Oui la confusion est l’arme absolue de l’ennemi du genre humain. Dés le commencement, et dés sa première rencontre avec l’homme (Genèse 3: 1-5) :

Le serpent …dit à la femme : Dieu a-t-il réellement dit : Vous ne mangerez pas de tous les arbres du jardin ? La femme répondit au serpent : Nous mangeons du fruit des arbres du jardin. Mais quant au fruit de l’arbre qui est au milieu du jardin, Dieu a dit : Vous n’en mangerez point et vous n’y toucherez point, de peur que vous ne mouriez. – Alors le serpent dit à la femme : Vous ne mourrez point ; mais Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s’ouvriront, et que vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal.

La tactique de la confusion, que l’on n’a pas besoin d’appeler pompeusement le “confusionnisme”, a pour but d’arriver à un but : celui de tromper et, comme le résume bien l’expression française, de  “faire prendre des vessies pour des lanternes” ! C’est ce qui arrive ici avec Eve : vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal

L’enjeu est au niveau de la foi au bout du compte : qui croire ? Entre le serpent et l’Éternel, Eve, troublée, a choisi de croire le serpent plutôt que Dieu.

La foi en Dieu, au vrai Dieu, la foi en Jésus-Christ est celle qui est menacée, tout le temps, par le serpent. Les autres croyances ne l’intéressent pas à vrai dire. De sorte que l’Eglise fondée sur Pierre est prise dans le maelstrom de la confusion : croire en Jésus-Christ ou croire en l’homme, l’homme moderne et scientiste, qui veut devenir le Maître de la Terre à la place de Dieu, lequel lui a réservé une place de choix, celle d’être le roi de la création, mais pas en prenant la place du Créateur : “Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance, et qu’il domine sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur le bétail, sur toute la terre, et sur tous les reptiles qui rampent sur la terre.”

Beaucoup de ceux qui gouvernent dans l’Eglise semblent avoir tourné le dos au Seigneur et vouloir se passer de Lui. Ainsi en a-t-il été de l’affaire qui l’a secouée juste avant la crise du Covid-19, et qu’on a déjà oubliée; nous voulons parler du livre commun au pape émérite Benoît XVI et au Cardinal Sarah, “Des profondeurs de nos coeurs”, auquel nous renvoyons plus bas avec un article de Benoît et moi…où il est question de la confusion qui gangrène l’Eglise.

En ce moment donc ce qui nous touche c’est de reléguer au second plan le Christ dans la communion à son Corps à cause de l’épidémie du Covid-19.

Il y a eu une réaction saine, mais inattendue, dans la mesure où elle est venue, non d’un pays européen mais du président de la Tanzanie qui a surpris beaucoup de responsables.
Il a en effet refusé de fermer les églises et les mosquées. Il est lui-même catholique, ce qui explique la formulation de ses propos.
Bien des catholiques ont dû relever que, pour la première fois dans l’histoire, la grande majorité des évêques ont pris le parti de ne plus permettre aux fidèles de communier et de laisser, de fait,
les églises fermées et sans célébrations ; par sécurité et pour éviter la contagion, cela va sans dire, en se conformant aux recommandations des gouvernements européens.
C’est assez compréhensible en Occident, du fait de la fermeture tardive des frontières.
Cependant d’autres évêques, comme en Pologne, ont choisi une autre solution, que ce soit chez les catholiques ou chez les orthodoxes.
Parfois, comme au Quebec, les messes en semaine sont maintenues, tandis que les messes du week-end sont annulées : https://www.journaldequebec.com/…/coronavirus-les-messes-an…

Verrons-nous les célébrations pascales qui approchent annulées pour la première fois dans l’histoire ? Il y a de fortes chances, hélas, dans beaucoup de pays européens, et avec certitude pour la France, l’Italie et l’Espagne, par suite des confinements.
Que penser de cette catastrophe qui remise notre foi dans l’accessoire, en la vidant de sa substance pendant la Semaine Sainte ?

