Feuilles de liaison n°8 et 9
MERE QABEL Fraternité de prière YEMMA QABEL

À SAINT AUGUSTIN
ﻞﺒﻗ ﺎﻧﻣﺃ

Prieuré – 23, Grande Rue

77120 SAINTS Charte « Naître d’eau et d’Esprit » (Jn 3,5)


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Feuille de liaison N°9 janvier 2006

« La mesure d’aimer, c’est d’aimer sans mesure » Saint Augustin

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Une fois n’est pas coutume, nous souhaitons à tous, une santé spirituelle à toute épreuve et une espérance inébranlable avec le Christ Notre Seigneur et sa sainte Mère, tout au long de l’année !

L’année écoulée a été, grâce à Dieu, riche en évènements spirituels encourageants pour nos fraternités. Si bien que, faute de les rapporter tous, nous avons pensé qu’il serait utile de vous faire un compte-rendu du dernier en date : notre rencontre à Albi avec le petit groupe sur place, qui vient de s’agrandir de nouveaux arrivants. En effet, bien que cet évènement soit inscrit dans l’année nouvelle, il est le fruit d’une préparation qui a commencée en juin 2005.

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Nous étions venus des quatre coins de l’horizon de la France : région de Grenoble, région parisienne, des Pyrénées, de Bretagne, des Bouches du Rhône, de Rodez et de la région toulousaine.

Mais en vérité quelques uns venaient de plus loin encore, des quatre coins de l’Algérie : du Constantinois, la région d’Augustin, de Kabylie, la région de Marcienne et de l’Oranais, la région de Geronimo*. Et certain même du Canada.

Tous nous avons convergés sur Albi, au centre du sud de la France, pour louer et rendre grâce à Dieu de nous avoir appelés à son admirable lumière, et pour entourer, nous réjouir, avec Marie-Anne R. qui sera plongée dans les eaux régénératrices du baptême.

Certains par train, la plupart en voiture, nous nous sommes retrouvés à la cathédrale Sainte Cécile dont l’architecture extérieure austère mais unique contraste magnifiquement avec les splendeurs intérieures qui, à elles seules, valent le déplacement. Une courte visite n’étant guère suffisante pour venir à bout de tant de richesses ornementales et picturales, à couper le souffle.

Le jour convient particulièrement, en ce 8 janvier 06, fête de l’Epiphanie. Dieu est manifesté à tous les hommes par son Incarnation ; et la visite des rois Mages est la preuve et le repère symbolique dans les siècles de l’ère chrétienne.

Un jour nous Le verrons face à face, et c’est ce que nous rappelle cette fresque grandiose derrière l’autel, où arrivent les officiants avec l’évêque du diocèse Mgr Pierre Marie Carré. Lequel rappelle le caractère universel de l’Eglise catholique, voulu par Dieu dès la première Pentecôte. Du reste, par un concours de circonstances, les dominicaines, venues elles aussi de quatre continents pour se réunir à Albi, sont présentes en nombre à la messe.

À l’intérieur de la cathédrale notre groupe de la région parisienne s’est retrouvé dans l’ordre d’arrivée : Simone et ses hôtes Françoise et Michel ; Louisa et Moh-Christophe, accompagnés par Michel d’Albi et sa fille Marie Salomé, religieuse de la communauté des Béatitudes ; Véronique et Augustin d’Île de France.

Peu après, nous faisons connaissance de Joëlle et de son époux Jean, originaire d’Oran, résidant dans l’Aveyron. C’est leur union religieuse qui amènera Jean, après un long passage par le marxisme, à Jésus et fera redécouvrir à Joëlle l’héritage catholique reçu dans son enfance.

Prés des rangées du premier rang, nous retrouvons Marie-Anne R. entourée de ses parrain et marraine et d’amis de Savoie, visiblement émue à l’idée d’être enfin baptisée, ayant vécu dans cette espérance depuis plus de 10 ans.

