Oui, reconnaître Dieu c’est reconnaître son impuissance, mais cela n’est pas de la soumission, comme l’affirmerait le croyant musulman, c’est de l’abandon, ainsi que l’indique bien le bienheureux Charles de Foucauld : “Mon Père, je me remets entre Vos mains ; mon Père je me confie à Vous, mon Père, je m’abandonne à Vous…car Vous êtes mon Père” (voir ci-dessous)
Et voici un exemple récent de cet abandon qui est une exemple frappant et puissant ! Celui d’une chanteuse, qui semble-t-il revient à la vie, revient vers son Père…
Cette chanson, en tout cas, est le résultat d’un cri, d’un appel au secours fait à Dieu.
Qui nous montre trois choses, indépendamment du vécu de cette artiste :
1- Oui Jésus est vivant et il répond, il répond aux cris de détresse !
2- Oui tous les hommes sont ses enfants, quelque soit leur genre, leur vie, leur âge, leur culture, leur croyance, dés lors que leur appel est sincère ! (1)
3- Nous ne pouvons pas nous mettre à la place de l’être qui a besoin du secours de Dieu.
Pourquoi ?
L’expérience personnelle est confirmée ici par le désespoir de Avril Lavigne (2).
J’ai longtemps cherché pourquoi Dieu n’intervient pas, et il y a des millions de personnes qui se mettent à douter de l’existence de Dieu, à cause de son absence de réaction, qui abandonnent la prière.
Aussi, avant de donner une réponse, ma réponse, il faut insister pour dire que cela ne disqualifie pas la prière pour ceux qui souffrent, et ceux qui sont dans le désespoir, bien au contraire, et l’exemple
de sainte Monique, à propos de son fils Augustin, en est la preuve ; mais une preuve que, celui-ci, dans son livre phare, “les Confessions”, établit de manière éclatante, que la liberté est décisif pour choisir et donner à Dieu son OUI.
Dieu en effet, étant le Créateur de la liberté humaine, il faut le savoir, la respecte comme nous ne pouvons pas l’imaginer. De sorte que, malgré nos prières insistantes et continuelles pour la conversion d’une personne, que nous chérissons, qui nous parait méritante, si celle-ci n’est pas demanderesse, le Père de toute bonté ne peut agir alors qu’il attend le cri, l’appel au secours de sa créature, qui doit abdiquer et reconnaître son impuissance, qui doit lâcher son orgueil et se tourner vers LUI, à l’instar d’Avril Lavigne dans sa chanson (2), pour intervenir et voler à son secours !
(1) Seul Dieu en est juge bien sûr.
(2) « Je ne peux pas séparer la mer en deux, je ne peux pas atteindre le rivage
Mon Dieu, aide-moi à garder la tête hors de l’eau
Ne me laisse pas me noyer, ça devient plus difficile
Je te retrouverai devant l’autel
Alors que je tombe à genoux
Ne me laisse pas me noyer, me noyer, me noyer »
Prière du bienheureux Charles de Foucauld « Mon Père, je me remets entre Vos mains ; mon Père je me confie à Vous, mon Père, je m’abandonne à Vous ; mon Père, faites de moi ce qu’Il Vous plaira ; quoi que Vous fassiez de moi, je Vous remercie ; merci de tout, je suis prêt à tout : j’accepte tout : je Vous remercie de tout ; pourvu que Votre volonté se fasse en moi, mon Dieu, pourvu que Votre Volonté se fasse en toutes Vos créatures, en tous Vos enfants, en tous ceux que Votre Cœur aime, je ne désire rien d’autre mon Dieu ; je remets mon âme entre Vos mains ; je Vous la donne, mon Dieu, avec tout l’amour de mon cœur, parce que je Vous aime, et que ce m’est un besoin d’amour de me donner, de me remettre en Vos mains sans mesure : je me remets entre Vos mains, avec une infinie confiance, car Vous êtes mon Père »