Jésus nous dit : « Quand ces choses commenceront à arriver, redressez-vous et levez vos têtes, parce que votre délivrance approche. »

Cette petite étude en trois parties, dont celle-ci est l’avant-dernière, parce qu’elle sera divisée en deux sous-parties, a pour but de savoir si « les choses » dont parle le Seigneur commencent bien « à arriver », ce qui signifierait que les événements qui vont suivre, à partir de cette année 2020, seront terribles mais aboutiront « à notre délivrance ». Et en effet ce n’est pas rien car : « Alors on verra le Fils de l’homme venant sur une nuée avec puissance et une grande gloire. »

Cependant, dans st Matthieu, Jésus nous donne une première condition : « Cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée dans le monde entier, pour servir de témoignage à toutes les nations. Alors viendra la fin. » Et, selon nous, ainsi que beaucoup d’autres depuis le début du 20e siècle, cette condition est remplie aujourd’hui. À part quelques tribus perdues dans les forêts tropicales, la Bonne Nouvelle a atteint tous les hommes quasiment.
Nous parlerons dans la foulée de deux autres conditions qui doivent être remplies ; et c’est st Paul qui nous les indiquent, dans le chapitre 2 de la 2e lettre aux Théssaloniciens, versets 1 à 12 :
« Pour ce qui concerne l’avènement de notre Seigneur Jésus Christ et notre réunion avec lui, nous vous prions, frères, de ne pas vous laisser facilement ébranler dans votre bon sens, et de ne pas vous laisser troubler, soit par quelque inspiration, soit par quelque parole, ou par quelque lettre qu’on dirait venir de nous, comme si le jour du Seigneur était déjà là. Que personne ne vous séduise d’aucune manière ; car il faut que l’apostasie soit arrivée auparavant, et qu’on ait vu paraître l’homme du péché, le fils de la perdition, l’adversaire qui s’élève au-dessus de tout ce qu’on appelle Dieu ou de ce qu’on adore, jusqu’à s’asseoir dans le temple de Dieu, se proclamant lui-même Dieu. Ne vous souvenez-vous pas que je vous disais ces choses, lorsque j’étais encore chez vous ? Et maintenant vous savez ce qui le retient, afin qu’il ne paraisse qu’en son temps. Car le mystère de l’iniquité agit déjà ; il faut seulement que celui qui le retient encore ait disparu. Et alors paraîtra l’impie, que le Seigneur Jésus détruira par le souffle de sa bouche, et qu’il anéantira par l’éclat de son avènement. L’apparition de cet impie se fera, par la puissance de Satan, avec toutes sortes de miracles, de signes et de prodiges mensongers, et avec toutes les séductions de l’iniquité pour ceux qui périssent parce qu’ils n’ont pas reçu l’amour de la vérité pour être sauvés. Aussi Dieu leur envoie une puissance d’égarement, pour qu’ils croient au mensonge, afin que tous ceux qui n’ont pas cru à la vérité, mais qui ont pris plaisir à l’injustice, soient condamnés. »
Nous verrons dans la partie 3b, le texte de st Matthieu plus en détail, avec les textes de l’Apocalypse. Contentons-nous de discuter des trois conditions que nous venons de relever :
– celle du Seigneur, la première, l’évangélisation de la planète, est difficile de contester qu’elle ne soit pas remplie ; elle est la première dans l’ordre chronologique à annoncer les signes des temps qui précèdent le retour du « Fils de l’homme » en gloire.
– le deuxième signe, ou la deuxième condition, c’est celle d’une Apostasie importante qui précèdera l’apparition de l’impie (Antéchrist) ; là encore peut-on contester l’incroyable accentuation de l’apostasie dans les pays anciennement chrétiens ? Même si en chiffre pur, sans entrer dans les détails, les catholiques auxquels s’ajoutent les différentes églises protestantes et orthodoxes, donne encore le christianisme comme première religion, l’apostasie dont parle le zélé et puriste saint Paul, atteint des proportions considérables, en particulier en Europe et aux Amériques.
– enfin la troisième condition est la disparition de ce ou de celui qui empêche ladite apparition dudit Impie, reste la plus discutée, pour ne pas dire la plus ignorée des trois conditions.
Paul est le seul à révéler, en effet, qu’un être ou une chose empêche la manifestation de l’Homme de l’impiété, qu’il n’appelle pas Antéchrist, comme Jean, mais il s’agit bien de lui : l’adversaire qui s’élève au-dessus de tout ce qu’on appelle Dieu ou de ce qu’on adore, jusqu’à s’asseoir dans le temple de Dieu…
Jean épitre 1, chapitre 2 :18 > Petits enfants, c’est la dernière heure, et comme vous avez appris qu’un antéchrist vient … chapitre 4 :3 > et tout esprit qui ne confesse pas Jésus n’est pas de Dieu, c’est celui de l’antéchrist, dont vous avez appris la venue…

