Comme je marchais sur la plage, au soir de ma vie, avant de m’immerger dans l’océan de Dieu, je me suis retourné, et j’ai vu sur le sable l’empreinte de mes pas.

Chaque pas était un jour de ma vie, et ils étaient tous là, aussi loin que pouvait porter mon regard.

Je les ai tous comptés et je les ai tous reconnus, les jours de joie et les jours d’angoisse, les pas assurés et les pas qui trébuchaient.

Du plus loin que j’ai vu, à côté de mes traces, s’imprimait une trace jumelle qui m’accompagnait jusqu’à mes derniers pas.

C’était les pas de Dieu qui marchait côte à côte, comme il l’avait promis tout au long de ma vie. Comme un père accompagne son enfant, il avait marché à mon pas, à mon rythme.

Et comme je regardais ce long ruban de nos traces parallèles, il me sembla voir qu’à certains endroits il se rétrécissait, et que seule une empreinte se lisait sur le sable.

C’était l’empreinte des jours les plus noirs, ces jours de larmes, ces jours de souffrances et de deuils, ces jours durant lesquels on se sent si seul et abandonné.

                “”SEIGNEUR!”” Ai-je crié, “”Où étais-tu lorsque j’ai tant pleuré?

                Pourquoi ne marchais-tu plus à mes côtés?””.

Et le Seigneur m’a répondu:

 

 


AU SOIR DE LA VIE

 

“”Mon enfant bien aimé, l’unique trace que tu vois est la mienne, car à ces moments là,

MOI, je te portais dans mes bras””

 

Texte d’Adhémar de Borros

Auteur Brésilien