Victor Ier (°? – +199), l’un des saint Victor, était berbère (Afrique du Nord). Il fut le 14e évêque de Rome1, c’est-à-dire le 13e successeur de saint Pierre sur le trône pontifical.
Histoire et tradition
C’est avec lui que commence à s’affirmer la volonté des évêques de Rome d’imposer un magister moral sur les autres Églises. Selon le Liber Pontificalis, Victor est d’origine amazighe africaine mais saint Jérôme en fait un authentique romain. En tout cas, il favorise systématiquement les éléments romains au sein de l’Église. Il succède à Éleuthère vers 189 et gouverne l’Église de Rome jusque vers 198/199 environ. C’est à cette époque que le latin supplante le grec dans la liturgie. Victor est le premier pape de langue latine, mais il faudra attendre l’an 230 pour que la messe soit célébrée à Rome en latin et non en grec.
Il réussit à organiser de nombreux synodes qui vont parvenir à s’entendre sur le jour de Pâques qui sera célébré un dimanche comme à Rome. Seule la province d’Asie refuse de s’aligner sur la pratique romaine. Il agit en évêque assez intransigeant, en particulier avec ceux qui refusent de s’aligner sur les décisions romaines et refuse le moindre pluralisme de pensée. Il combat aussi avec acharnement les gnostiques.
Saint Miltiade ou Melchiade, étant né en Afrique, Berbère, fait partie de la catégorie des papes africains. Il est évêque de Rome du 2 juillet 311 jusqu’à sa mort le 10 ou le 11 janvier 314.
Historiquement, il est le premier pape à bénéficier de faveurs d’empereur romain : Maxence, levant les mesures répressives contre les chrétiens, autorisa son élection en 311, après une vacance de l’évêché de Rome de plusieurs années.
Après l’élimination de Maxence par Constantin Ier, la mère de ce dernier lui offrit le palais de Latran qui faisait partie des possessions impériales. C’est là qu’il organisa le concile régional de Latran en 313, pour trancher sur l’élection de l’évêque de Carthage contestée par les donatistes.
Il a été enseveli, à un emplacement demeuré indéterminé, dans la catacombe de Saint-Calixte sur la voie Appienne à Rome. Ses reliques auraient été transférées dans la basilique Saint-Silvestre-de-la-Tête.
Bien qu’il semble être mort de causes naturelles, il est considéré comme martyr et fêté le 10 décembre.
Gélase Ier, né en Afrique du Nord et mort à Rome le 21 novembre 496, est le 49e pape.
Son pontificat dure à peine quatre ans, de 492 à l’année de sa mort, mais sa contribution aux rapports entre Église et État et au concept même de papauté est décisive. D’origine berbère, il est considéré comme saint par l’Église catholique romaine qui le fête le 21 novembre.
On ignore à peu près tout de la vie de Gélase qui n’est connue que par quelques passages du Liber Pontificalis et de Denys le Petit1.
Gélase est originaire d’Afrique du Nord et possède une très forte personnalité qu’il met au service de Félix III dont il est le principal collaborateur et dont il rédige toutes les lettres. La succession du défunt pape ne pose d’ailleurs aucun problème puisque Gélase Ier est élu le 1er mars 492 – c’est-à-dire le jour même du décès de son prédécesseur.
Si on ne connaît que peu sa biographie, les traités et nombreuses lettres qu’il a laissés permettent d’appréhender une partie de son action politique et pastorale1.