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Le prix à payer de Joseph Fadelle : recension et contre recension
Récit d’une conversion du christianisme à l’islam
Du particulier à l’universel, d’une intolérance à l’autre
Le prix à payer, de Joseph Fadelle |
Cette inversion est-elle voulue ?
Joseph a quitté l’islam : une conversion du christianisme à l’islam alors que c’est justement le contraire. Enfin l’islam prétendant que tous les hommes naissent musulmans, nous allons donc plutôt de l’universel vers le particulier. Quant à l’intolérance, s’il y en avait, c’est contre des textes pas contre les hommes qui ont tout son respect. |
Nouveau roman à succès en France avec 50 000 exemplaires vendus fin 2010 et un succès non démenti depuis, Le prix à payer est un récit autobiographique de Joseph Fadelle, ancien musulman irakien converti au christianisme à la fin des années 1980.
Le but de cet article n’est pas d’émettre un quelconque jugement à propos d’un parcours personnel qui mérite en soi respect et tolérance, mais de mettre en relief un ensemble de procédés et d’idées présentés comme faisant partie intégrante de l’islam pour justifier sa propre démarche, et contribuant à nourrir incompréhension et intolérance entre chrétiens et musulmans. Ce n’est donc pas en tant que démarche individuelle, mais dans la mesure où Joseph Fadelle semble vouloir déduire des lois universelles d’un vécu personnel que nous abordons la critique de cet ouvrage, comme il l’affirme sans ambages dans un entretien: “l’islam comme religion ou comme idée est la plus mauvaise chose que l’humanité ait pu produire” tout en appelant à sa “destruction“. |
Rappelons que c’est l’islam qui, dans sa constitution coranique du 7ème siècle, s’insurge contre le christianisme et appelle à sa destruction. C’est ce qu’il a entrepris minutieusement là où il domine, puisqu’aujourd’hui les communautés chrétiennes sont en voie de disparition dans les états musulmans. Par ailleurs si Joseph déclare cela maladroitement, il n’a jamais préconisé de prendre les armes, comme le font les fondamentalistes musulmans qui appellent sans distinction à la guerre contre tous « les croisés et les sionistes ».
Le combat contre l’erreur a été de tout temps pour le chrétien. Car si le pécheur est respectable et appelé à se repentir pour être sauvé, ce n’est pas le cas de la doctrine erronée qu’il professe. Du reste pour les musulmans convaincus les chrétiens sont dans l’erreur et leur doctrine combattue, puisqu’à ce jour dans toute l’Arabie il est interdit, et depuis 14 siècles, d’y entrer en tant que chrétien ou juif portant ses livres et ses signes spécifiques, comme les portent les musulmans qui débarquent à Rome. |
Critique de l’ouvrage
Dès le début de l’ouvrage, qui s’ouvre sur une scène-choc et énigmatique, on ne peut que constater la présence d’une certaine mise en scène teintée de sensationnalisme digne d’un scénario hollywoodien: nous sommes dans le désert jordanien, un homme est face aux siens qui lui disent: “– Ta maladie, c’est le Christ, et il n’y a pas de remède. Tu ne pourras jamais en guérir… Mon oncle Karim sort un revolver et le tend vers ma poitrine. Je retiens mon souffle. Derrière lui, quatre de mes frères me défient du regard. Nous sommes seuls dans cette vallée désertique.” (p. 7) Dès ces premières lignes, nous trouvons exposées toutes les grandes thématiques qui seront distillées tout au long de l’ouvrage: intolérance absolue, violence, inhumanité. Loin de se confiner à ne décrire qu’une famille et un événement biographique particulier, ces réalités vont être identifiée à l’islam même et à ses adeptes. Ainsi, la volonté à peine voilée d’enfermer l’ensemble d’une religion dans de telles catégories fait de ce livre non pas une incitation à la compréhension mutuelle et à la tolérance, mais un écrit contribuant au contraire à dresser de nouvelles barrières, si besoin en était, nourrissant cette fois-ci en Occident ces mêmes sentiments d’intolérance, de violence et de haine que son auteur prétend dénoncer. |
C’est dans l’islam que tout écrit nécessite une mise en scène et une référence à Allah. Et hélas tout acte accompli au nom de Dieu : voir la mise à mort des bêtes à consommer.
