ZF10102203 – 22-10-2010
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Un évêque libanais invite à réformer les régimes islamiques
Intervention au Synode
ROME, Vendredi 22 octobre 2010 (ZENIT.org) – En évoquant les « massacres » et les « humiliations » subis par les chrétiens au Moyen-Orient depuis 14 siècles, Mgr Flavien Joseph Melki, évêque de Curie d’Antioche des Syriens (Liban), a invité à « agir, sans tarder, pour réformer ces régimes islamiques ».
Dans un texte remis par écrit, le haut prélat a estimé qu’il était utopique de penser que « les pays arabes du Moyen-Orient, où le fondamentalisme ne fait que durcir », accepteraient « dans un avenir prochain, d’abandonner leurs régimes théocratiques fondés sur le Coran et la Charia ».
Avec force, il a évoqué les quelque 15 000 000 de chrétiens qui, depuis quatorze siècles, sont « soumis à des formes de persécutions multiples, de massacres, de discriminations, d’exactions et d’humiliations ». « De nos jours encore, au IIIème millénaire, nous assistons impuissants, le coeur meurtri, à l’épreuve de nos frères d’Irak et à leur exode massif ».
« Faudrait-il attendre la disparition des chrétiens du Moyen-Orient pour élever la voix et réclamer, avec force, liberté, égalité et justice pour ces minorités religieuses menacées dans leur existence ? » « Le monde civilisé, assistera-t-il dans l’indifférence à leur extinction ? », a-t-il insisté.
« Il faut donc agir, sans tarder, pour réformer ces régimes islamiques », a ajouté l’évêque libanais. « Les chrétiens du Moyen-Orient ne sauraient, à eux seuls, atteindre cet objectif. Ils doivent être aidés par l’Église universelle et les pays démocratiques ».
Mgr Melki a invité à demander « aux instances internationales de plaider la cause des chrétiens, victimes de discriminations et exiger des pays islamiques de traiter leurs sujets chrétiens, à l’instar des États européens, qui accordent aux musulmans minoritaires, devenus citoyens, les mêmes droits que leurs habitants d’origine ».
« En mobilisant de la sorte l’opinion internationale, les chrétiens auraient des raisons d’espérer et retrouveraient leur dignité de citoyens à part entière, ce qui les retiendrait de s’expatrier », a-t-il ajouté.