Beni sois-Tu Seigneur pour nos évêques d’Afrique qui ont parlé vrai, dans l’ensemble, sans crainte, en appelant à la réconciliation, au dialogue et à la paix; en encourageant les Africains à se prendre en charge, à dénoncer la corruption et l’exploitation, tout cela dans l’adhésion au message du Christ! Quelques extraits, mais il faut tout lire tant c’est plein d’espérance et de vérité sur les situations des différentes régions du continent.

L’EGLISE EN AFRIQUE

Nous sommes convaincus que l’action première et spécifique de l’Eglise en faveur du peuple africain, c’est la proclamation de l’Evangile du Christ… Nous acceptons la responsabilité d’être des instruments de réconciliation, de justice et de paix dans nos communautés, des ambassadeurs du Christ…, tous les membres de l’Eglise, clergé, religieux et fidèles laïcs doivent se mobiliser pour œuvrer ensemble à l’unité qui fait la force…

NOS RESSOURCES SPIRITUELLES

Déterminé à préserver son patrimoine spirituel contre toute agression et contagion, le Synode en appelle à une collaboration œcuménique plus intense avec les frères et sœurs des autres traditions chrétiennes. Nous espérons aussi plus de dialogue et de coopération avec les musulmans, les adeptes des religions traditionnelles et ceux d’autres croyances. Le fanatisme religieux cause des dégâts en maint endroits en Afrique. De notre culture religieuse traditionnelle, nous les africains avons un sens inné du Dieu Créateur… Quand cette ferveur religieuse en vient à être mal orientée par les fanatiques ou manipulée par les politiciens, des conflits surgissent et menacent d’engloutir tout le monde. Toutefois, quand les religions reçoivent une orientation appropriée, elles constituent une grande force pour le bien, spécialement pour la paix et la réconciliation… L’Assemblée a écouté beaucoup de Pères synodaux témoigner de leur succès sur les chemins du dialogue avec les musulmans… La réconciliation, la justice et la paix constituent en général la préoccupation des communautés entières en dehors de la problématique des croyances. En se basant sur les nombreuses valeurs entre eux, musulmans et chrétiens peuvent œuvrer ensemble bâtir dans nos pays le règne de la paix et de la réconciliation.

La liberté de religion inclut aussi la liberté de partager sa foi, de la proposer et non de l’imposer, d’accepter et d’accueillir des convertis. Les nations qui, de par la loi, interdisent à leurs citoyens d’embrasser la foi les privent de leur droit humain fondamental qui leur donne de choisir librement leur foi. Cela ne s’est passé que trop longtemps, et il est temps de revoir la situation sous l’angle du respect pour les droits fondamentaux de l’homme. Ce Synode avertit qu’une telle restriction des libertés empêche le dialogue sincère et porte entorse à une authentique collaboration. Puisque des chrétiens qui décident de changer de religion sont accueillis dans les rangs des musulmans, on doit pouvoir aboutir à la réciprocité dans cette affaire. La bonne direction, c’est le respect mutuel”.