– 1 Introduction

À l’occasion de la messe clôturant l’Année de la foi (dimanche 24 novembre 2013), le pape François a remis à l’Église l’exhortation apostolique Evangelii gaudium (LIRE). Ce texte contient de beaux passages sur l’évangélisation. Cependant les points 252 et 253 du chapitre 4 (cf. l’annexe page 2), consacrés aux relations avec l’islam, ne peuvent qu’être douloureusement ressentis par les convertis au catholicisme issus de l’islam, ainsi que ceci apparaitra plus bas, et avoir des effets dévastateurs sur ceux qui envisagent leur conversion, plus particulièrement sur les catéchumènes.

Une exhortation apostolique n’a pas la valeur juridique de l’encyclique, et est non liée à l’infaillibilité papale. À la différence de l’encyclique, l’exhortation plaide toujours pour inciter à s’engager dans des activités définies, ou pour prendre une voie particulière. Dans le cas des points 252 et 253 il s’agit de l’amplification du dialogue islamo-chrétien, et du devoir d’accueil des “immigrés de l’Islam qui arrivent dans nos pays”, avec l’espoir d’une réciprocité dans les pays de tradition islamique : “Je prie et implore humblement ces pays pour qu’ils donnent la liberté aux chrétiens de célébrer leur culte et de vivre leur foi” (253). Il s’agit aussi du devoir d’admettre que “le véritable Islam et une adéquate interprétation du Coran s’opposent à toute violence”, et d’éviter “d’odieuses généralisations”.

L’exhortation apostolique est qualifiée de “post-synodale” quand elle est publiée à la suite d’un synode épiscopal réunissant les évêques des différentes parties du monde. Dans ce cas, l’exhortation apostolique traduit la conclusion du pape sur le thème du synode, et la vision commune qui s’en dégage. Pour Evangelii gaudium, le Souverain Pontife semble s’appuyer sur les travaux du synode des évêques sur la nouvelle évangélisation pour la transmission de la foi chrétienne, qui s’était tenu au Vatican en octobre 2012, tout en proposant sur de nombreux points une réflexion personnelle. La question de l’islam ne figurait pas explicitement dans les travaux du synode, sinon indirectement via le dernier paragraphe du point 10 du message final qui dit en particulier : “Le dialogue entre les croyants des diverses religions veut être une contribution à la paix, il refuse tout fondamentalisme et dénonce toute violence visant les croyants, en grave violation des droits humains(SYNODE).

On peut alors penser que les points 252 et 253 sont le résultat d’une réflexion personnelle du Saint Père, points qui semblent avoir été écrits à la suite d’un message très clair de Mahmoud Abdel Gawad, conseiller pour les affaires interreligieuses de l’imam Ahmed al-Tayyeb d’Al-Azhar, la plus haute autorité religieuse du sunnisme. En effet, début juin, ce conseiller d’Al-Azhar évoquait la possibilité de reprise d’un dialogue compromis par Benoît XVI (?) dans ces termes: “Les problèmes que nous avons eus n’étaient pas avec le Vatican, mais avec l’ancien pape.  Maintenant, les portes d’Al-Azhar sont ouvertes, le Pape François est un nouveau pape. Nous attendons qu’il fasse un pas vers nous, en déclarant que l’islam est une religion pacifique, que les musulmans ne cherchent pas la guerre ou la violence, ce serait un réel progrès en soi(VOIR).

En tant que première réponse, le 17/09/13, le Nonce apostolique en Égypte avait remis un message personnel du Pape à Ahmed al-Tayyeb, accompagné d’une copie du message adressé par François aux musulmans du monde entier, à l’occasion de la fin du ramadan. Dans ce message le Souverain Pontife exprimait “estime et respect pour l’islam et les musulmans”, ainsi que le souhait d’un engagement en faveur de la “compréhension entre chrétiens et musulmans dans le monde afin de construire la paix et la justice” (LIRE).

En tant que nouvelle étape, l’acceptation de la condition pour une reprise du dialogue, formulée par Mahmoud Abdel Gawad, réside dans la dernière phrase du point 253: “Face aux épisodes de fondamentalisme violent qui nous inquiètent, l’affection envers les vrais croyants de l’Islam doit nous porter à éviter d’odieuses généralisations, parce que le véritable Islam et une adéquate interprétation du Coran s’opposent à toute violence“. Le fait qu’elle soit formulée dans le cadre d’une exhortation apostolique donne encore plus de poids à cette réponse du Pape. C’est ainsi que la page du 05/12/2013 du site ZENIT. pouvait annoncer : “Une page d’incompréhensions semble tournée”. Le secrétaire du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, le père Miguel Angel Ayuso Guixot, accompagné par le nonce apostolique en Égypte, a été reçu à l’Université Al-Azhar du Caire, le 3 décembre: “Ils ont été accueillis par l’adjoint du Grand imam, Abbas Shouman, par le conseiller pour le dialogue, Mahmoud Azab, et par une délégation de représentants constituée de hautes personnalités.

