Il y a quelques semaines, alors que nous nous efforcions en vain de trouver à Aix un groupe de chrétiens accueillants pour C., en cheminement, celle-ci, décidée à préparer son baptême, découvre toute seule sa paroisse géographique, et s’y immerge immédiatement grâce à l’accueil du clergé et à l’occasion d’un repas paroissial. Dans la fraternité, le téléphone (arabe ou non) fonctionne très bien, et nous pouvons tous rendre grâce.
Dans le courant de la semaine dernière, C. nous prévient l’un après l’autre que sa paroisse propose de consacrer cet accueil par le premier appel au catéchuménat au cours de la messe du dimanche 30 juin.
Point besoin de beaucoup de concertation: nous voilà sept, venus de Gréoux, Valensole et Volonne, pour l’entourer de notre prière à Notre-Dame de l’Arc d’Aix-en-Provence. Avant que la messe ne commence, nous avons déjà compris que cette paroisse est tenue par des prêtres de l’Emmanuel. La cérémonie est belle, le rite d’accueil émouvant, en particulier pour ceux qui sont “passés par là”. C. ajoute “Myriam” à son nom. Un jeune homme de 18 ans, appelé en même temps, prend celui de “Sébastien”. Comment ne pas rendre grâce?
La communauté paroissiale est très accueillante, et nous établissons des contacts. La Providence veut que cette paroisse soit jumelée avec une paroisse de diocèse de Natitingou, au Bénin, le diocèse où se trouve le monastère de sœur Marie-Vianney (Daniault). Rendons grâce.
Sur un coup de tête (têtes), nous décidons d’aller à la Castille (85 km) pour les ordinations des séminaristes de Toulon.
Il est déjà tard ce dimanche pour trouver le moindre sandwich sur la route, et après plusieurs échecs, nous arrivons tardivement à nous faire servir à manger et à boire (il fait très chaud) à l’échoppe d’un kebab connu de Simon-Pierre, dans Saint-Maximin. Nous y faisons la connaissance d’un routier expansif, et musulman mais pas trop.
Nous arrivons à la Castille juste à temps, à 16 h. Une foule considérable était venue entourer les quatre nouveaux diacres et les quatre nouveaux prêtres. La cérémonie était de toute beauté, même si la foule fervente ne nous a pas permis de tout bien voir. De quoi rendre grâce.
C. avait demandé si ce serait long; un imprudent lui avait répondu “non, une heure environ”… A 19 h, c’était fini!
Mais son endurance a été bien récompensée. Nous lui avons présenté la communauté des sœurs de la Consolation de Draguignan, qui prient pour elle depuis plusieurs mois. Ces sœurs, à qui nous avions aussi confié le voyage de Simon-Pierre à Tamanrasset il y a un an, ont été ravies de mettre des visages sur les noms. Deo gracias!
D’autres rencontres providentielles ont suivi pendant le “pot d’honneur”: nous avons retrouvé notre cher Paul-Elie, séminariste à Toulon pour la Fraternité Missionnaire Jean-Paul II, et fait connaissance du fondateur de cette fraternité, le père Pierre Aguila, curé de Fréjus.
Le courant est passé, et ce cher père, pied-noir originaire d’Oran, tient absolument à nous recevoir “pour un méchoui” dans le courant de l’été, ainsi que Pierre-Saïd. Marie-Bahia venait de nous présenter ce sympathique toulonnais au faux air de Zidane. Parions que nous ne nous contenterons pas de savourer le méchoui et que beaucoup de projets se feront jour. Donc, merci mon Dieu!
Notre ami le père Fabrice Loiseau est également prêtre dans le diocèse de Toulon, et également fondateur d’une association cléricale: les Missonnaires de la Miséricorde Divine, en vue de “la Nouvelle Évangélisation avec une attention particulière pour les musulmans”. S’il ne peut pas venir au méchoui, il y enverra des représentants: une grâce de plus.
Enfin, quelle ne fut pas la surprise pour les ex-Nantais de retrouver deux familles nantaises,les Billot et les Portzamparc; des Nantais en Provence, c’est très rare, mais ceux-là avaient de bonnes raisons: Thomas Billot a été ordonné diacre dimanche pour le service des Points-Coeur, suivant les traces de son grand frère Vincent, prêtre dans le même mouvement. Un autre Vincent, le petit dernier des Portzamparc, est séminariste pour le même service. Tous ces jeunes sont formés au séminaire de Toulon.
Toutes ces rencontres valaient largement qu’on s’en retourne sans le moindre espoir de trouver à dîner sur le chemin; notre petit convoi s’est disloqué à 23 h à Saint-Maximin. Des courageux reprenaient le travail très tôt le lendemain matin….
Mais rendons grâce!
Nous sommes heureux de partager ces nouvelles avec vous et espérons que la (les) fraternité(s) St Augustin (et autres) nous enverra des siennes (des leurs).
En union de prière
Saint-Marcellin