1 – La filiation divine est rejetée par l’islam

Pour quelle raison Jésus ne serait pas le Fils de Dieu ?

En réalité la vraie question n’est pas celle-là !

L’islam, en niant la filiation divine de Jésus, veut nous détourner, ce faisant, de la vraie question : Dieu est-il Père des hommes ?

Je suis étonné de lire et d’entendre que, parmi les 99 noms d’Allah, il ne se trouve pas celui de l’Amour ! Mais en vérité le nom qui manque à Dieu en islam, de manière éclatante c’est celui de Père.

L’islam refuse que Dieu soit le Père de Jésus parce que la conséquence inéluctable, s’il l’admettait, serait que Dieu est notre Père.

Tandis qu’on trouve l’amour d’Allah dans le Coran, au moins par deux fois (2,65 et 3,31), on cherchera en vain où il est écrit qu’Allah est Père. Ce qui est rejeté pardessus tout, c’est la « paternité divine » sur les hommes.

Pourquoi ?

Parce que c’est très exactement cela que nous annonce le Christ : Son Père est notre père. S’Il est Fils de Dieu, c’est en vue de nous faire héritiers du Royaume, en devenant grâce à Lui des fils et des filles du Père.

La BONNE NOUVELLE (Évangile), c’est que nous sommes sauvés par Jésus Christ et que tous les hommes peuvent devenir fils de Dieu, pour l’éternité.

Sans lister les endroits où Jésus parle de « Son » père, fort nombreux (près de 200 fois), voici les passages où Il nous enseigne que Dieu est notre Père :

Dans saint Matthieu :

 …afin que vous soyez fils de votre Père qui est dans les cieux

– Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait.

– Gardez-vous de pratiquer votre justice devant les hommes, pour en être vus ; autrement, vous n’aurez point de récompense auprès de votre Père qui est dans les cieux.

– …afin que ton aumône se fasse en secret ; et ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra.

– Mais quand tu pries, entre dans ta chambre, ferme ta porte, et prie ton Père qui est là dans le lieu secret ; et ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra.

– Ne leur ressemblez pas ; car votre Père sait de quoi vous avez besoin, avant que vous le lui demandiez.

– Voici donc comment vous devez prier : Notre Père qui est aux cieux ! Que ton nom soit sanctifié ;

– Si vous pardonnez aux hommes leurs offenses, votre Père céleste vous pardonnera aussi ;

– …mais si vous ne pardonnez pas aux hommes, votre Père ne vous pardonnera pas non plus vos offenses.

– …afin de ne pas montrer aux hommes que tu jeûnes, mais à ton Père qui est là dans le lieu secret ; et ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra.

– Regardez les oiseaux du ciel : ils ne sèment ni ne moissonnent, et ils n’amassent rien dans des greniers ; et votre Père céleste les nourrit. Ne valez-vous pas beaucoup plus qu’eux ?

– Car toutes ces choses, ce sont les païens qui les recherchent. Votre Père céleste sait que vous en avez besoin.

– Si donc, méchants comme vous l’êtes, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, à combien plus forte raison votre Père qui est dans les cieux donnera-t-il de bonnes choses à ceux qui les lui demandent.

– …car ce n’est pas vous qui parlerez, c’est l’Esprit de votre Père qui parlera en vous.

– Ne vend-on pas deux passereaux pour un sou ? Cependant, il n’en tombe pas un à terre sans la volonté de votre Père.

– Alors les justes resplendiront comme le soleil dans le royaume de leur Père. Que celui qui a des oreilles pour entendre entende.

– De même, ce n’est pas la volonté de votre Père qui est dans les cieux qu’il se perde un seul de ces petits.

– Et n’appelez personne sur la terre votre père ; car un seul est votre Père, celui qui est dans les cieux.

Dans saint Marc :

– …pardonnez, afin que votre Père qui est dans les cieux vous pardonne aussi vos offenses.

– Mais si vous ne pardonnez pas, votre Père qui est dans les cieux ne vous pardonnera pas non plus vos offenses.

Dans saint Luc :

– Soyez donc miséricordieux, comme votre Père est miséricordieux.

