EGYPTE : UN CHRETIEN CONVERTI DE L’ISLAM EST MIS EN PRISON

Voici la traduction de cette information qui nous vient du site “www.copts.com”.

Cet homme, Bahaa el-Din Ahmed Hussein el-Akkad, ancien cheikh, est détenu en prison alors qu’aucune charge n’a pu être retenue contre lui, depuis le 6 avril 2005…

Voici le texte en français (remerciements à Redouane et Xavier):

::::::::::::::::::::::::::::::

18 Octobre (Compass Direct News) – Un sheikh musulman, emprisonné depuis 18 mois en Egypte, a déclaré depuis la cellule de sa prison, qu’il était arêté pour insulte à l’islam, au motif qu’il était devenu chrétien.

La police secrète égyptienne a transféré Bahaa el-Din Ahmed Hussein el-Akkad, 57 ans, à la prison Wadi el-Natroun le mois dernier. On lui a dit qu’il y resterait indéfiniment, à moins qu’il n’accepte de travailler comme espion contre les autres convertis au Christ venant de l’islam, pour le compte du gouvernement.

Selon l’avocat du prisonnier au Caire, Athanasius William, son client reste incarcéré dans cette prison déserte, pour le seul motif qu’il a choisi une foi différente en devenant chrétien.

El-Akkad est emprisonné sans raison, depuis plus d’un an, après que des members des services de Sécurité et de Renseignement de l’Etat (SRE) l’ont arrêté au Caire le 6 avril 2005.

Bien que soumis à des interrogatoires répétés, l’ancien musulman n’a jamais été informé des accusations spécifiques dont il est l’objet. Plusieurs de ses camarades de cellule ont répandu la rumeur qu’il convertissait et baptisait des gens dans le christianisme ; il a subi des insultes et au moins un passage à tabac de la part d’un autre prisonnier.

Quand le tribunal a finalement ordonné la libération d’El-Akkad de sa détention provisoire, il y a dix semaines, les autorités du SRE ont délibérément ignoré cette decision. Au contraire, ils l’ont gardé dans leurs bureaux de Gaber Ibn Hayyan à Giza et l’ont ensuite transféré à la prison Wadi el-Natroun, située sur la route d’Alexandie, à 100 kilomètres au nord du Caire.

William [son avocat] a précisé à l’agence Compass qu’il était totalement illégal que le SRE ait ré-arrêté El-Akkad et l’ait emprisonné indéfiniment “sans ordres d’une autorité légalement autorisée”, comme cela est requis par l’article 280 de la loi pénale égyptienne.

Désillusionné de l’islam.

Dans une série de notes manuscrites clandestinement sorties de sa prison ces derniers mois et obtenues par Compass, El-Akkad a déclaré qu’il avait “choisi la foi chrétienne” après des années de recheche au sujet de l’islam.

Pendant plus de 20 ans, l’ancien sheikh a été membre du groupe fondamentaliste musulman Tabligh et Da’wa, qui était activement prosélyte envers les non musulmans, mais était strictement opposé à la violence. Il a également été responsable de la communauté d’une mosquée à Al-Haram, dans la region de Giza, proche du Caire. En 1994 il a publié “L’Islam : la Religion”, un livrre de 500 pages exposant les croyances traditionnelles de la foi islamique.

Mais il perd ses illusions il y a 5 ans, et le sheikh nous dit qu’il a commencé à prier pour quil lui soit accordé de connaître Dieu personnellement. Ce n’est qu’en janvier 2005 qu’il parle à quelq’un qui lui explique les bases de la foi chrétienne. Il commence alors une étude intense des Ecritures chrétiennes et en quelques semaines il devient un disciple de Jésus.

“Cela est une preuve pour tous les musulmans,” écrit “El-Akkad “que quiconque étudie les deux religions dans une perspective sérieuse et objective choisira l’approche chrétienne”.

Mais en deux mois, la nouvelle de la conversion d’El-Akkad’ au Christianisme parvient au SRE, et la police secrète l’arrête sans avertissement.

Sa famille attend en vain.

Après six mois de detention par le SRE, Akkad fut envoyé à la prison Tora Mazraa au Caire. Quand son avocat, William, obtint finalement du juge le droit de rendre visite au converti, on lui a appris qu’il était incarcéré dans le cadre de lois d’urgence, au motif qu’il était “soupçonné d’avoir commis un blasphème contre l’Islam”.

L’année suivante, la detention d’El-Akkad’ fut renouvelée tous les 45 jours dans le cadre des lois d’urgence, sans qu’il ait jamais été accusé formellement.

Mais en juillet dernier, les autorités ont mis en place une nouvelle loi restreignant les règles de la detention provisoire, et précisant que la durée de la detention provisoire en cas de délit ne devait pas, “quelles que soient les circonstances”, dépasser 6 mois.

El-Akkad fut accusé d’avoir “blasphemé une religion divine”, un délit qui tombe sous le coup de l’article 98-F du code pénal égyptien. Pourtant un tribunal du Caire a ordonné sa liberation le 30 juillet.

Ayant appris la décision de libération prise par le tribunal, l’épouse d’El-Akkad et ses trois enfants attendirent en vain son retour à la maison. Dix jours plus tard, William [son avocat] confirma finalement que, bien que le converti ait été libéré de prison, il restait sous la garde du SRE à Giza.

Une prison dans le désert.

A la mi septembre, les autorités ont transféré El-Akkad à la prison de haute sécurité de Wadi el-Natroun, où la majorité des islamistes égyptiens condamnés pour activités anti-gouvernementales sont incarcérés.

Connue pour ses conditions de vie spartiates dans le désert, la prison héberge ses prisonniers dans de petites cellules mesurant un mètre sur deux.

Selon William, la santé de son client est médiocre, souffrant de tension artérielle, de maladies de peau causées par les températures extrêmes, les conditions sanitaires de détention malsaines, des piqûres d’insectes et de petits reptiles.

“Il est enfermé dans un endroit où il est possible qu’il meure, à cause de son âge, de son corps et de son esprit qui ne peuvent supporter cette cruauté et cet entêtement des autorités de la Sécurité de l’Etat” nous dit William.

L’avocat n’a reçu aucune réponse à la pétition qu’il a transmise à l’Avocat General Abdel Meguid Mahmoud le 4 septembre, pointant de sérieues violations de la loi dans le traitement du cas d’El-Akkad.

Bien que les citoyens chrétiens d’Egypte soient libres d’embrasser l’Islam et d’obtenir une identité musulmane au regard de la loi civile, les citoyens musulmans ne sont pas autorisés à changer d’identité religieuse. Ceux qui deviennent chrétiens sont soumis à un grave harcèlement de la part du SRE, qui arrête souvent les onveris soit au motif de “blasphemer l’Islam”, soit au motif de “menacer la sécurité nationale”.

Merci à Christian D. pour cette information.