Cet évêque, Mgr Giovanni Giudici, nous l’avons vu rapidement en 2010, lors de notre voyage-pèlerinage à Pavie. J’étais loin de supposer une telle dhimmitude de sa part: c’est vrai qu’il ne nous pas invités à parler ou à témoigner de nos conversions.

Voyez notre étonnement:

«Comme evêque de cette communauté écclésiale de Pavie, je veux exprimer en mon nom et en celui de la communauté des sentiments de proximité et de présence à la communauté musulmane, à l’occasion de la clôture du mois sacré du Ramadan 2012. Nous savons que vous avez célébré la descente céleste du Livre sacré du Coran, vous appliquant à une lecture plus intense de la Parole de Dieu (on croit rêver !!!) et que vous avez offert à Dieu le sacrifice de votre nourriture. Vous sachant gré de votre témoignage, nous nous sentons en communion de prière et de foi. Avec estime, Giovanni Giudici, Evêque de Pavie.» 

Via le Forum catholique (merci à Ch. M.)

Voici la source: vescovo-di-pavia-

 Je croyais que l’année de la foi s’adressait surtout aux fidèles catholiques! Mais si des évêques ne savent pas grand chose de leur foi chrétienne (et que dire de leur foi catholique?), où allons-nous? Droit dans l’hérésie!

 La traduction de l’article par notre frère de Milan, P. M.:

L’islamisme de l’évêque de Pavie
 
par Alessandro Gnocchi et Mario Palmaro
 
La nouvelle n’est pas trop fraiche, parce que à bien la chercher, elle aurait été trouvée è page 3 du numéro 24 aout 2012 de l’hebdomadaire “Il Ticino”, organe du diocèse de Pavie. Elle ne sera pas très fraiche, mais étant donné que personne ne l’à portée à la lumière, elle parait toute nouvelle et, pour rendre honneur au mauvais métier qui est le journalisme, elle est énorme et peut être résumée ainsi: l’évêque de Pavie, monsignor Giovanni Giudici, est en communion de foi avec les musulmans. C’est lui qui le dit.
 
Parce qu’il ne s’agit pas d’une interprétation malveillante d’un texte rédigé de façon ambigüe qui se prête à plusieures lectures et à plusieures herméneutiques. Non, ici tout est très clair et précis et il ne peut y avoir qu’une seule herméneutique. Le message que monsignor Giudici a envoyé au “Guide de la communauté musulmane de Pavie” à l’occasion de la fin du Ramadan termine exactement comme ça: “Reconnaissant de votre témoignage, nous nous sentons en communion de foi et de prière“.
 
Malheureusement cette grande finale, disons iper-œcuménique, ne peut même pas être définie comme un coup de théâtre, parce que le texte du message le laisse prévoir des le début et tout au longue de son déroulement. Dans un nombre limité de lignes, le pasteur qui devrait aider les fidèles de Pavie à préserver la foi catholique, a été capable d’insérer un bon nombre de ce que, jusqu’à il y a peut de temps, on appelait poliment hérésies.
 
Il faut lire pour croire: “Comme Evêque de cette communauté ecclésiale de Pavie, je veux exprimer à mon nom et au nom de la communauté, des sentiments de proximité et de présence à la communauté musulmane de Pavie, à l’occasion de la clôture du mois sacré de Ramadan 2012. Nous savons que vous avez célébré la descente céleste du Livre sacré du Coran, vous vous êtes appliqués à une lecture plus intense et pieuse de la Parole de Dieu et que vous avez offert à Dieu le sacrifice de votre jeûne quotidien. Reconnaissant de votre témoignage, nous nous sentons en communion de prière et de foi. Respectueusement, Giovanni Giudici, Evêque de Pavie “.
 
Du message de “Giovanni Giudici, Evêque de Pavie” ressort que le Coran est un livre sacre descendu di Ciel. Donc, s’il est d’origine céleste, il doit forcément contenir la Parole de Dieu, semblerait-il, exactement comme l’Ancien et le Nouveau Testament. Ici nous avons la pudeur d’utiliser le conditionnel “semblerait”, mais les abondantes majuscules utilisées par monsignor Giudici laissent faire place nette de toute prudence.
 
Il ne faut pas non plus sous-estimer l’appréciation de l’offrande à Dieu du sacrifice quotidien de jeûnede la communauté musulmane. Si monsignor Giudici croit encore à la valeur sacrificielle de la Messe, comme devrait le faire tout catholique, ça met les frissons d’entendre qu’il utilise le même terme qui définit le renouvellement du Sacrifice du Calvaire pour des pratiques d’une religion qui, n’étant pas la vraie, ne peut être que fausse. Une religion avec laquelle, si les mots et la syntaxe ont encore un sens, l’Evêque de Pavie se sent en communion.
 
Il reste à remarquer que ces mêmes sentiments de proximité, de présence, de respect et de communion de prière et de foi éprouves vis à vis les musulmans, ne sont pas éprouvés par monsignor Giudici vis à vis les catholiques qui, il y a quelques mois, avaient l’intention de présenter le livre de Roberto de Mattei sur le Concile Vatican II à Pavie. Dans cette occasion là, l’Evêque a agi aussi rapidement que inflexiblement pour empêcher que le nom et la marque de son diocèse ne soit associé avec l’initiative, peut-être trop catholique, au point de le gêner. Pour mieux comprendre, ça aide de rappeler que monsignore peut être défini comme une créature très réussite du Cardinal Martini, qui en 1991 l’a voulu vicaire général de son diocèse. Bref, l’arbre a donné les fruits qu’il devait donner.
 
Pas besoin de commentaires. Seule la considération que, jusqu’il y a quelque dizaine d’années, il n’aurait pas été permis de tenir des propos come ceux de l’Evêque de Pavie, même pas à un enfant de cœur pendant une randonnée paroissiale.