– Il leur dit : Quand vous priez, dites : Père ! Que ton nom soit sanctifié ; que ton règne vienne.

– Votre Père sait que vous en avez besoin.

– Ne crains point, petit troupeau ; car votre Père a trouvé bon de vous donner le royaume.

Saint Jean :

– Jésus leur dit : Si Dieu était votre Père, vous m’aimeriez, car c’est de Dieu que je suis sorti et que je viens ;

– Père saint, garde en ton nom ceux que tu m’as donnés, afin qu’ils soient un comme nous.

– …afin que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et comme je suis en toi, afin qu’eux aussi soient un en nous, pour que le monde croie que tu m’as envoyé.

– Mais va trouver mes frères, et dis-leur que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu.

 

Nous voyons ainsi que c’est la filiation de l’homme, directement à Dieu, par le Christ, qui est condamnée par l’islam, lequel n’a de cesse de rendre « cette voie filiale » fermée à ses adeptes.

Voici comment le Coran conteste aux juifs et aux chrétiens ce statut d’enfants (chéris) de Dieu:

– Verset 18 de la sourate 5:

Les Juifs et les Chrétiens ont dit : “Nous sommes les fils d’Allah et Ses préférés.” Dis : “Pourquoi donc vous châtie-t-Il pour vos péchés ? ” En fait, vous êtes des êtres humains d’entre ceux qu’Il a créés. Il pardonne à qui Il veut et Il châtie qui Il veut.

– Verset 6 de la sourate 62:

Dis : “Ô vous qui pratiquez le judaïsme ! Si vous prétendez être les bien aimés d’Allah à l’exclusion des autres, souhaitez donc la mort, si vous êtes véridiques”.

L’affirmation que veut imposer l’islam aux hommes est celle-ci, purement antichrétienne :

« Non, vous n’êtes pas les enfants chéris d’Allah ! »

 

2 – La paternité de Dieu est rejetée par l’Occident

L’aventure occidentale, qui a commencée sans doute avec ce que les historiens appellent « le siècle des lumières », et qui, on le sait maintenant, avait pour but de le mener à l’abandon de la civilisation chrétienne et des valeurs qui l’ont fondée, est en train d’aboutir. Elle est en tout cas entrée dans sa phase finale.

Ainsi que je le signale dans le livre intitulé « Des musulmans qui deviennent chrétiens, signe des temps pour l’Église »[1], l’Europe s’apprête à se constituer une législation inspirée du modèle islamique : contraindre ses habitants à un langage obligatoire sur l’homme en tant qu’être indistinct, sans les repères que procure une filiation établie et inscrite dans une histoire familiale. Ce n’est pas qu’on ne pourra pas penser autrement, mais il sera interdit de dire le fond de sa pensée, faute de quoi on sera trainé devant la justice, condamné, voire emprisonné, ruiné dans tous les cas.

Tout comme l’islam s’est forgé une législation islamique (charia), prétendument divine, au cours de ses premiers siècles, par la force d’un pouvoir califal incontestable et ombrageux. Il a ainsi imposé une conception de Dieu de laquelle il est interdit de s’écarter,  faute de quoi s’abattront les foudres de l’Oumma. Beaucoup de personnes ne croient pas aux dogmes orthodoxes de l’islam, mais les différents pouvoirs politico-religieux ne s’intéressent pas à leurs convictions et à leur for intérieur ; si elles ne croient pas réellement que Mahomet soit un envoyé de Dieu, cela importe peu. C’est de le dire, surtout en public, dans les médias, qui est proscrit, blasphématoire et les mettra en péril.

Le but recherché n’est pas la vérité, c’est de ne pas dire ce qu’on croit, même si c’est vrai.

 L’Occident devenu fou veut, au nom des droits de l’homme, de la non-ségrégation et de l’égalité, les nouvelles idoles qui ont remplacé Jésus Christ dans la religion laïque, athée et/ou agnostique, utiliser la méthode califale, qui a si bien marché pendant 14 siècles. Faire passer par la force du pouvoir en place des lois qui contraindront ses populations au politiquement correct.

En voulant déconstruire l’ordre naturel, pour installer le sien, l’homme occidental dénature et s’oppose clairement au Créateur.