Originaire d’un pays où ce problème religieux ne se pose pas au niveau d’intérêt qu’il a en Europe, terre traditionnelle d’études historico-critiques de l’islam depuis le 19ème siècle, et faisant du dialogue islamo-chrétien une première priorité, le Saint Père ne pouvait avoir conscience des erreurs contenues dans les points 252 et 253, erreurs bien connues des islamologues, et des néo-chrétiens ex-musulmans. Ce sont ces inexactitudes, que tout catholique moyennement informé peut très respectueusement noter à propos d’un texte qui est très douloureusement ressenti par nombre de ces néo-chrétiens, erreurs susceptibles d’avoir des effets ravageurs sur les catéchumènes, ainsi que ceux qui envisagent d’en prendre le chemin. Malheureusement beaucoup de catholiques considéreront ces deux points comme liés à l’infaillibilité papale, ce qui n’est pas le cas pour une exhortation apostolique. Ils y verront donc un enseignement à accepter comme une vérité absolue.

Devant les nombreuses réactions de convertis issus de l’islam, les deux rédacteurs de ce texte, Mohammed-Christophe Bilek et Christian Mira (“administrateurs du site”), qui ont un profond respect filial pour le Saint Père, tentent d’expliquer le malaise des néo-chrétiens ex-musulmans devant les assertions des points 252 et 253, remettant en cause indirectement le choix spirituel qu’ils ont fait. En présence d’un sujet aussi délicat à exposer, et aussi sensible, se voulant intellectuellement rigoureux, le texte est long. Pour cela, la réponse à chaque proposition de chacun des points 252 et 253 est justifiée par des citations précises, bien référencées, et des liens hypertextes permettant de vérifier que les extraits présentés ne le sont pas hors contexte, et ne déforment pas la citation.

– 2 Ce que ressentent les néo-chrétiens issus de l’islam

La conversion au christianisme de ces néo-chrétiens implique pour eux de vivre sous une permanente insécurité, car pour l’islam, l’apostasie est le sommet des crimes, véritable trahison pour l’oumma (communauté des fidèles). Elle est condamnée par deux hadiths (paroles du Prophète). Le premier énonce la sanction : “Celui qui abandonne sa religion islamique, tuez-le.” (Sahih al-Bukhari Volume 4, Livre 52, Numéro 260). Le second prophétise une époque d’amplification de l’apostasie, et précise que tout “fidèle”, se faisant juge et bourreau, aura une récompense dans l’au-delà : “J’ai entendu le prophète dire, “à la fin des temps, apparaîtront des jeunes gens aux idées folles. Ils parleront bien, mais ils sortiront de l’islam comme une flèche sort de son jeu, leur foi ne dépassera pas leur gorge. Ainsi, partout où vous les trouvez, tuez les, il y’aura une récompense pour ceux qui les tueront au jour de la résurrection.” (Sahih al-Bukhari Volume 6, livre 61, Numéro 577).

Bien que cette sanction ne figure pas explicitement dans le Coran, qui ne parle que de châtiment douloureux dans l’au-delà (3,90-91; 4, 89; 5, 54; 9, 11-12; 9,66; 88, 21-24), il faut savoir que ces deux hadiths jouissent de la plus grande autorité. En effet, parmi les recueils de hadiths (éléments des livres canoniques de l’islam), six sont considérés comme authentiques (sahih) chez les sunnites, on les appelle les six sahîh (al-sihah al-sitta), la chaîne des témoins ayant été reconnue comme irréprochable. Deux d’entre eux sont considérés comme “excellents”: le sahih d’Al Boukari  et le sahih de Muslim. C’est cette “excellence” du Sahih al-Bukhari qui a permis de faire figurer la sanction de l’apostasie dans la constitution de certains pays musulmans. Ainsi l’article 306 de la Constitution de Mauritanie dit : Chaque Musulman coupable du crime d’apostasie, soit par mot ou par action, sera invité à se repentir sur une période de trois jours. S’il ne se repent pas dans cette limite du temps, il sera condamné à mort comme un apostat et sa propriété sera confisquée par la Trésorerie.”

