Deux chrétiens égyptiens ont besoin de nous.

Leur avocat nous appelle à l’aide. Écrivons à l’ambassade d’Égypte, au Président de la république Française, relayons cette affaire sur les blogs, sur tous les forums, auprès des associations de défense des droits de l’homme, et par e-mail à nos amis et nos contacts ! Ils comptent sur nous ! Agissons !

Deux Coptes innocents, faussement accusés de meurtre sur la personne de l’un des Arabo-musulmans qui avaient attaqué le monastère « Abu Fana » en mai dernier, ont été injustement envoyés dans un camp de détention après avoir déjà connu la prison et la torture. Bien qu’ayant été libérés sous caution dans l’attente de leur procès la semaine dernière, les deux hommes n’ont pas été pour autant relâchés de prison.

Leur avocat, M. Zakary Kamal, adresse un SOS urgent à toutes les organisations de défense des droits de l’homme pour sauver ces deux innocents. Il craint pour leurs vies dans le camp de détention de ‘New Valley’ à la frontière du Soudan. Les familles des deux hommes ont organisé un sit-in au diocèse copte de Mallawi en Haute-Egypte.

Selon l’avocat, la police a déjà fait subir aux deux hommes des chocs électriques 8 heures par jour sur une période de trois jours, afin de les contraindre à faire un faux témoignage contre les moines du monastère « Abou Fana ». La police voulait leur faire dire que les moines étaient en possession d’armes dont ils se seraient servis au cours des attaques du mois de mai. Malgré la torture ininterrompue, les deux hommes ont refusé de témoigner de façon mensongère contre des moines innocents.

Les accusés Coptes, M. Refaat et son frère M. Ibrahim, qui travaillent comme entrepreneurs du bâtiment ont été faussement et injustement accusés d’avoir prémédité le meurtre d’un musulman arabe qui avait attaqué le monastère « Abu Fana » aux côtés d’une soixantaine d’autres assaillants. Le rapport du laboratoire criminel a confirmé que la balle qui a tué la victime est arrivée par l’arrière de l’épaule gauche et est sortie par son mamelon gauche. L’accusé conduisait à ce moment-là un tracteur qui arrivait de très loin dans la direction opposée, ce qui rend impossible le fait qu’il puisse être suspect. Son frère se trouvait, quant à lui, à des kilomètres de là. En outre, la balle mortelle provient d’un fusil qui a été trouvé dans les mains de M. Abdullah, le fils du cheikh Samir Abu Louly, le principal suspect dans l’incitation aux attaques contre le monastère.

Tous les assaillants arabes, bien qu’accusés au titre de multiples chefs – dont l’enlèvement et la torture de trois moines et d’une quatrième personne, l’attaque du monastère, et les dommages causés à l’Eglise – ont été libérés sans qu’aucune charge que ce soit ne soit retenue contre eux.

Alors même que les Arabes savent tous que le tueur n’est ni l’entrepreneur copte ni son frère, ils ont tenté d’extorquer 5 000 000 de livres égyptiennes à l’Église copte orthodoxe en échange de témoignages favorables aux deux Coptes. Ces demandes ont été faites au cours de réunions officieuses de ‘réconciliation arabe’. Certains membres du Parlement égyptien ont également assisté à ces réunions et ont exigé des frais d’intervention ! Ces réunions ont cependant échoué car l’Eglise n’était pas en mesure de céder à ce chantage.

La « Voix des Coptes » et Kamal, avocat de la défense, font appel à toutes les organisations de défense des droits de l’homme, les gouvernements et les hommes politiques qui croient aux droits de l’homme et au respect de l’être humain, afin qu’ils interviennent d’urgence pour sauver ces deux innocents, non seulement de la torture qui les attend au camp de détention, mais aussi des éventuelles atteintes à leurs vies que nous craignons.

Dott. Arch. Ashraf Ramelah,
Associate AIA
President