L-egorgement-rituel-en-Islam-Dhakat-pour-que-la-bete-consommable-soit-licite-aconsommer -Enfin n’oublions pas que si Joseph est le héros de cette histoire, il n’est pas l’écrivain en français du livre. Fadelle ne parle pas de tous ces sentiments comme venant des hommes musulmans, mais inspiré par leur texte sacré qu’est le Coran. Celui qui en doute n’a qu’à le lire. atheisme.org/coran -À l’Islam, oui, mais à ses adeptes c’est selon leur degré d’adhésion à cette doctrine. Voir un témoignage ancien, sur le site de Notre-Damedekabylie.net -Voici une proposition excessive, du fait qu’en Islam il n’y a pas de Magistère. De fait comment savoir que le musulman avec qui on dialogue est fidèle à sa foi ? En se reportant aux textes de sa religion, voyons! Et encore, bien que titré et reconnu, le représentant de l’Islam peut être récusé par ses pairs. Voir l’exemple de Dalil Boubakeur : Ou celui de Soheib Bencheikh : – Mensonge, car ce n’est pas l’Occident déchristianisé qui dresse des barrières, voici de quoi réfléchir : http://video.google.com/videoplay?docid=-3964479599787566931# |
Conclusion
Pour conclure, nous souhaitions de nouveau insister sur ce point essentiel: ceux qui prétendent dénoncer l’intolérance et la violence ne font souvent que l’alimenter et la renforcer. Qu’apporte un tel ouvrage à part un renforcement de l’incompréhension et des pires préjugés pouvant exister sur une religion? L’acharnement dont Joseph Fadelle fait preuve contre l’islam n’est-elle pas à comparer avec ce qu’il prétend dénoncer? Prouve-t-on le bien-fondé de sa religion en détruisant l’autre? Car c’est bien à cela qu’aspire l’auteur du Prix à payer: “Je veux détruire l’islam, d’abord pour sauver les musulmans. La distinction entre les deux est encore une fois primordiale. C’est le salut des musulmans qui m’importe.” Plus insidieux, Joseph Fadelle identifie totalement islam et islamisme; la source de toute violence se trouvant selon lui dans le Coran même, venant corrompre l’humanité des musulmans: “Certains musulmans ignorent ce que dit l’islam (sic) et sont bons car leur humanité leur dicte de faire des choses bonnes […] Les musulmans «mauvais» ou extrémistes sont justement ceux qui lisent et appliquent le Coran”. Outre ces propos d’une incohérence patente, que signifie “musulman qui ignore l’islam”? Ou encore le fait de qualifier de “mauvais musulman” celui qui lit son livre sacré? Aurait-on l’idée de qualifier de “mauvais chrétien” celui qui lit la Bible? De par son ouvrage ainsi que ses multiples interventions dans les médias et institutions diverses, Joseph Fadelle contribue également à cristalliser la méfiance et la haine contre les musulmans non plus seulement d’Irak, mais de France, en présentant chaque croyant comme un individu potentiellement criminel: “En France, les autres sont des musulmans qui connaissent le Coran. Ils semblent modérés parce qu’ils sont pour l’instant en minorité et ne peuvent donc pas appliquer le Coran. Mais ceux que l’on appelle «bons musulmans» seront poussés à tuer comme les autres lorsqu’ils liront le Coran, ou ils quitteront l’islam comme je l’ai fait.” Il pousse également la psychose jusqu’à entrevoir la création d’un gouvernement islamique en France: “Il y a en plus le danger de la démocratie en France. Les musulmans cherchent une identité qui ne soit pas la France et se réfugient donc dans l’islam. Le jour où ils seront majoritaires au Parlement, ils voteront la charia!” La personnalité et l’histoire de Joseph Fadelle, qui, rappelons-le, s’est converti en 1987, soit il y a plus de 20 ans, semble venir à point nommé pour renforcer certains préjugés et servir un processus de deshumanisation de l’autre parfaitement en accord avec les intérêts d’une certaine classe politique, comme ce fut le cas un temps du Jamais sans ma fille de Betty Mahmoody. Les procédés sont les mêmes: choix du genre romanesque permettant de rendre une histoire attractive au plus grand