Il faut souligner que cette question de l’apostasie en islam est source de vives inquiétudes chez tous les ex-musulmans, chrétiens ou non, qui se sentent menacés même en Occident. En Belgique, ils ont créé le “Mouvement des Apostats Belges de l’Islam”, avec un site www.exmusulman.org/index.html. Dans la page d’accueil (colonne droite) de ce site, figure le texte d’un communiqué de presse, demandant au gouvernement belge d’assurer la liberté et la sécurité des musulmans qui renoncent à l’Islam : “[…] Comme vous le savez peut-être, l’Islam prévoit, selon toutes les grandes écoles de loi islamique, la peine de mort pour apostasie. Ainsi, les apostats subissent une grande pression dans les pays musulmans et dans les pays non-musulmans avec une présence musulmane importante. Nous demandons donc au gouvernement de garantir la liberté de religion y compris la liberté et la sécurité des musulmans qui renoncent à l’Islam. À cet égard, nous demandons un interlocuteur auprès de la sûreté de l’État Belge. […]”.

A ce sujet, il est intéressant de noter que l’Union des Organisations Islamiques de France (UOIF) a refusé de signer la première version de la charte de la Consultation mise en place par le ministre de l’intérieur Jean-Pierre Chevènement (1997-2000), pour créer une instance représentative de l’islam. Cette version mentionnait le droit de changer de religion, ce qui a été considéré comme “inutile et blessant” (déclaration d’Alain Billon, collaborateur du ministre, chargé de l’islam). Le ministre s’est exécuté en retirant cet article [DOCUMENT]. Cependant, l’ouvrage “L’islam en France” (Presses Universitaires de France, 2004) nous informe (pages 24-25) que le “Conseil européen de la fatwa et de la recherche” (VOIR) demande aux musulmans vivant en Europe “d’œuvrer inlassablement en vue d’obtenir des pays dans lesquels ils résident la reconnaissance de l’islam en tant que religion, ainsi que l’exercice – pour les musulmans en tant que minorité religieuse à l’instar des autres minorités religieuses – de tous leurs droits relatifs à l’organisation de leur statut personnel en matière de mariage, de divorce et d’héritage. Il justifie ainsi la condamnation à mort pour celui qui “affiche son apostasie” : “Sa mort vise en fait à protéger la religion et la société [il faut entendre : l’Oumma, ou Umma (CF.), i.e. lacommunauté des musulmans] de ses méfaits. […] Les intérêts de l’État et de la société [l’Oumma] prévalent sur l’intérêt individuel personnel. Cette question est en vérité similaire à ce que les lois modernes qualifient de “haute trahison”, à la suite des préjudices qui en découlent pour l’intérêt général(LIRE).

On peut alors mieux comprendre l’inquiétude des convertis catholiques issus de l’islam devant les assertions des points 252 et 253 de Evangelii Gaudium.

 

2a Les musulmans professent avoir la foi d’Abraham, et adorent avec nous le Dieu unique, miséricordieux (point 252)

Cette assertion est extraite de la Constitution Dogmatique sur l’Église Lumen gentium (n° 16). A propos de la “foi d’Abraham”, l’islamologue Marie-Thérèse Urvoy [CF] précise : “Le thème d’Abraham, figure fédératrice des trois religions, est théologiquement injustifiable: on ne peut confondre l’Abraham de l’Alliance et de la promesse de l’Ancien Testament et l’Abraham modèle moral et spirituel du Nouveau Testament avec l’Ibrâhîm coranique, père généalogique et ethnique des arabes islamiques, fondateur, avec son fils Ismaël, de la Kaaba à la Mecque. Pour les musulmans, il est la caution historique et génétique du prophète arabe qui élève ainsi sa prédication au rang des deux prédécesseurs, Moïse et Jésus. La nature de l’interprétation coranique des Écritures juives et chrétiennes, le jugement porté sur leurs fidèles, n’autorisent aucun lien théologique fondé avec la théologie chrétienne. […] Ces erreurs théologiques et cette confusion dans l’énoncé des textes trahissent une déficience des ecclésiastiques en matière islamique[CATHOLICA].