De quoi ou de qui s’agit-il ?
Beaucoup ont cherché….du côté de l’empire romain et de ceux qui lui ont succédé ; d’autres, après la fin de l’empire c’est-à-dire à la chute de Constantinople, ont supposé qu’il convenait de regarder des royaumes chrétiens y compris celui de la papauté, comme des successeurs putatifs. Mais sous l’impulsion  des penseurs protestants, le Saint-Esprit s’imposa, tout autant, pour d’autres, que la tradition apostolique ; puis l’Eglise en tant que corps du Christ, ou son épouse, dans laquelle se perpétue sa présence par l’eucharistie. Mais pas seulement car sa prière publique pour le monde, est un facteur retardataire de  l’apparition de l’antechrist/anti Christ. Enfin l’Eglise attend sa complétude, pour certains, Jésus ayant dit : « Je n’ai perdu aucun de ceux que tu m’as donnés. » Et tant que le dernier élu n’est pas entré, le temps ecclésial se poursuivra.

Nous voyons qu’il est difficile de trancher, même si on se base sur le fait que st Paul nous dit que les Thessaloniciens « savent ». Serait-ce qu’il faille attendre, pour nous, chrétiens des temps derniers, que l’événement se produise pour le savoir ! Peut-être, mais des signes avant-coureurs sont là.

En conséquence nous allons oser une nouvelle et possible explication. Nous savons que Paul reconnaissait une primauté à Pierre et ne pouvait donc pas ignorer les paroles du Christ à celui-ci, que rapporte saint Jean dans son évangile (21:22) : « Jésus lui dit : Si je veux qu’il demeure jusqu’à ce que je vienne, que t’importe ? Toi, suis-moi. » Ce passage est d’autant plus éclairant que le Seigneur reparle de son retour comme d’une éventualité assez proche en termes de générations, si bien que l’auteur (st Jean) précise la pensée de Jésus dans le verset suivant, afin que le bruit de « son immortalité » soit dissipée. Aussi, vu le contexte et la triple questionIl (m’aime-tu) de Jésus à Pierre et la réitération de son rôle, et donc de celle de ses successeurs, les premiers chrétiens, dont Paul, y ont vu l’institution, à juste titre, du Magistère de l’Église. Or c’est la seule institution qui existait du temps de Paul, et qui existe toujours aujourd’hui, bien que malmenée.
Pourquoi ? Parce que la personne du premier pape (Pierre) a reçu la promesse du Christ : « Et moi, je te dis que tu es Pierre, et que sur cette pierre je bâtirai mon Église, et que les portes du séjour des morts ne prévaudront point contre elle. Je te donnerai les clefs du royaume des cieux : ce que tu lieras sur la terre sera lié dans les cieux, et ce que tu délieras sur la terre sera délié dans les cieux. ». De plus, 3 versets plus loin, Jésus alerte de manière très forte Pierre sur le danger de faire siennes les idées que l’Ennemi inspirer au monde : « Arrière de moi, Satan ! tu m’es en scandale car tes pensées ne sont pas les pensées de Dieu, mais celles des hommes. »

Tout cela nous amène à considérer que le Magistère institué par Jésus avait pour but, entre autres, mais essentiellement selon nous, la préservation de l’église militante et l’empêchement de sa pénétration par la puissance de Satan. En sorte que tant que l’Esprit-Saint est à la tête de l’Eglise, c’est-à-dire qu’il s’exprime à travers le pape de manière infaillible, la porte d’entrée est fermée à « l’abomination de la désolation », l’autre nom de l’impie antichristique. Une situation qui est appelée à durer aussi longtemps que les successeurs de Pierre sont fidèles au Maître et Seigneur qui les intronise. Nous savons que l’Eglise, par Celui qui l’a fondée, est donc inviolable, mais pas si celui à qui les clés ont été remises, ou l’un de ses successeurs, ouvre la porte à l’ennemi par son infidélité à ses deux tâches premières « d’affermir ses frères et de paître les brebis » qui lui ont été confiées. Toutefois comme Dieu a permis la possibilité à Adam d’être infidèle, Jésus a laissé aux pontifes romains la même liberté, depuis Pierre jusqu’à François. Et cette liberté est d’autant plus dangereuse que, avons-nous découvert récemment à travers Mgr Schneider, l’évêque d’Astana, personne ne peut démettre un pape valablement élu par le conclave. Si donc il prenait l’envie au pape actuel de répudier ses obligations successorales, si on peut se permettre cette expression notariale, et d’innover en matière de doctrine, de changer le dépôt précieux transmis par les Apôtres dont il est le garant, aucun synode, aucun conclave (c’est le pape qui peut convoquer, sauf en cas de décès du pontife régnant) ou groupe d’évêques ne peut destituer, Malheureusement il nous semble être le cas avec la signature du document d’Abu-Dhabi en février 2019 : n’ouvre-t-il pas la porte, en ratifiant par sa signature ce document, du reste controversé, à l’Antichrist qui n’attend que le moment favorable ? Ce document n’est-il pas l’expression de ce que pense le monde actuel dont « les pensées ne sont pas les pensées de Dieu, mais celles des hommes » ?
À suivre de près…