Les 26 et 27 février derniers a eu lieu à Paris, dans les locaux de l’UNESCO, une conférence dénommée :
Paris, 26/27 février
CONFÉRENCE INTERNATIONALE À L’UNESCO L’Islam au XXIème siècle 21 الإسلام في القرن Islam in the 21st Century |
REGARDS CROISÉS SUR QUATRE THÈMES
Islam et liberté de conscience Au cours de chacune des tables rondes seront confrontés les points de vue historiques, religieux et contemporains.
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L’association loi de 1901 “L’Islam au XXIème siècle” est à l’initiative de ce cycle de conférences. Elle est présidée par Mohamed Haddad : islamologue et acteur engagé dans le dialogue interreligieux, il est l’auteur et le traducteur d’une vingtaine de livres sur l’islam dans les temps modernes et l’histoire des religions.
Évidemment quand cette conférence nous fut signalée, un peu tard, notre intérêt fut immédiat, pour la première table ronde de 11h30/13h30, du 26 :
Islam et liberté de conscience : La diversité religieuse, y compris dans les sociétés à majorité musulmane, ne doit-elle pas être le fondement du monde contemporain et l’appartenance ou la non appartenance à une religion ne relève-t-elle pas du libre choix de chacun ?
De l’ensemble des participants, nous connaissions surtout le modérateur, Ghaleb Bencheikh, Président de la Fondation Islam de France, que nous avions invité au forum Jésus-le-Messie de mai 2017, qui était intervenu sur la question de la liberté de conscience en islam.
Aussi Moh-Christophe lui a écrit ce message le 24 février :
Bonjour Monsieur Ghaleb Bencheikh
Objet : Demande d’intervention sur la liberté de conscience en islam en faveur de ceux qui y renoncent
Monsieur le Président,
- Vous animerez le 26 de ce mois une table ronde, dans le cadre de la Conférence sur l’islam du 21e siècle, qui aura pour thème « la liberté de conscience en islam ». Il y aura aussi des déclarations finales en conclusion qui seront proposées et sans doute signées par l’ensemble des intervenants.
- Vous ayant entendu vous exprimer sur la liberté de conscience, le 13 mai 2017 dans le forum Jésus le Messie, puisque c’est moi qui vous avais présenté en tant que fondateur du forum, je sais que vous êtes dans la même orientation que nous les néo-chrétiens venus de l’islam.
- La liberté de conscience ne peut que venir de Dieu, car, comme le dit Jésus, Il cherche « des adorateurs en esprit et en vérité », et non des esclaves tremblants qui sont incapables de l’aimer. Mais si la liberté de conscience est acceptée dans l’islam en tant que droit de l’homme, nous serons largement satisfaits du fait qu’elle est la condition principale du « vivre-ensemble ».
- Enfin, sans nous payer de mots, constatons que dans cette affaire se joue la crédibilité des musulmans. Tant que la liberté de conscience ne sera pas définitivement acceptée et partagée par eux, seuls les hypocrites et les simples d’esprit les prendront au sérieux. Je ne parle pas de ceux qui ont peur d’eux, qui sont pléthore comme vous le savez.
Je vous prie de croire et d’accepter mon estime pour votre sincérité, et mon modeste encouragement à continuer ce juste combat pour l’honneur de Dieu et l’éclairage des hommes de bonne volonté.
Moh-Christophe Bilek
En effet, en tant que disciples du Christ venus de l’islam nous n’avons rien à dire, sauf quand on nous le demande, sur les croyances musulmanes. En revanche nous n’admettons pas que, sous prétexte d’avoir un père musulman, nous soyons condamnés à rester dans l’islam sous peine de mort.
Aussi nos encouragements vont, naturellement, à ceux des musulmans qui remettent en question cette prétention de la loi islamique et de ses défenseurs fondamentalistes.
Nous constatons que la recommandation finale proposée et signée par les intervenants, comporte cette invitation à abandonner le refus de la liberté de conscience :
Néanmoins, le refus de figer l’Islam ne doit pas conduire à un déni du réel. L’Islam pose problème, autant dans les sociétés à majorité musulmane que dans celles où il est minoritaire. Sans complaisance, il faut oser pointer les difficultés et dénoncer les blocages.
En matière de liberté de conscience, les musulmans sont appelés à accepter sans détour la diversité et la liberté religieuses, y compris dans les sociétés à majorité musulmane. Ils accepteront aussi le fait que l’appartenance ou la non appartenance à une religion soit un choix individuel et libre. Adopter, quitter, changer de religion ou vivre sans, est un droit inaliénable.
Cependant personne ne se fait d’illusions, y compris chez les intervenants de la Conférence, puisqu’ils écrivent :
La bataille n’est pas pour autant perdue, bien au contraire. Il est encore possible à l’Islam de s’accommoder aux réalités nouvelles et aux mutations historiques. Ainsi, il n’y a pas de raison de se résigner aux thèses décrivant l’islam comme intrinsèquement « irréformable ».