3ème pèlerinage d’action de grâces à St Augustin, 30 04 2006
 
   
« Ecoute, écoute, surtout ne fais pas de bruit,
On marche sur la route…
 
Sur la petite route départementale, sur le chemin communal, par cette matinée dominicale un peu frisquette, on marche !
Écoute et regarde : escortant l’icône de Notre-Dame de Kabylie, burnous majestueux et robes brodées chatoyantes évoquent d’autres climats et d’autres paysages.
Ecoute :
« Ils ont laissé leur bout de terre pour habiter la paix
Ils sont venus les mains ouvertes pour accueillir l’amour »
 
« Seigneur, chantent-ils dans ce vallon verdoyant et fleuri de Seine-et-Marne, avec Toi nous irons au désert,
poussés comme Toi par l’Esprit…
Paradoxe ? Erreur d’aiguillage ?
Ecoute :
…et nous choisirons notre Dieu
…et Tu ôteras de nos cœurs le péché…
…et nous renaîtrons dans la joie…
…nous vivrons la folie de la Croix.
La Pâque, le lieu de rencontre avec le Seigneur, le passage du Baptême, c’est ce désert-là que chantent nos pèlerins.
 
Le chemin est trop court pour les vingt mystères du Rosaire: en ce temps pascal, on prie la Vierge Marie, « Yemma Qabel », en méditant sur les mystères lumineux et les mystères glorieux sous la conduite du père Simon.
 
« Ils ont marché vers la Lumière pour habiter la joie »
… Aussi arrivent-ils à Saint-Augustin : l’église est prête à les accueillir et à célébrer l’Eucharistie : à la sacristie, quatre prêtres se préparent à concélébrer ; les paroissiens de Saint-Augustin font preuve d’une patience toute évangélique en attendant les marcheurs ; l’autel est fleuri ; sous la direction de Kamel, musiciens et chanteurs sont prêts à accompagner la prière des fidèles ; à l’entrée, chacun peut prendre un livret de chants, de ceux qu’on garde en souvenir : en quatrième page, une colombe nous rappelle le baptême du berbère Augustin il y a 16 siècles, en première page, la reproduction d’un antique portrait du saint… qui semble porter des lunettes !
Ecoute de la Parole de Dieu.
Prière pour les présents et les absents. Ferveur de la célébration eucharistique.
Chants français et kabyles en l’honneur de Notre Seigneur. Un « youyou » retentissant L’acclame enfin et Lui exprime, par la voix de quelques femmes, la joie de tous.
 
Pour la troisième année consécutive, la municipalité se montre particulièrement accueillante, et c’est bien au chaud que tout le monde peut partager apéritif, pique-nique, recettes, café, et surtout la joie des retrouvailles.
 
Ecoutons encore :
– quelques avis et informations,
– présentation d’Alexis Doucet, futur jésuite, et de ses condisciples.
– la causerie du Père de Kergorlay : Saint Augustin et sa vision des femmes, dont voici quelques grandes lignes :
 
• Si la théologie d’Augustin, Père de l’Eglise, est celle de l’Eglise, elle n’en est pas moins marquée par son expérience personnelle et par une blessure avouée. Son adhésion au Christ lui a demandé une difficile conversion des mœurs : ce en quoi il nous dévoile son origine berbère. Aussi nous enseigne-t-il que l’orgueil de l’homme est cause d’une sexualité blessée.
• Cependant, dit-il, si la sexualité a souffert du péché, elle n’en est pas à l’origine et le mariage est essentiellement bon. Sa raison ultime est de rendre présente dans la chair l’union entre le Christ et l’Eglise.
• Avant même d’avoir une portée charnelle, la différence des sexes a une portée spirituelle. De sa faiblesse, la femme fait une force, car c’est dans la faiblesse que le Christ fait passer son Esprit.
• Né d’une femme, le Christ vient libérer les deux sexes. Une femme, Marie-Madeleine, est le modèle de tout croyant : la première au tombeau, elle est aussi la première à annoncer la résurrection. À l’inverse de Thomas, elle croit sans toucher…
 
Alors que se poursuit le débat avec l’auditoire, arrive un illustre visiteur : Monseigneur de Monléon, évêque de Meaux, rejoint les pèlerins. Il a la joie de trouver parmi eux le Père David Naït Saadi, prêtre kabyle, qu’il a lui-même appelé et ordonné lorsqu’il était évêque de Pamiers.
Il prodigue à tous les assistants ses encouragements à persévérer dans la prière, le témoignage et le service de leurs frères. Il cautionne l’œuvre de Mère Qabel et promet son soutien, pour franchir une nouvelle étape…
Après avoir évoqué son passage en Algérie, ses liens de communauté avec Mgr Claverie, évêque d’Oran et dominicain comme lui, de bonne grâce et sous les applaudissements, il se laisse revêtir du burnous pour présider la prière dominicale de la Fraternité.
 
POUR CETTE BELLE JOURNEE DE PRIÈRE, DE REFLEXION ET D’AMITIE, MERCI, SEIGNEUR !
 
Merci pour Monseigneur, pour les quatre prêtres présents, pour la paroisse de Saint Augustin, pour Monsieur le Maire, pour tous ceux qui se sont dévoués à l’organisation et au déroulement de la journée, pour la ferveur des baptisés et des catéchumènes, pour la chaude amitié.
 
Avec Monsieur le Maire, tous les agendas concordants, nous avons pris rendez-vous pour le DIMANCHE 29 AVRIL 2007 !
  

Catherine et Jeddi Muh.

 

Alors que se poursuit le débat avec l’auditoire, arrive un illustre visiteur : Monseigneur de Monléon, évêque de Meaux, rejoint les pèlerins. Il a la joie de trouver parmi eux le Père David Naït Saadi, prêtre kabyle, qu’il a lui-même appelé et ordonné lorsqu’il était évêque de Pamiers.
Il prodigue à tous les assistants ses encouragements à persévérer dans la prière, le témoignage et le service de leurs frères. Il cautionne l’œuvre de Mère Qabel et promet son soutien pour franchir une nouvelle étape…
Après avoir évoqué son passage en Algérie, ses liens de communauté avec Monseigneur Claverie, évêque d’Oran et dominicain comme lui, de bonne grâce et sous les applaudissements, il se laisse revêtir du burnous pour présider la prière dominicale des Fraternités.
 

Le burnous habit presque sacré de Kabylie