La folie des hommes, faut-il en pleurer ?

Ou en rire ? D’ailleurs de quoi s’agit-il ? Des nouvelles valeurs, par opposition à celles qui nous ont guidés jusque-là. Remparts de toute société qui se respecte, les valeurs doivent être universelles, reconnues par tous et admises par tous. Jusqu’au milieu du siècle dernier c’était le cas.

Mais depuis la fin de la 2ème guerre mondiale, peu à peu, l’hégémonie américaine aidant, le pays de l’Oncle Sam a développé tant d’innovations qu’elles ont complétement bouleversé la société. Le système de valeurs a commencé à être ébranlé. Ces innovations, pas forcément nées en Amérique du reste, ont pris leur essor dans l’univers matériel de l’homme : les voitures, les appareils ménager, la télévision et le cinéma, puis l’informatique. Cependant leur essor formidable en changeant le mode de vie, aura changé la perception qu’on a des objets culturels. Bientôt il s’en est suivi que les conceptions et les dogmes hérités des anciens, commencèrent à être remis en question. Pour au final verser dans l’inconcevable : une femme peut être homme, un homme peut être femme ! Voilà les nouvelles valeurs qui veulent s’imposer. Que peut penser, tranquillement un chrétien ancré dans sa foi ?

• Mais qu’est-ce que les valeurs ?
  • En effet il y a valeur et valeur. Les “valeurs de l’homme” et la “valeur d’un homme“, bien que le mot soit identique dans les deux phrases, ne disent pas la même chose. Et si on se réfère à l’origine de ce mot, qui signifie “valoir“, le latin utilise deux mots distincts : value pour la première phrase et pretium (prix) pour la seconde (1). Ce qui indique que les “valeurs” renvoie avant tout à un système de mesure : mesurer un homme à sa valeur ou, quand on dit qu’il a des valeurs, qu’il accorde du prix à certaines choses ou à certains comportements. Si bien qu’on peut dire de lui qu’il est valeureux, quand il a du courage, à titre d’exemple. Les valeurs ne sont pas forcément morales ou éthiques. Elles sont souvent commerciales, voire simplement descriptives.
• Et qu’est-ce qu’en dit la Bible ?
  • Ce qui apparait en premier, dans la Génèse (23:09), c’est “la valeur en argent d’un champ“. Suivi de la citation “des hommes de valeur” (47:06). Il est intéressant de voir que dans le livre du Lévitique, il est écrit ceci au chapitre 27 :01 : “Le Seigneur parla à Moïse et dit :
    • 02-08 « Parle aux fils d’Israël. Tu leur diras : Si quelqu’un a fait le vœu particulier de vouer une personne au Seigneur, il le fera selon la valeur de la personne. Voici les évaluations : pour un homme entre 20 et 60 ans, la valeur sera fixée à 50 sicles, au taux du sicle du sanctuaire ; si c’est une femme, la valeur sera fixée à 30 sicles ; […] un garçon entre 5 et 20 ans, 20 sicles et, si c’est une fille, 10 sicles ; un garçon entre 1 mois et 5 ans, 5 sicles d’argent et, si c’est une fille, à 3 sicles d’argent ; un homme de 60 ans et plus, 15 sicles et, si c’est une femme, 10 sicles. Si quelqu’un est trop pauvre pour payer la valeur fixée, il placera devant le prêtre la personne vouée, pour que le prêtre en fixe la valeur ; le prêtre l’évaluera en fonction des moyens de celui qui a fait le vœu.”
    • Il est bien clair que c’est le travail fourni, ou à fournir, qui est estimé dans ce passage. De la force de travail en quelque sorte. Il y est question du reste d’évaluation. Il ne s’agit pas de la personne humaine créée à l’image de Dieu.
• Qu’est-ce que l’homme et la femme aux yeux de Dieu ?
  • Pour nous, qui croyons en Dieu, c’est Dieu et personne d’autre qui fixe une valeur à ce qu’Il a créé. Aucun homme ne peut décider de la valeur d’un autre homme, ou d’une population. Dieu l’a décrété en Génèse 1 :27 “Dieu créa l’homme à son image, à l’image de Dieu il le créa, il les créa homme et femme.”
  • Si bien que dans la temporalité de l’humaine condition, les hommes insensés peuvent bien se donner le droit de décider de la valeur d’autrui, ou d’eux-mêmes, juger inférieur ou supérieur les humains, cela durera le temps qui leur a été fixé par leur Créateur. Car les insensés meurent aussi, contrairement à Dieu !
• Un exemple qui nous vient du pays de l’Oncle Sam…
  • La photo ci-dessous aurait été prise le 14 juillet 2022 lors d’une cérémonie donnée à l’ambassade de France à Washington. Ces deux personnes sont belles, selon moi. Ainsi fixées par l’appareil photographique. Ne sachant et n’ayant pas entendu ce qu’elles ont pu déclarer ou écrire, on peut juste les apprécier sur leurs apparences et leurs sourires presque ingénus.
  • En toute personne humaine, en effet, nous pouvons toujours distinguer ce qui vient du Créateur et ce qui vient de la créature. Ce qui vient de la créature est superficiel, comme l’habit ou le maquillage. C’est aussi transitoire, temporel, même après d’éventuelles opérations ou chirurgies esthétiques. Que le résultat en soit curieux, beau ou laid.
  • Ce qui vient de Dieu, en revanche, relie la personne concernée à son Créateur, qui l’a faite venir au monde dans une famille donnée, une époque donnée, dans un pays donné. Avec des caractéristiques physiques en lien avec toutes ses données voulues par Dieu et non par la créature : sa taille, sa beauté et ressemblance familiale, sa morphologie; voilà ce qui se voit. Mais il y a aussi ce qui ne se voit pas : son esprit et son âme, son intelligence et sa clairvoyance, son intégrité intellectuelle, sa bonté ou sa méchanceté, etc. etc.
  • Ce qui nous amène à rappeler ce que dit la Sagesse divine, au chapitre 11, versets 24 et suivants :
  • 24 Tu aimes en effet tout ce qui existe, tu n’as de répulsion envers aucune de tes œuvres ; si tu avais haï quoi que ce soit, tu ne l’aurais pas créé. 25 Comment aurait-il subsisté, si tu ne l’avais pas voulu ? Comment serait-il resté vivant, si tu ne l’avais pas appelé ? 26 En fait, tu épargnes tous les êtres, parce qu’ils sont à toi, Maître qui aimes les vivants, (12:01) toi dont le souffle impérissable les anime tous.

(1) : les valeurs d’un homme >< hominis values — la valeur d’un homme >< pretium hominis