nombre en ayant recours à des procédés de dramatisation et d’exagération en s’aidant bien souvent d’idées ostensiblement fausses permettant de réduire une réalité complexe aux notions de “bien” et de “mal”. Ce manichéisme à outrance a même entraîné certaines réactions au sein même de la communauté chrétienne, notamment de la part du père Christophe Roucou, responsable du Secrétariat pour les Relations avec l’Islam (SRI) à la Conférence des évêques de France, qui a évoqué le risque que fait peser un tel ouvrage sur le dialogue islamo-chrétien: “Les prêtres conseillent ce livre à leurs paroissiens. Fadelle lui-même est invité à donner des conférences partout. Et pas simplement pour parler de son itinéraire qui est tout à fait respectable, mais pour dire que l’islam est l’œuvre du diable. On sent se renforcer chez les catholiques – comme chez l’ensemble des Français – un courant d’hostilité à l’islam. Nous sommes attaqués comme naïfs vis-à-vis des musulmans parce que nous discutons avec eux, alors que c’est notre mission. Ma position, en tant que SRI, c’est de dire que je n’ai pas à choisir entre ma solidarité avec les chrétiens du Proche-Orient et l’amitié avec les musulmans d’ici.” Dans un contexte où la préservation de ce dialogue, de cette amitié ou du moins de ce respect mutuel entre chrétiens et musulmans est une nécessité vitale, ce genre d’ouvrage ne fait que renforcer les pires clichés sur l’islam et contribue dangereusement à la diabolisation de l’autre, prélude à toutes sortes de haines et dérives dont nous ne pouvons malheureusement que constater l’augmentation. Est-ce ainsi que l’amour et la tolérance envers le prochain peuvent triompher? *Le prix à payer, L’œuvre éditions, 2010, 224 p. |
Conclusion : AUTRE EST LE REGARD D’UN CONVERTI, AUTRE EST LE REGARD D’UN DÉFENSEUR DE L’ISLAM
L’auteur voit dans la condamnation de l’islam par Fadelle, celle de tous les musulmans, comme le père Gaudeul dans La Croix, article dans lequel ce Père-Blanc (ancien président du Service des Relations avec l’Islam) confond vérité sur l’islam et “haine contre les musulmans“, alors que ces musulmans, auxquels tout chrétien doit l’amour du prochain demandé par Jésus, sont considérés par les convertis comme les premières victimes de l’islam. Fadelle y a répond par avance à l’auteur, dans son entretien du 25 novembre 2010 avec la rédaction de L‘Homme Nouveau. Joseph Fadelle, est très clair: “Je pense qu’il est vraiment important de distinguer avant toute chose les musulmans et l’islam“. Ce qu’il dit a d’autant plus de valeur qu’il est toujours sous le coup d’une fatwa, qu’à cause de sa foi il a été torturé dans une prison irakienne, puis laissé pour mort par son oncle et ses frères venus l’exécuter en Jordanie à cause de son apostasie, ceci afin d’obéir à l’ordre d’un père qui avait pourtant beaucoup d’affection pour lui. Joseph Fadelle excuse ses bourreaux en disant “c’est la règle, l’islam les y oblige“, montrant ainsi en quoi ces bourreaux sont eux-mêmes des victimes. Voir dans l’article NDK (11/12/2010) : Lorsqu’un musulman « non averti » jusque-là, découvre les textes islamiques, dont le Coran, il n’en croit pas ses yeux. Si en plus il a eu la possibilité de lire les paroles du Christ, il met une croix définitivement sur toutes les inepties qu’on lui a rapportées sur la « religion de paix et de tolérance ». Ceux qui parlent de « mauvais musulmans » sont les salafistes et autre wahhabites. Et face à eux les musulmans dits modérés ne pipent mot car la légitimité des textes n’est pas de leur côté ; de sorte que ces musulmans « silencieux » ne peuvent que « se soumettre » en constatant qu’ils ne connaissent pas leur religion. Le vrai dialogue n’a pas encore été entrepris, alors qu’il pourrait l’être en France et dans les pays d’Europe, pour, avant tout, discuter des textes qui posent problème dans l’Islam. La critique des textes de l’islam doit être possible, sans que les musulmans ne s’en