Mais là encore ne nous laissons pas distraire : ce n’est pas la foi chrétienne qui pose problème vraiment, puisque les tenants du pouvoir laïciste l’ont circonscrite dans la sphère privée. Ils ont peu à peu réussi à le faire admettre aux chrétiens eux-mêmes.

Ce qui les préoccupe c’est de fermer la porte qui mène au Père éternel comme chantait naguère Georges Brassens.

Presque toutes les croyances « naturelles » disent de l’être suprême qu’il est le père des êtres vivants. Que nous sommes enfants de Dieu tombe sous le sens : à tel point que la majorité des musulmans que je connais, autres que les salafistes, l’admettent.

De fait nous le somme déjà par Adam, qui est proclamé, dans saint Luc (3,38) : fils d’Énos, fils de Seth, fils d’Adam, fils de Dieu.

On remarquera que Jésus-Christ est le centre, le point de repère pour les deux généalogies qui mènent à Dieu: celle qui, à partir de Son incarnation, aboutit à Adam ; et celle qui, depuis Sa résurrection, nous introduit dans le Royaume comme enfants divins.

Dans la généalogie de Matthieu, celui-ci n’inclue pas Marie, bien qu’elle soit essentielle pour l’incarnation ; il a fait sa généalogie avec Joseph en tant que « père spirituel » : en effet nous sommes tous fils et filles de nos mères.

Des femmes de manière certaine, personne ne peut en douter.

Mais, en revanche, nos pères ne le sont que « provisoirement », et à la place de l’UNIQUE PÈRE que nous avons, selon la formule de Jésus : Et n’appelez personne sur la terre votre père ; car un seul est votre Père, celui qui est dans les cieux.

Jésus ne dit pas : n’appelez personne votre mère. Il nous dit bien de « réserver » le titre de  père à Notre Père du ciel.

La mère allait de soi…du moins jusqu’à aujourd’hui, jusqu’à ce qu’interviennent les mères porteuses d’ovules inconnues. L’OVNI des temps modernes est en train de naître : origine vivante non identifiée.

Bref, les maîtres de l’Occident actuel, qui ont enterré Dieu le Père, pour mieux prendre sa place dans la PRO-CRÉATION de l’homme, rejoignent les concepteurs de l’islam dans leur volonté de couper l’homme de Dieu : Dieu n’est pas le Père de Jésus le Christ car, s’il l’était, il serait forcément le Père de tous les hommes.

 

Je pense qu’il est aisé de comprendre que allons vivre des évènements importants, et que le Ciel ne restera pas inactif, car l’humanité est pleine d’apprentis-sorciers.

Je crois notamment au rôle crucial de la Vierge Marie qui sera de plus en plus face[2] aux deux adversaires (au sens spirituel et métaphysique) de Son Fils : l’islam dans sa négation de la paternité divine, introduite par la dénaturation de Jésus dans le Coran,  remplacé par Issa ; et le laïcisme dans son refus viscéral de Dieu, et de son projet de faire de l’homme son enfant, introduit par la naissance virginale de Jésus, l’homme-Dieu.

Quel est le plus destructeur pour l’avenir de l’homme, finalement ?

Ou plutôt ne vont-ils pas finir par s’entendre ?

Pour ce qui est de l’avenir je me réfugie derrière la parole du Christ à ses apôtres (Actes 1,7) : « Ce n’est pas à vous de connaître les temps ou les moments que le Père a fixés de sa propre autorité. »

 Mais ce qui est sûr, pour nous, qui désirons être des chrétiens authentiques, c’est qu’il ne faut pas se laisser réduire à la sphère privée, parce que – ne nous y trompons pas – le christianisme, plus que jamais, dérange et défie le monde moderne.

 Car l’avenir de l’homme c’est de vivre comme Dieu. Mais pas n’importe quel Dieu.

Le Dieu Père et Fils, dans l’unité de l’Esprit Saint, qui fera advenir le Royaume, est le seul qui puisse combler les hommes épris de justice et de paix, de vérité et d’amour.

 

 

 

 

 


[1] Éditions Qabel, février 2013.

[2] Je signale que le mot QABEL (des éditions) signifie aussi « faire face ».