Bien qu’assez vieux, il a été édité en 2000, ce livre est d’une actualité brûlante. L’auteur, qui ne renie pas son islamité, donne deux HADÎTHS POUR JUSTIFIER SON ECRIT:

– Dis la vérité, même à tes dépens.

– Parle de la vérité dès que tu l’apprends.

Mondher Sfar est philosophe et historien tunisien. Il est l’auteur de “Le Coran, la Bible et l’Orient ancien” diffusé par le Cerf, Paris 1998.

Voici un extrait de la 4ème page du livre:

Le Coran nous enseigne que le texte révélé est le produit d’une élaboration de seconde main réalisée à parti d’un texte original se trouvant consigné sur une Table céleste gardée auprès de Dieu. En aucune façon l’on ne peut perdre le texte coranique pour l’orignal. Cela est illustré, toujours selon le Coran, par ses “abrogations” incessantes durant la révélation, par la présence en son sein de textes dits “ambigus”, ainsi que d’autres inspirés par Satan, et aussi par le fait qu’il est composé après un bon nombre de textes de circonstance, qui ne peuvent trouver place dans une Table céleste.

De même, à la mort de Muhammad, le Coran s’est trouvé dans un ordre dispersé et anarchique, consigné sur des supports de fortune que l’on a rassemblés dans des circonstances peu élucidées. En outre, la mémoire et l’écriture étaient loin de constituer des supports faibles. Enfin, tous les manuscrits du Coran du temps du Prophète et du 1er siècle de l’Islam ont été détruits, dit-on, sur ordre, y compris le codex attribué à Abû Bakr. Et même l’original de la version actuelle du Coran ne nous est pas parvenu.
AUTANT DE PROBLEMES qui se sont posés au cours de la transmission du texte coranique, et qui interpellent aujourd’hui aussi bien l’historien que le croyant.