Un autre évêque a regretté que de telles dispositions aient été prises : Mgr Athanasius Schneider.
Quant à nous nous ne pouvons que nous tourner vers le Seigneur : “permettras-tu cela, alors que nous venons de lire, ce dimanche, comment Tu as ressuscité ton ami Lazare, mort depuis 4 jours,
faisant ainsi la démonstration que Tu es le Maître de la vie et que Tu as tout pouvoir sur la mort ?”


Article de Benoit et moi sur la crise du synode sur l’Amazonie et du livre du Cardinal Sarah, “Des profondeurs de nos coeurs”.

Résumé en un mot, le livre est une claque morale retentissante au visage de celui qui a été appelé par la Providence divine à « confirmer les frères dans la foi », et qui au contraire les plonge dans la confusion et les induit en erreur, comme aucun autre pape avant lui.

Maintenant, nous pouvons et devons dire que cette gifle a eu l’effet désiré.

En effet, si l’on lit attentivement les §§ 85-90 de l’exhortation post-synodale Querida Amazonia [à lire impérativement, ils aident à comprendre beaucoup de chose, cf. www.vatican.va, ndt], publiée par le pape Bergoglio le 12 février dernier (c’est-à-dire quelques semaines après la publication du livre mentionné ci-dessus), on comprend immédiatement que tout était prêt pour le feu vert aux prêtres mariés; et que le numéro 90 a dû être changé dans sa disposition normative au tout dernier moment.

A la fin, à l’improviste, le pape Bergoglio a donné un coup de frein; mais son intention précédente est apparue clairement grâce à trois circonstances sensationnelles: 1) la réaction furieuse qu’il aurait eue en apprenant la publication imminente du livre; 2) sa folle prétention de faire retirer la signature de Benoît XVI du même texte; 3) et le limogeage sans préavis de Mgr Georg Gänswein de son poste de préfet de la maison pontificale.

Une claque morale retentissante… donné avec un gant de velours doux

Mais, pour en revenir à l’analyse de notre livre, nous devons constater avec un certain regret que la gifle morale en question a été infligée – surtout par le plus pieux et le plus doux des cardinaux, Sarah – en enfilant un moelleux gant de velours.

Je veux parler du fait que dans le livre, on a tendance à rendre hommage et presque à disculper le pape régnant et, comme s’il n’avait rien à voir avec la pagaille qui s’est déchaînée autour du Synode pour l’Amazonie: en se justifiant de manière répété pour avoir voulu intervenir sur le sujet; en reprochant aux médias d’avoir créé une sorte de synode parallèle au vrai; en attribuante la responsabilité du conflit en cours à des « cercles académiques » et à des « missionnaires occidentaux » non spécifiés; et surtout en citant dans la conclusion du texte, certaines phrases du pape Bergoglio, sans vergogne favorables au célibat sacerdotal.

En tant qu’homme d’Église – je rappelle à tous que, même si j’en suis indigne, je suis frère – je comprends parfaitement ces tons quelque peu onctueux et diplomatiques; mais je peux assurer que beaucoup de laïcs en sont agacés, parce qu’ils paraissent complètement faux et hypocrites.

Mon humble requête

Voici donc mon humble requête, adressée non seulement au cardinal Sarah, mais aussi à tous les autres cardinaux de bonne volonté, et à tout autre prélat conscient de la grande apostasie qui se déroule depuis le sommet de l’Église: si dans un avenir proche vous devez encore donner une claque morale retentissante à l’évêque émérite de Buenos Aires (et il y aura sûrement l’occasion !) … eh bien, alors, par pitié, ôtez votre gant de velours! En effet, lorsque Jésus a voulu faire des reproches à Simon Pierre, il n’a pas mis de gant, mais il l’a appelé « Satan » (Mt 16, 23); l’apôtre Paul, qui s’est opposé à lui « ouvertement » et « en présence de tous », n’en a pas mis non plus. (Gal 2,11.14).