ROME, 23 mars 2008 (AFP) – L’ex-musulman baptisé par le pape accuse l’islam de violence
Le journaliste italien Magdi Allam, auparavant de confession musulmane et baptisé samedi soir par le pape lors de la “veillée pascale”, explique sa conversion dimanche dans le Corriere della Sera et accuse l’islam d’être “physiologiquement violent et historiquement conflictuel”.
Magdi Allam, éditorialiste au Corriere della Sera qui s’est longtemps défini comme “musulman modéré”, rappelle dans une longue lettre à son journal que ses prises de position publiques contre l’islamisme et l’extrêmisme musulman lui ont valu des menaces de mort le conduisant à vivre sous protection depuis cinq ans.
“J’ai dû prendre acte que, au delà (…) du phénomène des extrémistes et du terrorisme islamique au niveau mondial, la racine du mal est inhérente à un islam physiologiquement violent et historiquement conflictuel”, écrit-il.
Sur le ton polémique qui l’a rendu célèbre en Italie, Magdi Allam raconte qu’au cours des années son “esprit s’est affranchi de l’obscurantisme d’une idéologie qui légitime le mensonge et la dissimulation, la mort violente qui conduit à l’homicide et au suicide, la soumission aveugle à la tyrannie, me permettant d’adhérer à l’authentique religion de la Vérité, de la Vie et de la Liberté”.
Il estime qu’en acceptant de le baptiser publiquement, le pape “a lancé un message explicite et révolutionnaire à une Eglise qui jusqu’à présent a été trop prudente dans la conversion des musulmans”, “par peur de ne pas pouvoir protéger les convertis face à leur condamnation à mort pour apostasie”.
Les principaux théologiens musulmans considèrent que l’islam interdit aux musulmans de changer de religion, ce qui est passible de mort dans certains pays.