L’agence EDA (Eglises d’Asie), nous apprend ainsi cette chose incroyable (ICI) :

EXTRAITS:

>> Ce mardi 15 mars, après un long bras de fer entre le gouvernement et la Fédération chrétienne de Malaisie, les 35 000 bibles bloquées depuis des mois dans deux ports de l’île de Bornéo viennent de recevoir l’autorisation officielle pour être dédouanées.

>> Lors des précédentes tentatives d’importation de bibles par les chrétiens, qui toutes avaient avorté, le gouvernement avait reconnu que les marchandises, en grande partie en provenance d’Indonésie, avaient été volontairement bloquées mais avait prétexté des problèmes administratifs dus à l’importateur qui aurait négligé de fournir tous les papiers réglementaires. Une explication officielle dont nul n’était dupe, les autorités interdisant depuis des années l’emploi du nom d’Allah dans les textes chrétiens, prétendant que cela pourrait troubler les musulmans qui pourraient être amenés à se convertir au christianisme. En revanche, il n’y a aucun problème pour les textes en anglais.

>>MAIS
< <

La joie et le soulagement des chrétiens de Malaisie ont été de courte durée… après avoir reçu le 16 mars dernier la nouvelle de la restitution de ces milliers de bibles en malais, confisquées en raison du fait qu’elles utilisaient le mot Allah pour dire Dieu. Quelques heures plus tard, les sociétés importatrices des bibles, dont la Bible Society of Malaysia, recevaient une note de Datuk Zaitun ab Samad, secrétaire du Bureau des textes coraniques et du contrôle des publications, au ministère de l’Intérieur, les informant des deux conditions sous lesquelles l’al-Kitab (la Bible, en malais) pouvait être distribuée.

La première était que soit imprimée sur chaque ouvrage la mention : « Attention : cette al-Kitab est à l’usage des chrétiens uniquement. Par ordre du ministère de l’Intérieur ». La deuxième demandait qu’à des fins de traçabilité, chaque exemplaire soit estampillé par le ministère, avec mention de la date, du port d’origine, et un numéro de série.

Les médias locaux ont rapporté que le ministère de l’Intérieur avait légitimé sa décision en déclarant que la Bible était « préjudiciable à l’intérêt national et à la sécurité de la Malaisie ».