La question, en définitif, que pose ce livre, « gouverner au nom d’Allah » est : qui engendre l’autre?

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Est-ce l’islamisme qui rend malade(s) les hommes au pouvoir, et fait d’eux des despotes, dans les pays arabes (et musulmans)?

Ou bien est-ce que ce sont les hommes qui, pour prendre le pouvoir, font de la surenchère en usant et en abusant de l’islamisme?

D’abord entendons-nous: l’islam et l’islamisme c’est tout un. L’islamisme est à l’islam ce que l’incendie est au feu.

Cependant en pays arabo-musulmans les intellectuels ont inventé l’islamisme pour ne pas s’attaquer de front aux textes de l’islam qui posent problème. Ils ne sont pas fous: ils seraient taxés d’apostats et n’auraient plus droit à la parole, sauf à l’étranger où ils seraient obligés de s’exiler.

On ne peut pas ne pas les comprendre.

Parfois il est même question d’islamisme politique, pour mieux se dédouaner aux yeux des gardiens du temple.
Cela se résume à ceci: l’islamisme c’est dangereux, l’islam c’est paisible…
Est-ce vrai? En pays musulman tout le monde en convient pour continuer à écrire et à discourir: l’islam n’est pas l’islamisme, et vice-versa.

 

Même Boualem Sansal, le meilleur écrivain algérien francophone selon moi, ne s’attaque pas, dans son livre “Gouverner au nom d’Allah”, à l’islam mais à l’islamisme. Et il va plus loin en disant que sa grande crainte c’est que l’islamisme devienne « la » religion qui remplace l’islam.

Or l’islam, depuis le début, n’a pu exister qu’avec le pouvoir militaire d’abord, puis politique.
La preuve? C’est l’épouvantail islamophobe brandi sans cesse, en France en particulier, pour empêcher quiconque de critiquer l’islam. Mais c’est dans tous les pays non-musulmans qu’il va devenir bientôt impossible de rejeter la doctrine islamique.

 

Aussi je propose de se dire, désormais, islamo-incompatible et non plus islamophobe.

Il faut faire pièce à cette idée qu’on ne peut pas critiquer l’islam, ou s’opposer à sa loi qui est liberticide dans nombre de ses articles.

 

Car il faut bien comprendre qu’aux yeux de ceux qui cherchent « à gouverner au nom d’Allah », tout opposant est islamophobe, jusqu’à ce que la charia lui soit imposée.

Lorsque l’islam aura pris le pouvoir, il n’y aura plus d’islamophobie.
En effet il faut savoir que là où l’islamophobie est répandue, c’est en pays musulman.
Pourquoi ?
Explication: en pays musulman il est définitivement convenu qu’on peut penser ce qu’on veut du Coran ou du prophète Mahomet, à condition de ne pas le dire publiquement…même pas à son épouse ou à ses enfants!

 

C’est comme le Ramadan : en pays musulman, vous pouvez déjeuner et même vous enivrer à condition que personne ne vous voie.

Les islamistes, c’est bien connu en terre d’islam, agissent à la place d’Allah, édictent ses lois, punissent en son nom, gouvernent à sa place.