Sœur Dominique nous rejoint à la fin de la messe tandis que le père Paulin nous présente au père évêque. Augustin d’Île de France en profitera pour lui soumettre notre action et notre démarche d’accueil qu’il approuve et encourage.

Le déjeuner est pris dans un self-service proche, d’où nous nous acheminons à pied vers le couvent des dominicaines : la journée est ensoleillée et le froid de la semaine précédente a fait place à de la douceur.

Dans l’allée qui mène au couvent, nous faisons la connaissance de H., une compatriote de l’ouest algérien, déjà baptisée, pleine de zèle pour le Seigneur. Peu après c’est N. qui arrive avec deux de ses enfants, dont l’un est en attente de son prochain baptême. Elle partagera les obstacles qu’elle a rencontrés avant de dire « oui » au Seigneur, 3 ans auparavant. Car nous savons que le baptême est comme le mariage : il doit, pour être valable, donner lieu à un consentement public.

Nous entrons dans la chapelle des sœurs, au trois quart pleine : un quatuor de jeunes se prépare pour l’animation et les chants. Derrière l’autel, le père Paulin donne ses dernières recommandations, tandis que, recueilli et en retrait, un jeune prêtre attire notre attention ; Augustin souffle à l’oreille de Moh-Christophe : « c’est le père David N. Saadi ! »

Pour finir nous avons pu mettre un visage sur ce Kabyle, chrétien de la troisième génération, qui était entré en contact avec nous en 2004 lorsqu’il était encore dans les Bouches du Rhône : Joseph, son épouse et une partie de sa belle famille, avaient tenu à se joindre à nous pour cette célébration exceptionnelle. Elle a été en effet une opportunité pour connaître le groupe d’Albi, et une chance pour ses membres qui se trouvent ainsi encouragés à se mettre au service, dans l’Eglise, des frères et sœurs qui découvrent l’Evangile et Notre Sauveur bien-aimé Jésus Christ.

Nouvelles.

1- L’ouverture du site Internet de la fraternité Notre-Dame de Kabylie, www.notredamedekabylie.com, a fêté en début d’année son premier anniversaire. Louange à Dieu pour tous les contacts qu’il a permis !

2- Le 27 novembre, la rencontre de la fraternité Notre-Dame de Kabylie, à l’église Saint-Augustin de Paris, a été l’occasion de rendre grâce pour la béatification de Charles de Foucauld. Et, par un hasard providentiel (?), le petit frère a pu avoir un échange avec Mgr Barbarin…

3- Le groupe d’accueil sur Paris, provisoirement intitulé « Notre-Dame du Vendredi Saint », a démarré ses permanences à St Louis d’Antin dans le 9e. Nous aurons l’occasion d’en reparler, une fois tous les contacts pris. Rappelons que ce 2e groupe, en région parisienne, a pour vocation d’accueillir tous ceux et celles qui sont en recherche et qui viennent de tous les horizons de la tradition musulmane.

4- Le recueil de témoignages de conversion est en voie de réalisation, grâce à nos amis de Nantes.

* Géronimo (Jérôme) est le nom de baptême d’un jeune musulman devenu chrétien dans cette région oranaise où s’affrontaient les deux puissances de l’époque, espagnole et turque : il fut martyrisé en 1569 et, malgré de terribles tortures, mourut sans abjurer sa foi nouvelle.

Nous reviendrons sur ce chrétien oublié, mais dont la vie est aussi exemplaire que celle du bienheureux Charles de Foucauld en son temps.


RAPPEL- Le 3ème Pèlerinage d’action de grâce à Saint-Augustin aura lieu le dimanche 30 avril 2006.

Ceux qui veulent en être, sont invités à nous contacter pour les aider, si besoin, à organiser leur venue à cet évènement annuel important pour nos fraternités.