Le second volet de l’assertion de ce paragraphe touche plus directement les ex-musulmans, car il met en cause directement leur conversion au christianisme. En effet si les musulmans “adorent avec nous le Dieu unique, miséricordieux“, leur conversion n’a pas de sens. Certains prêtres utilisent d’ailleurs cette déclaration pour dissuader les postulants au baptême (LIRE): “nous avons le même Dieu, faites effort pour être un bon musulman”, c’est en gros ce qu’ils leur disent. Or la conversion des néo-chrétiens ex-musulmans est essentiellement due à une découverte qui a bouleversé leur vie: celle de Dieu-Amour, les conduisant à la profonde conviction qu’ils n’adorent pas le même “Dieu unique, miséricordieux“. Les témoignages de ce site (TÉMOINS) le démontrent amplement, dont celui qui débute ainsi “Si le Dieu du Coran est le même que celui des chrétiens, pourquoi moi, Mohammed, suis je devenu Christophe ?(VOIR). Cette découverte est liée à la nouvelle Loi d’Amour” énoncée par Jésus: “Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit. C’est là le plus grand et le premier commandement. Un second lui est égal: Tu aimeras ton prochain comme toi-même. En ces deux commandements tient toute la Loi, et les Prophètes.” Matthieu 22; 37-40. Et le prochain de la Loi d’Amour inclut les ennemis et les persécuteurs (Ro 12;14, Matthieu 5; 43-46, Matthieu 5; 5 et 9).

Ayant connu l’islam de l’intérieur ces néo-chrétiens savent bien que la miséricorde du Dieu de l’islam, Allah, est réservée aux musulmans, les infidèles ne pouvant en bénéficier. Dans le Coran, le prochain est strictement celui qui appartient à la communauté des fidèles (l’Oumma). Le Coran demande aux croyants “l’affection à l’égard des proches” (Sourate 42 “La consultation”, verset 23), mais “l’inimitié et la haine” envers les incroyants (Sourate 60 “L’éprouvée”, verset 4). Ce qu’il résume en disant que “ceux qui sont avec lui [le Prophète] sont durs (le Coran traduit par Blachère dit même “violents”) à l’égard des infidèles, miséricordieux entre eux” (Sourate 48 “La conquête”, verset 29). Ainsi les versets modérés de la période mecquoise, qui incitent à la paix et au pardon, sont abrogés (voir sur ce site les articles sur la doctrine de l’abrogation) par les versets 5 (verset dit du “Sabre”) et 29 de la sourate 9 “Le repentir “At-Taubah).

Plus de détails sur ces sujets sont donnés dans les ouvrages du père François Jourdan, islamologue, ancien professeur à l’Institut Catholique et à l’École Cathédrale de Paris, actuellement professeur à l’Institut Catholique de Toulouse : “Dieu des chrétiens, Dieu des musulmans. Des repères pour comprendre” (L’œuvre, 2008), et “La Bible face au Coran” (L’œuvre, 2011).

2b Les écrits sacrés de l’Islam gardent une partie des enseignements chrétiens ; Jésus Christ et Marie sont objet de profonde vénération

L’enseignement chrétien a un socle dont le reste dépend: les deux commandements de la “Loi d’Amour” énoncée par Jésus. Ils contiennent “toute la Loi, et les Prophètes” (Matthieu 22; 37-40). Les néo-chrétiens ex-musulmans, et ceux qui ont une connaissance minimale de l’islam, ne voient aucun lien avec les écrits sacrés de l’islam.

En outre, les musulmans vénèrent Issa qui n’est pas Jésus. Issa est le pénultième prophète de la lignée prophétique de l’islam, destiné à mettre en valeur Mahomet le dernier, en haussant son rôle au rang de Sceau des prophètes. Dès les premiers siècles les arabes chrétiens ont nommé Jésus, “Yashou” (c’est à dire “Il Sauve“), proche de “Ieschoua” en hébreux, qui se traduit par “Dieu sauve“. Sous ces deux derniers noms, qui reflètent la nature profonde de l’Être, Jésus se manifeste comme rédempteur, ayant une double nature, Vrai Dieu et Vrai Homme, ce que rejette farouchement le Coran. Ainsi, dans son traité de la “Revivification des sciences religieuses”, le grand théologien du XIème siècle al-Ghazâli proclame: “cent vierges forment sa rétribution au paradis en récompense de sa chasteté sur terre”. Le choix d’Issa montre ainsi une volonté de dévaloriser et de faire disparaître Jésus Rédempteur, Vrai Dieu et Vrai Homme. Issa n’a aucun lien avec Jésus.

Les musulmans vénèrent Maryam la mère d’Issa, sœur d’Aaron (sourate 19 verset 28), frère de Moïse, qui vécut quelques 1500 ans avant Jésus-Christ. La mère d’Issa est aussi fille d’Imrân. (sourate 26 verset 12, sourate 3 verset 31).

