La « renaissance littéraire kabyle » en mouvement, soumis par Mokrane Maameri, écrivain, poète et chronique littéraire.
Pour la littérature algérienne, le tournant du XX siècle semble avoir été marqué par une vitalité littéraire et créatrice retrouvée. De nombreux auteurs algérien(ne)s ont connu une visibilité accrue sur la scène littéraire nationale et internationale tandis que sur le continent ont émergé des revues comme La revue Tamaziɣt tura rédigés entièrement en kabyle, ou des maisons d’édition locales comme Tafat, Tira, L’odyssée ou Afriwen, ou des collectifs de chanteur à textes comme Lounis Ait Menguellet, Lounes Matoub, Ferhat M’henni, Idir et Slimane Azem…
Parallèlement, des figures historiques de la littérature Kabyle francophone et arabophone, comme Jean Mouhoub Amrouche, Mouloud Mammeri, etc, font désormais partie du paysage éditorial globalisé, entraînant dans leur sillage de nouvelles formes d’expressivité littéraires et artistiques comme le chant, le théâtre. Le choix de certains, comme Assia Djebar, de se faire éditer en France témoigne de cette effervescence autour du livre et de la production littéraire en France.
Mokrane Maameri poète et écrivain, chroniqueur littéraire. Auteur de trois ouvrages : un recueil de poésie « Au gre des arcanes » ; recueil de nouvelle : « L’éveil de l’horizon » ; un roman : « Voyage autour de soi », a participé à de nombreux concours de poésie. En cours : « L’écume des infectes » sous forme de sonnet. Il se consacre actuellement à l’écriture d’une thèse littérature populaire.