-F.L. 8 – F.L. 8 – F.L. 8 – F.L. 8 – F.L. 8 – F.L. 8 – F.L. 8 – F.L. 8 – __________________________________________________________________

Feuille de liaison N°8 août/septembre 2005

« La mesure d’aimer, c’est d’aimer sans mesure » Saint Augustin

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LOUANGE A DIEU, POUR LES SIECLES DES SIECLES ! Car Il comble de biens les affamés et élève les humbles. Oui Seigneur Tu nous combles de joie !

A- 2ème Pèlerinage d’action de grâce à Saint-Augustin. Le dimanche 24 avril 2005.

Cette année encore, pour l’anniversaire de son baptême, Saint Augustin a reçu les membres des Fraternités Notre-Dame de Kabylie (Île de France) et Saint-Augustin (Nantes) : ceux qui ont pu se déplacer, aussi bien que, dans la communion de prière, tous ceux qui n’ont pu venir. Il y avait également des participants à la Communion de prière Mère Qabel, de différents endroits de France, et les paroissiens du Secteur de Saints.

Départ de la chapelle de St Aubierge, l’icône de Mère Qabel précédant les burnous, robes kabyles et autres vêtements de pluie sur la boue du chemin, symbole du pèlerinage de notre vie en quête de vérité ; nous voilà ainsi préparés à écouter l’Evangile de ce 5ème dimanche de Pâques : « Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie ; personne ne va au Père sans passer par moi. » (Jn 14,6).

Dans sa prédication, le père Jourdan nous évoque le « Fils en Dieu », Chemin vers le Père, Vie pour tous les hommes, et Vérité unique (voir le résumé proposé par Bernard à la fin). La tâche des chrétiens, avec l’aide de l’Esprit Saint, est de témoigner de cette Vérité immuable en actes et en paroles, en s’adaptant aux circonstances de temps, de lieu et de culture, ainsi que le faisaient les premiers disciples.

À la fin de la messe, Rose, baptisée depuis peu, nous fait participer à sa prière d’action de grâce et d’intercession.

Après le repas :

– Lecture d’un court exposé, transmis par Mme Madeleine Hardy, d’après son travail de recherche sur la vie, la mort et l’héritage de saint Augustin.

– La causerie du père Jourdan sur le thème proposé : « Quelle place dans l’Eglise pour les néo-chrétiens venus du pays d’Augustin ? » Après avoir brièvement mentionné la nécessité de l’inculturation du message chrétien, il évoque le dialogue avec les musulmans, ses difficultés, ses écueils, voire ses pièges : déficit théologique, « affectivité », ambiguïté des termes. Puisque ‘Amour et Vérité se rencontrent’ (Ps 85), il faut, dit-il, passer à l’étape des « points sur les i », aborder en vérité le contenu de la religion, parler de nos peurs. Dans un climat de confiance, Dieu parle aux cœurs.

– Des questions sont posées : pourquoi met-on des feins aux personnes qui veulent venir au Christ et demandent le baptême ? L’Eglise a-t-elle peur de les baptiser ? Il faut marier l’audace et la prudence, cultiver le discernement.

– Le témoignage émouvant de Leila, à propos de son parcours mouvementé vers le baptême, achève la lecture des témoignages.


(Par Catherine)

RENDEZ-VOUS est pris pour l’année prochaine : le 30 AVRIL 2006, avec l’aide de Dieu.

B- Extraits.

1- De l’homélie du père Jourdan :

Notre vie est un chemin, il y a des croisements.

Nous l’avons lu en introduction dans les Actes, il y a des frères de langue grecque et ceux de langue hébraïque, et des récriminations. Notre route a croisé des Kabyles, et nous sommes réunis aujourd’hui à Saint Augustin…

