Bienheureux êtes vous, petit frère, de prier et de nous décrire l’épreuve des Kabyles, devant la tièdeur de l’Eglise catholique en Algérie .
Car le Maître nous a dit ” vous serez mes témoins par toute la terre .”
Bienheureux êtes vous plus encore, disciple du Christ, quand cette épreuve est source de souffrance pour vous . Car le Christ a dit : ” le disciple n’est pas plus grand que le Maître .” Et le Maître a connu l’épreuve . Et le
Maître a connu la souffrance . Et le Maître a connu la patience dans la souffrance et dans l’épreuve . Il a porté la Croix du palais de Pilate au Golgotha . Et ce portement de Croix ne devait rien au hasard . Le Maître
traçait ainsi le chemin pour le disciple ; chemin de sanctification, de votre patience, dans votre épreuve .
En décrivant l’épreuve des Kabyles, que je connais si peu, je sens bien que vous touchez du doigt ( je devrais dire du coeur) ‘incompréhension,
l’injustice, voire la révolte dans votre coeur . Un jour vous parliez de la FOI qui passe par l’eau . Dans votre prière, c’est une autre source que celle de l’eau, qui passe .Cette autre source est celle du feu, c’est-à-dire
l’Esprit Saint . Dieu n’a-t-il jamais été aussi près de vous , et de vos frères ?
La patience dans l’épreuve, c’est le chemin de sanctification que nous montre le Christ . Ce même chemin qui a sanctifié le Padre Pio, Saint Jean de la Croix ou Saint Augustin . Et sans doute bien plus que les stigmates
de l’un, les fondations monastiques de l’autre ou les écrits du troisième .
Oui, bienheureux êtes-vous, bien d’avantage encore, mon frère, d’avoir
confié, votre épreuve, votre révolte, votre incompréhension, non pour vous
mais pour vos frères, à la Mère de Celui qui portait une poutre sur son dos
lacéré de plaies ; à cette Mère qui comme vous pleurait devant ce grand Mystère .
Saint Carême dans la Paix du Christ à vous et à vos frères de Kabylie .
> Claude F.
Merci à vous Claude.
Disons ensemble, avec les anciens chrétiens d’Afrique, de l’époque d’Augustin:
DEO GRACIAS!!!