offusquent ou se scandalisent. Ceux qui cherchent absolument à nier qu’ils ne sont pas liberticides et attentatoires au privilège qui nous vient de Dieu, ne rendent pas service au dialogue. Il faut proclamer en effet, et s’y tenir que Dieu nous a fait le don de la liberté pour aimer ; car sans liberté pas d’amour de Dieu, pas d’amour du prochain. Il ya aussi une certaine forme de pensée chrétienne, héritée de la période coloniale et, surtout culpabilisée par cette période, qui n’a aucune solidarité avec les chrétiens persécutés dans les pays musulmans, et encore moins pour les convertis de l’islam, qui ne s’en préoccupe guère, lâche et nombriliste, et qui aura des comptes à rendre pour sa « tiédeur ». Que toutes ces personnes qui composent ce courant gardent en mémoire ce que dit le Seigneur dans l’Apocalypse : « je vomis les tièdes. » C’est la Vérité qui prime et que cherche à faire triompher le converti de l’islam dans son esprit embrouillé par l’endoctrinement de l’Oumma. Les mensonges enfin éventés par sa comparaison entre l’Évangile et le Coran, et pour finir entre Jésus et 3isa. Il en conclut logiquement, par suite de cette illumination, que tous les musulmans devraient pouvoir accéder librement au choix de se faire disciples du Christ. Mais nous sommes bien d’accord qu’il se fiche complètement du dialogue « à l’aveugle » [que le père François Jourdan appelle le « bal masqué »] mené avec l’islam à la suite de Vatican II ; donc forcément il n’a que faire du dialogue du SRI, dont l’ancien responsable a osé déclarer : « Mais les interventions de l’Église dans ses instances les plus autorisées (SRI, Vatican…) veulent proclamer la vérité, mais défendre non pas les chrétiens contre les musulmans, ni les musulmans contre les chrétiens mais la personne humaine partout où elle souffre persécution quelle que soit sa foi. C’est ce que le Concile du Vatican nous a invité à faire. » Nous laissons les instances autorisées mener ce combat d’ONG…quant à nous, ex-musulmans convertis, condamnés à mort par certains des textes de l’islam, assurés que Jésus n’a pas fondé une ONG, nous avons pour défenseur le Christ assis à la droite du Père. Et comme nous l’avons dit au père Gaudeul : « nous serons témoins devant le Christ les uns pour les autres ou les uns contre les autres. »
En conclusion Joseph ne prend pas de gants, certes ; il ne faut pas oublier qu’il parle en arabe. Son livre, écrit en français, n’est pas de sa plume. Lui-même dit qu’il n’a pas vraiment fait d’études ; étant promis à être chef des Moussaoui, il n’en avait pas besoin. Une chose reste à dire, que veulent absolument ignorer ceux qui dialoguent avec l’Islam à fond perdu : pour le musulman sincère qui se convertit, nous insistons à Jésus Christ, il n’y a qu’une SEULE ALTERNATIVE : SOIT L’ISLAM EST VRAI, SOIT L’ISLAM EST FAUX ! Dés lors qu’il arrive à la conclusion qu’on lui a menti et que les textes (Coran et Sunna) sont trompeurs, il rejette l’Islam en bloc. Il n’y a pas d’accommodements pour lui; ni de syncrétisme, ni à trier entre ce qu’il faut garder et ce qu’il faut jeter. Le Christ seul est à garder, le comble, et tout ce qui ne mène pas à Lui est nul et non avenu. Avec le temps toutefois il apprendra, pour l’amour du Christ et pour l’amour des musulmans, à être moins dur et moins tranché dans ses paroles, afin de permettre à l’Esprit Saint, qui agit à travers nous, d’en toucher le plus grand nombre. CAR DIEU VEUT QUE TOUS LES HOMMES SOIENT SAUVÉS. Le dialogue dans la vérité, pour les musulmans et non pour faire plaisir aux Européens en mal de repentance, oui à cent pour cent ! Le dialogue pour la liberté des musulmans qui veulent quitter l’islam, oui à cent pour cent ! Mais tout ce qui concoure au maintien d’un statut-quo ségrégationniste que défendent les jusqu’au-boutistes du dialogue prêts à tous les compromis pour leur tranquillité et la préservation de leur thé à la menthe, c’est à cent pour cent non ! |