Jésus dit cette parole étonnante : Je suis la vérité, je suis la vie. Ce sont des paroles très fortes. Personne n’a dit des paroles comme cela. Beaucoup ont dit des paroles de sagesse. Bouddha a dit : j’ai cherché et j’ai trouvé un chemin ; Gandhi a dit l’arbre est dans la semence, c’est-à-dire la fin est dans les moyens comme l’arbre est dans la semence. Jésus est au bout et en même temps dans le chemin. C’est nous qui n’arrivons pas à le suivre. Saint Augustin a déjà fait ce chemin, suivant les réflexions sur la vérité notionnelle avec les philosophes. Etonnement pour les juifs que ce soit un homme, le Christ, qui est au cœur du cœur de Dieu. Il y a dans cette église des statues du Sacré-cœur, symboliquement représenté, comme il y a le Sacré-cœur à Paris. Voilà ce que nous avons en héritage. Nous marchons vers le Père, par le Christ qui est dans le cœur de Dieu.

Nous chrétiens nous pouvons parler de façon plus précise. Le Fils est le chemin pour aller dans le cœur de Dieu, vers son Père au cœur de Dieu, avec la force de l’Esprit. Nous avons cette marche pour aider les autres. Les protestants, marqués par saint Augustin s’en déclarent indignes, n’en restons pas là !

A Paris on a rajouté un chapeau doré à l’obélisque de la place de la Concorde. On pourrait prendre cette image que toutes les religions vont à la montagne, convergeant vers le même Dieu, par des chemins multiples. Ce n’est pas si simple. Tous n’ont pas la même vision de Dieu. Car il manque le haut, la pointe, la marque, c’est-à-dire le Christ.

Je pense que toutes les religions doivent découvrir que Dieu a ouvert son cœur, et la pointe c’est le Christ. Le Christ est le chemin vers le Père, vers le cœur de Dieu. Dans Vatican 2 nous lisons que l’Esprit Saint permet à tous les hommes d’être associés au mystère pascal, même ceux qui ne le savent pas. Ils sont préparés par leur droiture.

Puissions nous malgré notre indignité dire aux hommes le chemin de Celui qui est la vérité, et le faire partager à nos frères.

(Par Bernard L.)

2- De l’exposé sur : Les derniers jours d’Augustin et l’aventure de ses reliques.

Nous sommes en 429 et une puissante armée, composée principalement de Vandales, déferle de l’Espagne sur l’Afrique. Une guerre d’une férocité inouïe s’abat sur le pays : églises, monastères, cimetières sont profanés et pillés ; les évêques et les prêtres sont les premières victimes, mais aussi les femmes et les enfants tandis que les édifices sont incendiés ou détruits. Bonifacius, le général romain qui commandait les troupes face aux Vandales, est vaincu en rase campagne et se retire à Hippone. La ville est aussitôt encerclée et assiégée, en 430. Hippone résiste et l’évêché monastère d’Augustin en devient le cœur palpitant de prière et de charité. L’évêque Possidius y résidait pour assister le vieux Saint ; c’est ainsi que nous possédons grâce à lui le récit de la terrible agonie morale et physique qu’Augustin eût à souffrir : «Devant le spectacle de la dévastation sauvage, l’homme de Dieu ne partageait pas les mêmes soucis que les autres. Considérant les évènements dans leur plus profonde signification, il prévoyait les dangers et la mort des âmes. Les larmes étaient devenues son pain quotidien, de jour comme de nuit. (…) Il voyait les carnages et la destruction des villes …les pauvres gens massacrés …les églises privées de prêtres …Il estimait que l’intégrité de l’âme et du corps, mais aussi de la foi allait se perdre. … Les sacrements seraient désertés… Des innombrables églises, trois tenaient encore debout : celles de Carthage, de Cirta (Constantine) et d’Hippone (Bône, puis Annaba), ces villes résistant encore, avec l’aide de Dieu et des hommes… (« Vie » de Possidius)

« Les Vandales qui avaient troublé ses derniers jours menacèrent aussi sa tombe. Il fallut leur dérober les dépouilles du glorieux défenseur de la foi. Elles furent portées en Sardaigne ; les prélats qui survécurent à Augustin n’ayant pas voulu, en prenant la route de l’exil, laisser les restes de celui qui fut si longtemps leur guide, leur père et leur modèle, à l’Arianisme persécuteur. Un des plus vénérables proscrits, saint Fulgence de Ruspe, né d’une famille sénatoriale, accomplit cette mission…

La Sardaigne méritait l’honneur de servir d’asile aux restes mortels de saint Augustin, elle qui, de bonne heure, s’était émue à la Parole évangélique, et dont les enfants avaient confessé la foi sous la hache des bourreaux.

