La vigne que Tu as en Algérie a besoin d’ouvriers issus d’elle, qui parlent en enfants du pays, et non pas en étrangers se référant sans cesse au passé colonial.
Car Tu n’as rien à voir avec les colonialismes d’hier ou d’aujourd’hui et d’où qu’ils viennent : né en pays occupé par les Romains, c’est à ton Evangile que nous nous référons et non pas à celui qu’auraient apporté les chrétiens venus de France ; ceux-là, qu’ils aient été de bons ou de mauvais disciples, durant et après cette période historique de l’Algérie, ne seront pas jugés par nous, mais par Toi, le seul vrai Juste qui ne puisse être soudoyé ou corrompu, l’unique Juge qui ne jette aucun de tes enfants en prison pour de fallacieux prétextes !!!
Du reste, nous le savons et Tu le sais mieux encore, Seigneur, ceux qui se targuent de juger les actes de leurs frères pécheurs de l’époque considérée, se gardent bien de dénoncer les actes iniques de ceux qui sont au pouvoir actuellement, dans le pays où ils prétendent vivre en gens tolérants et respectueux des différences. Ce faisant ils tolèrent l’iniquité.
Tandis qu’ils se tiennent tranquillement à l’écart, sourds ou aveugles à la situation misérable des « autochtones » souffrant les injustices et les spoliations de toute sorte, ils se croient justifiés par leur bonne conscience parce qu’ils ont condamnés leurs frères d’antan, les méchants colons. Si « les indigènes » sont réellement des « frères », l’injustice qu’ils subissent aujourd’hui encore doit être pareillement dénoncée!
Alors ils seront vraiment les enfants du pays et mériteront le respect de tous!
Pardonne-nous, Seigneur juste et bon, mais si nous écrivons cela c’est en raison de cette tendance qu’ont certains à parler sans arrêt de culture et d’histoire, alors qu’ils ont pour mission de parler de Toi et de Ton évangile.
Or Ton Evangile, qui veut dire « Bonne Nouvelle », qui appartient tout autant aux Français qu’aux Arabes, mais également aux Berbères de Kabylie et d’ailleurs, parce qu’il est universel et s’adresse à tous les peuples, est clair « en matière de péché, de justice et de jugement »*.
Quant à nous nous préférons faire nôtre cette prière du Pape Benoît XVI du 5 mars 2006 :
« En nous souvenant de la recommandation de Jésus : « La moisson est abondante, et les ouvriers sont peu nombreux ; priez donc le Maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson ! » (Mt 9, 37), nous éprouvons grandement le besoin de prier pour les vocations au sacerdoce et à la vie consacrée.
Il n’est pas surprenant que, là où l’on prie avec ferveur, les vocations fleurissent.
La sainteté de l’Eglise dépend essentiellement de l’union avec le Christ et de l’ouverture au mystère de la grâce, qui agit dans le cœur des croyants.
C’est pourquoi, je voudrais inviter tous les fidèles à cultiver une relation intime avec le Christ, Maître et Pasteur de son peuple, en imitant Marie, qui gardait dans son cœur les divins mystères et les méditait assidûment (cf. Lc 2, 19).
Avec elle, qui tient une place centrale dans le mystère de l’Eglise, nous prions :
« Ô Père, fais se lever parmi les chrétiens de nombreuses et saintes vocations au sacerdoce, qui maintiennent la foi vivante et gardent une mémoire pleine de gratitude de ton Fils Jésus, par la prédication de sa Parole et l’administration des Sacrements, par lesquels tu renouvelles continuellement tes fidèles.
Donne-nous de saints ministres de ton autel, qui soient d’attentifs et fervents gardiens de l’Eucharistie, sacrement du don suprême du Christ pour la rédemption du monde.
Appelle des ministres de ta miséricorde, qui dispensent la joie de ton pardon par le sacrement de la Réconciliation.
Ô Père, fais que l’Eglise accueille avec joie les nombreuses inspirations de l’Esprit de ton Fils et, qu’en étant docile à ses enseignements, elle prenne soin des vocations au ministère sacerdotal et à la vie consacrée.
SOUTIENS LES EVÊQUES, LES PRÊTRES, LES DIACRES, LES PERSONNES CONSACREES ET TOUS LES BAPTISES DANS LE CHRIST, AFIN QU’ILS ACCOMPLISSENT FIDÈLEMENT LEUR MISSION AU SERVICE DE L’EVANGILE.
Nous te le demandons par le Christ notre Seigneur. Amen.
Marie, Reine des Apôtres, prie pour nous ! »
* Jn 16, 8-11
Le Christ est Sauveur de tous les hommes.