LA FETE DE LA PRESENTATION DE JESUS AU TEMPLE
Cette fête de “la lumière” se célèbre toujours le 2 février, c’est-à-dire quarante jours après Noël. Elle a son origine en Orient comme “fête de la Rencontre”, dans l’espace sacré du Temple de Jérusalem, entre la bienveillance de Dieu et l’attente du Peuple élu, entre l’Ancien et le Nouveau Testament. Elle se répand ensuite en Occident où elle devient “la fête des lumières”, dans laquelle s’introduisent la bénédiction solennelle et la procession des cierges que l’on allumera en cas de calamités, comme un renouvellement de notre confiance en Dieu : à partir de ce moment elle prend le nom de “Chandeleur”.
Le thème de la “lumière” devient donc fondamental : il symbolise le Christ Lui-même, Lumière qui illumine le chemin de tout homme et lui ouvre la voie du Salut. C’est pourquoi on bénit les cierges et on part en procession à la rencontre du Christ pour rejoindre la Maison du Père et Le trouver dans la célébration de la Sainte Messe, en attendant qu‘Il se manifeste à nous en plénitude.
LES FAITS
· Les prescriptions de la Loi juive
La Loi de Moïse (Lev12,1-8) prescrivait aux femmes juives de se présenter au Temple de Jérusalem, quarante jours après la naissance d’un fils, pour se faire relever de “l’impureté légale” qu‘elles avaient contractée. A cette occasion elles offraient en sacrifice un agneau et une tourterelle ou une colombe. Si elles étaient trop pauvres, elles pouvaient remplacer l’agneau par une autre tourterelle ou une colombe.
La même loi mosaïque (Ex13,2) voulait que tout “premier-né” parmi les enfants des juifs fut consacré à Dieu pour le service des autels…
Les deux lois n’obligeaient ni Jésus, ni Marie. Car Jésus, le Fils de Dieu, était au-dessus de toute loi. Marie, la Vierge immaculée, n’était pas obligée à la purification légale !
Cependant Marie voulut se soumettre à la Loi, se rendre au Temple, comme les autres femmes, et y porter Jésus, pour nous donner l’EXEMPLE de l’humilité, de l’obeïssance, et du sacrifice.(voir Luc2, 22-24)
· L’offrande de Jésus
Au moment de Sa Présentation par Marie au Temple, Jésus renouvela cette offrande de tout Son être à Dieu pour la rédemption des âmes. C’est le présage du Sacrifice au Calvaire; c’est l’offrande avant l’immolation de la Croix; c’est l’offertoire du Sacrifice qui s’accomplira le Vendredi Saint!
· Le vieillard Siméon
En prenant l’Enfant-Jésus dans ses bras le vieillard Siméon prononce ces paroles d’enthousiasme et de reconnaissance :
“Maintenant, Seigneur, laisse ton serviteur
s’en aller en paix selon ta parole,
car mes yeux ont vu le salut qui vient de Toi.
Lumière qui se révèle aux nations
et gloire de ton peuple Israël.
(Luc2,25-32), cantique sublime qui a pris place dans la Liturgie. Les prêtres le récitent aux Complies.
Apres avoir salué l’Enfant- Dieu, Siméon se tourne vers Marie et lui prédit que Jésus, son enfant, sera un signe de contradiction en Israël et que son âme sera transpercée par un glaive… (Luc2,34-35)
Si Marie avait des illusions, Siméon les lui enlevait par ses paroles; il annoncait le Rédempteur et en même temps la part que Marie prendrait aux souffrances de Son divin Fils. Elle serait CO-REDEMPTRICE; un glaive lui transpercerait l’âme ! On ne peut pas avoir Jésus, ni croire en Lui, sans prendre part à Sa Croix!
Les Cierges bénits
Autrefois, dans chaque foyer chrétien, on conservait avec soin dans l’armoire derrière la pile de draps un cierge bénit à l’église le jour de la Présentation. On allumait ce cierge dans les circonstances critiques, en temps d’orage, d’épidémie, ou lorsque quelqu‘un de la famille se trouvait en danger…
Pour la communion des malades, pour l’administration des derniers Sacrements, pendant l’agonie d’un être aimé, le cierge béni était utilisé.
Dans les prières de la bénédiction, le prêtre demande à Dieu que les cierges soient une protection pour l’âme et le corps. Allumer ces cierges bénits, c’était faire un acte de foi et de confiance en la protection de Jésus au nom de qui le cierge est bénit.
Les cierges qui s’allument à la Chandeleur nous rappellent LE BESOIN DE VEILLER, en portant autour de nous la lumière de l’espérance, de la foi et de la charité, dans un monde qui se noie souvent dans l’obscurité et dans l’angoisse.
Ap du site www.kunpohome.com (Fraternité St Jean en Corée)