Deux siècles après, les Sarrasins qui venaient de laisser des traces sanglantes dans le midi de la France et dans l’Italie, se rendaient maîtres de la Sardaigne, et le corps de saint Augustin tombait en leur pouvoir.

Un pieux roi lombard, Luitprand, racheta ces sacrées dépouilles, à prix d’or, qui trouvèrent à Pavie un abri digne de leur gloire. Placées dans la crypte de la Basilique de Saint Pierre du Ciel d’Or, elles y furent l’objet d’un culte solennel qui s’est perpétué à travers les âges.»…

(De Madeleine H.)

3- Du témoignage de Leila : Une histoire d’amour avec Jésus.

La famille de Leila est chiite. Ce courant musulman s’est affirmé durant la guerre civile libanaise, en encadrant ses fidèles, leur prescrivant une pratique islamique stricte et radicale. Prise dans cette spirale impitoyable, où la violence n’est pas en reste, l’absence de la miséricorde divine se fait cruellement sentir. Cependant elle ne s’en alarmera qu’à son adolescence, car l’affection des siens est là pour y palier, et puis c’est la guerre, tout le monde est logé à la même enseigne…

Bien que musulmane convaincue, portant le voile et disant ses prières quotidiennes, une fois à l’université, elle s’interroge sur la liberté, sur la condition de la femme, sur ses droits et ses devoirs. En définitive c’est sur Dieu qu’elle se pose des questions : « Pourquoi exige-t-Il ces prières répétitives ? Pourquoi demande-t-Il que je me cache derrière un voile ? Pourquoi est-Il si loin, et que je dois être son esclave ? »

Ce questionnement ouvre une brèche dans ses certitudes qui va s’élargir lorsque, arrivant dans un camp international de jeunes, elle va se confronter à d’autres mentalités. « À peine arrivée, j’enlève mon voile, étonnée moi-même par ce geste subit ». Puis un chant de Noël, entonné lors d’une veillée, va la bouleverser complètement ; un chant qui parle de la tendresse et de l’amour de Dieu, de Jésus Christ venu dans le monde par amour pour tous les hommes : illumination et révélation, son cœur chancelle de bonheur !

Ce sera le début d’un changement progressif. Qui ne sera pas sans épreuves, et quelles épreuves ! D’abord et en premier lieu celle de la famille lorsqu’elle va faire part de sa découverte, naïvement, à ses parents ; car elle n’avait pas mesuré tout le fossé qui sépare le christianisme de la doctrine musulmane, laquelle s’est construite pour une bonne part contre lui. Ce jour-là son père chéri, pris d’un accès de rage, lui met sous sa gorge un couteau de cuisine en lui disant simplement cette phrase : « c’est l’Islam ou la mort, choisis ! » Elle avait à peine vingt ans !…

Or le baptême est « impossible, ici, pour une musulmane ! » lui explique-t-on. Mais maintenant qu’elle est prête, sa détermination est totale, quitte à aller au bout du monde. À l’autre bout de la Méditerranée suffirait d’ailleurs, et cependant ce n’est pas du tout facile, dans son cas…

Lorsque le visa est obtenu pour la France, le prêtre lui affirme que c’est un miracle, qu’il n’y croyait pas. Et elle accepte cette interprétation ; ce miracle est donc la volonté de Dieu : « c’est qu’Il préfère que je le serve, vivante, pour témoigner de lui autrement que par le martyre, se dit-elle à elle-même. »…

