Cet article du journal algérien El-watan du 30 10 2006, jour anniversaire de la translation de son bras (30 10 1842) donne des informations intéressantes. Toutefois certaines ont besoin d’être ou précisées ou rectifiées.

DES AUGUSTINIENS À SOUK AHRAS ET ANNABA Traditionnel pèlerinage

Ce déplacement pèlerinage entre dans le cadre de l’opération « Sur les traces de St Augustin ». Il a été entamé à partir de Souk Ahras, anciennement Taghaste, ville natale de St Augustin, où le flambeau « paix et tolérance » principe cher à sa sainteté le pape Bénédicte a été allumé.

Annaba, Carthage (Tunisie), la Valette (Malte), Athènes (Grèce) et Rome (Italie) figuraient au programme des étapes que les membres de cette délégation devaient effectuer avant de se rendre au Vatican pour remettre le flambeau au saint père. C’est à Souk Ahras en présence des autorités civiles et militaires de la wilaya et sur le site de l’olivier (1) témoin des grandes méditations de St Augustin que la cérémonie a débuté. Sous l’œil des caméras et des flashes des appareils photo, le maire de Pavie et le P/APC de Souk Ahras, la poitrine bardée de l’écharpe traditionnelle communale aux couleurs de leurs pays respectifs, ont décidé de l’aménagement du site de l’olivier de St Augustin. Outre la fructification des échanges entre les deux communes, les deux élus ont également convenu de la réalisation du musée de St Augustin à Souk Ahras. Y seront déposées les fresques et les œuvres retraçant la vie et la mort du saint homme. Avant de prendre la route vers Annaba, Mme le maire de Pavie, qui a tenu à être du voyage en Algérie, a officiellement invité son homologue de Souk Ahras à visiter sa ville et l’église où est déposée la dépouille de saint Augustin (2). Deuxième étape de cette visite des augustiniens italiens en Algérie : Annaba. Dans cette ville, on peut dire qu’un incident a été évité de justesse. A son arrivée dans cette ville, où le saint des saints [SIC] (3) avait passé la majeure partie de sa vie et où il a construit [re SIC] (4) la basilique qui porte son nom, les membres de la délégation italienne n’ont trouvé pour tout interlocuteur que le gardien des ruines d’Hippone. Aucun représentant de l’Etat ou du peuple n’était là pour les accueillir. Pis, au mépris de tous les principes d’hospitalité qui caractérisent traditionnellement la population de Annaba, les Italiens ont été fermement invités à évacuer les lieux. Pourtant, l’arrivée de cette délégation italienne était depuis longtemps programmée. D’autant plus que dès sa descente d’avion à Alger, elle avait été officiellement accueillie à Tipaza.

M. F. Gaïdi

(1) Cet olivier multiséculaire, prétend-on, a été planté (et même aurait été planté) par saint Augustin.

(2) Lire, à cette occasion, les évènements historiques qui ont amené les reliques d’Augustin à Pavie : c’est digne d’un roman d’aventure! Cela devrait susciter pour toute conscience algérienne authentique cette interrogation légitime : pourquoi ne pas demander de ramener à Annaba (la ville où il est mort) ou à Suq-Hras (où il est né) ses restes, comme on vient de le faire, pour un autre homme emblématique, Slimane Azem ?

(3) Rappelons qu’un seul porte ce qualificatif de « Saint des Saints », dans la Bible, c’est Dieu. Le journaliste veut peut-être dire qu’Augustin est le plus grand saint d’Afrique du Nord ?

(4) Tout le monde peut deviner qu’étant mort en 430, notre ancêtre dans la foi n’a pu construire la basilique actuelle. Elle a été édifiée entre 1881 et 1900. C’est le premier évêque d’Alger, Mgr Dupuch, qui en eut l’idée et rapporta de Pavie, avec l’autorisation du pape Grégoire VI, le bras d’Augustin (cubitus) qu’on peut y voir dans une châsse.

Lien pour cet article:

www.elwatan.com/spip.php?page=article&id_article=52900

Lien pour les derniers jours d’Augustin et l’aventure de ses reliques:


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