A l’occasion de la publication du livre “Islam et Islamisme. Frères ennemis ou frères siamois” (répondant à un souhait des éditions Artège en vue de l’édition d’un livre “grand public“), cet article présente l’ensemble de l’œuvre de l’auteur, Marie-Thérèse URVOY.

Remarque liminaire. Cette étude a recours à des “liens hypertexte” sous forme de lignes bleues (équivalent aux références à la fin d’un texte), permettant d’accéder (uniquement via un écran), par clic sur l’une de ces lignes, aux sources utilisées, à la définition d’un terme, ou à la justification d’une affirmation. Une copie “papier” de cette étude ne permet pas le complément d’information donné par ces “liens“.

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Née à Damas Marie-Thérèse Urvoy a accompli un cursus d’études atypique. A Damas elle obtint les baccalauréats français et syrien. Reçue première au baccalauréat syrien en langue arabe pour les établissements privés, le prix de ce résultat était alors le titre de membre correspondant de l’Académie arabe de Damas. A l’Université Américaine de Beyrouth (AUB), elle poursuivit ses études de Lettres Classiques (discipline qu’elle préfère par goût), et obtint également un BA (Bachelor of Arts) d’anglais. Simultanément, à l’université à l’Université Jésuite de Beyrouth (USJ, ou en arabe Al Yassouïya) elle entreprend l’étude des Langues Orientales (ILO). L’ensemble du travail de Marie-Thérèse URVOY est bâti sur un socle: une vaste connaissance préalable de la littérature, de la philosophie, de la pensée arabe et islamique (textes contemporains, et médiévaux). Sa connaissance de la langue arabe et de l’islam lui a permis de suivre les enseignements du Cheik Ahmed Kaftaro (plus tard, Grand Mufti de Damas) à la faculté de la Sharï’a de l’Université de Damas, bénéficiant ainsi d’un accès à l’islamologie pratiquée en milieu islamique, et appliquée aux musulmans arabes.

C’est sous la direction de l’islamologue Gérard Troupeau qu’elle prépare une thèse aboutissant au doctorat d’études arabes et islamologiques, et au doctorat ès lettres et sciences humaines, obtenus à l’université Panthéon-Sorbonne où elle envisageait de faire carrière. Elle est alors reconnue comme experte dans les différentes branches des études arabes et de la codicologie médiévale. En 1986, sous l’amicale pression de l’islamologue dominicain Jacques Jomier, professeur à l’Institut Catholique de Toulouse (ICT), elle accepte de lui succéder. En 2005 l’équipe de recherche  qu’elle dirige prend le nom de CISA (Christianismes, Islams et Sociétés Arabes), avec la participation d’islamologues reconnus de six pays d’Europe, aussi de la Tunisie, et du Liban. Jusqu’en 2019, ces échanges ont lieu à l’ICT sous forme d’un colloque annuel. En mars 2019, le chercheur et assistant que Marie-Thérèse URVOY avait formé en vue de sa succession, n’obtient pas de poste à l’ICT. En l’absence de responsable compétent à l’ICT, depuis 2020 le Avicenna Institute of Middle Eastern Studies de Budapest, dirigé par le professeur Maroth MIKLOS (membre de l’Académie Hongroise des Sciences) accueille maintenant dans ses murs la CISA, et ses colloques annuels.

La disparition à l’Institut Catholique de Toulouse des enseignements d’islamologie de Marie-Thérèse Urvoy, et celle de l’équipe internationale de recherche Christianismes, Islams et Sociétés Arabes (CISA), posent la question de la motivation d’un tel choix. On peut penser que la raison se situe dans les livres et articles de Marie-Thérèse Urvoy, où elle a plusieurs fois critiqué les assertions erronées du dialogue islamo-catholique telles que : “partage de la foi d’Abraham“, “même Dieu miséricordieux“, “vénération de Jésus, et Marie“, et plus généralement dans ce dialogue, une carence en matière islamique pour la partie catholique. En outre, pour ne pas compromettre le dialogue islamo – catholique, on a assisté à l’occultation des atroces persécutions, subies par les chrétiens en terres d’islam (VOIR1 et VOIR2 §6). Ceci par condamnation de l’instrumentalisation de ces persécutions (voir aussi La Croix). Ainsi, en France, ces persécutions ne sont quasiment jamais mentionnées dans les intentions de la Prière Universelle. Le terrible sort de nos frères dans le Christ, martyrs qui reproduisent l’héroïque témoignage sanglant des premiers chrétiens, en préférant la mort à la conversion à l’islam (choix toujours offert par les persécuteurs) n’est jamais évoqué dans les homélies.

Ceci a lieu alors qu’en France la situation religieuse a changé depuis 2011. Elle est peinte dans l’article du Gatestone Institute Islam Overtaking Catholicism in France” qui était basé un sondage de l’IFOP de 2011 (critère de la pratique religieuse) disant que l’islam était déjà la première religion en France:

1.9 million de catholiques pratiquants vs 2.5 millions de musulmans pratiquants.

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