« J’étais vêtue de blanc, le 27 novembre 1997, ce jour que j’attendais depuis des années, pour être vraiment accueillie en Christ ! Et le prêtre a fredonné le même chant religieux qui m’avait révélé l’amour de Dieu au Liban. »

Ce chant, qu’elle n’avait plus jamais oublié, avait été composé par lui, elle l’avait su plus tard ; il disait en arabe : LEILAT EL MILAD, ou « la nuit de la naissance ». Et dans LEILAT, il y avait son nom : LEILA. C’était bien la fin de la nuit et la naissance de Leila, sa nouvelle naissance comme enfant de Dieu : elle n’était plus esclave de Dieu mais fille de Dieu, par Jésus Christ, son Maître et Seigneur, son amour à jamais…

B- Autres nouvelles.

1- L’ouverture du site Internet de la fraternité Notre-Dame de Kabylie, www.notredamedekabylie.com, en début d’année, a été une source de contacts fructueux. Ce moyen de communication s’impose de plus en plus. Si bien que beaucoup de nos informations sont disponibles sur le site, bien avant leur envoi à nos amis priants, que nous prions de nous excuser.

Nous voudrions remercier ici cet ami du L., W., qui nous a construit, à moindre frais, ce site qui permet à certaines personnes d’être désenclavées, et de sortir de leur isolement, lorsqu’elles ont accès à ce media.

C’est ainsi que nous avons été rejoints par des internautes des Amériques, de Russie, du Sud-est asiatique et, plus près de nous, d’Italie et d’Algérie.

2- Le 14 juin, quatre membres de la fraternité parisienne (ND de Kabylie), ont participé à la rencontre du groupe nantais (fraternité Saint-Augustin), sur les pas de saint Louis-Marie Grignon de Monfort, à Pontchâteau, rejoints par des priants de Bretagne. Une journée ensoleillée par ce grand saint plein de dévotion à la Vierge, et par Charles de Foucault, dont la prochaine béatification (reportée au 13 novembre par suite du décès de Jean-Paul II), a servi de prétexte pour parler de sa vie au Sahara… Rappelons qu’il est l’auteur d’un ouvrage monumental sur la langue berbère des Touaregs, qui est une référence, aujourd’hui encore, pour les berbérisants. Nous n’avons pas besoin de dire combien il a marqué, par sa spiritualité et son humilité, des centaines d’hommes et de femmes. Nous sommes certains que beaucoup de ses disciples ne rateront pas l’occasion de lui rendre hommage en se rendant à Rome, pour sa béatification.

3- Nous cherchons toujours à susciter d’autres groupes d’accueil, en plus de ceux qui existent (fraternité nantaise, N.-D. de Kabylie, Albi). Et, avec l’aide de Dieu, nous espérons que ce sera bientôt le cas, ici en région parisienne pour un 2e groupe, et dans le sud.

4- Un recueil de témoignages de conversion est un de nos vieux projets, souhaité du reste par beaucoup de priants. Estimant qu’il devient urgent, nous avons demandé à Pierre de le mettre en chantier. Marikka et Catherine ont aussi donné leur accord pour constituer cette petite équipe, en lien avec Moh-Christophe pour les contacts. Nous ne manquerons pas de vous informer de son avancement. Il contribuera, nous en sommes sûrs, à affermir les anciens et à encourager les nouveaux.


Nous t’implorons, ô notre Seigneur et notre Dieu, de nous aider à accomplir ta volonté en toutes choses, spécialement en ce concerne l’annonce de ton Evangile à nos frères et sœurs qui ne Te connaissent pas, mais que Toi Tu connais. Apprends-nous à les accueillir, à les soutenir, à ne pas les décevoir car ils font partie de ton troupeau ! Et, nous le savons, ce troupeau Tu le mèneras, contre vents et marées, jusqu’à ton enclos !

PUISQUE RIEN NE PEUT NOUS SEPARER DE TOI, NI LES PUISSANCES D’EN HAUT, NI LES PUISSANCES D’EN BAS.