Jésus est le Modèle offert aux chrétiens pour les guider, et mettre en pratique la “Loi d’Amour” dans leur vie. Sur cette base les premiers chrétiens ont accepté le martyre en bénissant leurs bourreaux, et priant pour eux. Leur exemple a amené leurs persécuteurs à se convertir, et le christianisme a pu ainsi se répandre, en particulier en absorbant peu à peu l’empire romain. Dans un contexte différent Gandhi a appliqué des principes équivalents de non violence et a obtenu l’indépendance de l’Inde sans violence, et avec l’admiration des anglais. Imiter Jésus est le but fixé à tout chrétien. C’est à quoi est consacré ce beau livre du 15ème siècle “L’imitation de Jésus-Christ” qui a nourri des générations de chrétiens, et qui peut être téléchargé sur ijc.reseau.org/index1.html.

Le “Beau Modèle” (expression officielle pour désigner le prophète de l’islam) des musulmans est Mahomet, dont la Sirah donne la biographie guerrière. C’est sur cette base que l’expansion musulmane s’est faite par la guerre, ses exactions étant dans le prolongement de l’attitude du prophète de l’islam. Ainsi la biographie canonique de Mahomet raconte en particulier qu’il approuva l’exécution de 600 à 900 juifs médinois des Banu Qurayzah, les femmes et les enfants étant réduits en esclavage. Ce fait, et d’autres, sont mentionnés dans les livres de la biographie (Sirah) du Prophète (cf. par exemple: Ibn Hishâm, “Al-sirât al nabawiyya” éd. Tadmurf, Beyrouth, Dâr al-Kitâb al’arabî, 1978, Tome III pp. 183-184), ainsi que l’élimination physique des opposants dont la poétesse Asma bint Marwan, le poète Kab ibn al-Ashraf, Sufyan ibn Khalid, Abu Rafi, Abu Afak, Amir ibn Jihash.

C’est en faisant le premier choix en tant que modèle, ceci en pleine connaissance de ce que représente chacun de ces deux modèles, que des musulmans sont amenés à se convertir au christianisme, c’est-à-dire à “marcher comme Jésus a marché Lui-même” (Lettre 1 Jean 2;1-4).

– 2c “Ils reconnaissent aussi la nécessité de répondre à Dieu par un engagement éthique et d’agir avec miséricorde envers les plus pauvres“.

Individuellement les musulmans sont capables d’actes actifs de solidarité, de compassion, envers les plus pauvres quel qu’ils soient. La vie courante, dont les quêtes annuelles pour la “Banque Alimentaire” à la sortie des supermarchés, le montre amplement, comme peuvent le constater ceux qui consacrent un peu de temps à ces quêtes. Cependant les livres canoniques de l’islam font apparaitre que la miséricorde d’Allah est réservée aux musulmans. Ainsi, comme déjà mentionné plus haut, le Coran demande aux croyants “l’affection à l’égard des proches” (Sourate 42 “La consultation”, verset 23), mais “l’inimitié et la haine” envers les incroyants (Sourate 60 “L’éprouvée”, verset 4). Ce qu’il résume en disant que “ceux qui sont avec lui [le Prophète] sont durs (le Coran traduit par Blachère dit même “violents”) à l’égard des infidèles, miséricordieux entre eux” (Sourate 48 “La conquête”, verset 29).

Pour un chrétien les plus pauvres, ceux qui souffrent, sont l’image de Jésus-Christ. Tout acte de miséricorde envers l’un d’eux, est un acte accompli sur la personne même de Jésus (Matthieu 25, 31-46).

3 L’admiration pour la pratique de la prière dans le point 252

Sur ce point, la meilleure réponse ne peut être donnée que par un musulman. Tawfik Hamid est un américain d’origine égyptienne, ancien membre du groupe islamique radical Jamma Islamiya. Le Dr Hamid est maintenant un réformateur musulman, Senior Fellow au Potomac Institute for Policy Studies. Il dit:

J’admets que l’enseignement actuel prodigué dans nos écoles et dans nos mosquées crée la violence et la haine contre les non-Musulmans. Nous autres Musulmans nous avons besoin de changer notre perception du monde. A ce jour, nous acceptons la polygamie, les raclées données aux femmes par les hommes et le meurtre de ceux qui quittent notre religion, par apostasie. Nous n’avons jamais eu de principes affirmés et clairs contre l’esclavage ou les guerres, contre le prosélytisme et la conversion forcée à l’Islam des non croyants, contre la taxe obligatoire de ceux qui se soumettent à notre religion (jizia). Nous demandons sans cesse aux autres de respecter notre religion, alors qu’en permanence nous maudissons à haute voix les non Musulmans, lors de nos prières le vendredi à la mosquée.(LIRE).

L’article complet mérite d’être lu.

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