Le sujet de l’esclavage est récurrent en France, mais quand il s’agit de celui qui s’est pratiqué, et continue à se pratiquer en péréphérie du monde musulman africain, les bonnes consciences européennes, et françaises au premier chef, sont aussi silencieuses que l’univers sidéral.

Merci aux journalistes courageux et impartiaux, africains, qui en parlent.

Ci-dessous quelques extraits.

Tout l’article est lisible ici: LE SOIR D’ALGERIE.

 >  À l’instar de toutes les revendications, rejetées ou étouffées dans l’œuf par le pouvoir, la contestation harratine s’est radicalisée, au point de s’attaquer à des tabous religieux. Vendredi dernier, après la prière collective qu’il a accomplie dans la banlieue de Nouakchott, comme tout bon musulman, Bayram Ould Dah a organisé son premier autodafé( 1) lors d’un meeting public. Après s’en être pris violemment à l’imam Malek qu’il a accusé d’être l’auteur de fatwas et recommandations favorables à l’esclavage, il a brûlé un ouvrage de l’un des quatre imams du sunnisme. L’orateur a également ordonné à ses compagnons de brûler deux ou trois autres ouvrages, dont celui du vénérable soufi Ibrahim Al-Dassouki(2), comme le rapporte le quotidien londonien Al- Quds. L’activiste mauritanien a qualifié les ouvrages contestés de «manuels de l’esclavage», il les a accusés de «monopoliser la parole au nom de la religion, d’humilier le genre humain, et de légitimer le commerce des êtres humains». Pour Bayram Ould Dah, ce sont les théologiens du sunnisme qui ont encouragé «l’esclavagisme araboberbère » au Maghreb, et principalement en Mauritanie. Ces théologiens ont déformé, selon lui, les enseignements de l’Islam, message d’amour, et tous leurs ouvrages attestent de cette œuvre de falsification.

>>> Dans la foulée, le militant anti-esclavagiste s’est livré à une violente attaque contre le gouvernement, qu’il accuse de collusion avec les castes et les tribus pratiquant l’esclavage. Il a reproché notamment aux autorités la diffusion par la radio locale d’un prêche saoudien justifiant l’esclavage(3) et notamment l’acquisition d’esclaves sexuelles (pudiquement appelées «djariates», ou odalisques, dans la version ottomane améliorée). Bien sûr, de tels actes commis dans l’exaltation du particularisme harratine peuvent paraître extrémistes aux musulmans frileux et craignant la colère divine(4) que nous sommes. On pourrait même attribuer cette audace à l’alliance contre nature nouée par l’IRA avec un courant salafiste, comme l’affirment des personnalités mauritaniennes. Il n’en demeure pas moins, cependant, que le «Spartacus» mauritanien dénonce un état de fait réel, illustré par des révoltes sporadiques. Ces manifestations, impliquant aussi le Sénégal voisin, n’ont certes pas l’ampleur des révoltes «zindj»(5) d’Irak, mais elles démontrent que la preuve par «Bilal» n’est pas aussi audible que le voudraient nos bons «apôtres». 
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Enfin que penser d’une telle information où il est question d’avoir des relations charnelles, en guise d’adieu, avec sa défunte épouse, validées par une fatwa?

>>> Puis, dans la même veine, un «cheikh» marocain, considéré comme un érudit en matière d’Islam, un certain Zamzami, nous a balancé en 2011 à la figure la fatwa du siècle, celle qui vous laisse raides. Considérant le caractère sacré du mariage, le cheikh marocain a autorisé un veuf de fraîche date à avoir des relations sexuelles avec sa défunte, à condition que ce soit durant les premières heures de la mort. Du coup, regard baissé, l’association mondiale des «ulémas» fondée et dirigée par Karadhaoui, à laquelle appartient Zamzami, a fait le mort, si j’ose dire. Je parlais d’exportation, et ce n’était pas un vœu pieux, puisque, selon Al-Ahram, les salafistes se seraient emparés du sujet, et comptent le soumettre au Parlement pour en faire une loi. Ce texte s’appellerait la «Copulation de l’adieu», et permettrait aux maris éplorés de rendre un dernier hommage à leurs regrettées épouses.

 

Au cas où l’article venait à disparaitre possibilité de lecture en 2ème page.