Que n’a-t-on pas dit et écrit sur la papauté, depuis la renaissance ? Et sur les papes idem … Prédictions ou condamnations, fulminations ou encensements, selon qu’ils se sont conduits comme des saints ou comme des pharisiens, ceux dont le Seigneur, n’oublions pas, a réglé le compte, en nous recommandant d’avoir à leur égard cette attitude en Mt 23:3 : “Faites donc et observez tout ce qu’ils vous disent ; mais n’agissez pas selon leurs oeuvres. Car ils disent, et ne font pas.” Mais les papes, de la fin du 19ème siècle au début de ce 21ème siècle ont accumulé tant de paroles et d’actes qu’ils échappent au simple entendement des catholiques sans prétention dans leur pauvre jugement. Comment se faire une opinion aussi respectueuse que possible des personnes tout en tentant de comprendre en quoi ils participent à la crise de l’Eglise si manifeste aux yeux de tous aujourd’hui ? En ce sens le pape François interroge plus que tout autre et crée des clivages profonds par ses initiatives. Cela dit personne ne peut le juger puisque, successeur de Pierre, et valablement élu par le dernier Conclave, il est face au Seigneur et c’est à Lui seul qu’il revient de peser ses actes et ses dires. Voir à ce sujet cet article d’origine italienne : Rome sans Pape…
Mais étant donné notre “spécialité”, qui est celle de connaitre et de suivre les convertis à Jésus-Christ qui viennent de l’islam, nous ne pouvons que redire encore une fois notre trouble et notre étonnement de voir sa Sainteté (encore qu’il récuserait ce terme) François 1er ouvrir grand les bras à la doctrine islamique. Ouvrir en effet les bras aux musulmans pour leur montrer le chemin et la vérité qui mènent à la vie éternelle, qui mènent au Père éternel, est tout ce qu’il y a de normal. Mais ce n’est pas du tout l’orientation du Pape. En sorte que, tout en continuant de prier pour lui, nous suivons ses actes et ses dires sur l’islam. La majorité des catholiques s’inquiètent plus de ce qu’il dit au sujet des mœurs et des modifications qu’il introduit dans les ordres et la liturgie, de tout ce qui concerne les bouleversements de la Tradition. Peu s’inquiètent, parmi eux, des glissements relativistes et des dérives sur la foi contenue dans le Crédo et que le premier pape a résumé ainsi, en Actes 4: 11-12 : “Jésus est La pierre rejetée par vous qui bâtissez, et qui est devenue la principale de l’angle. Il n’y a de salut en aucun autre ; car il n’y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés.” Ce dogme est-il toujours valable ? Bien sûr, ce sont ces paroles qui fondent l’Eglise. Mais est-ce que ces paroles sont toujours prêchées par le Saint-Père ? Il n’a jamais dit ni écrit le contraire à notre connaissance ; cependant si nous nous posons la question c’est qu’il ne l’a pas dit ni écrit, à notre connaissance là encore. Et après tout il n’est jamais trop tard pour bien faire, et pour bien dire !
Sans trop nous faire d’illusion, à l’occasion de son prochain voyage en Iraq, pourra-t-il réconforter nos frères chrétiens d’Orient, et les néo-chrétiens venus de l’islam librement mais au risque de leur vie souvent ? Quels actes seront posés en cette terre de Chaldée, en cette ville d’Ur qu’il visitera et qui fut celle d’Abraham il y a quelques 4 000 ans ?