Ces quelques réflexions sur un voyage en Egypte, n’ayant rien à voir avec la personnalité célèbre qui vient d’y séjourner.
J’ai donc participé à un voyage en Egypte, à H. pour
être plus précis. J’ai eu le plaisir de rencontrer un
grand nombre de Coptes. Je ne connaissais alors que très
peu de choses à leur sujet. Dans mes échanges avec ces derniers, j’ai d’abord eu le droit au discours lisse et conventionnel qui consistait à dire que tout allait bien, dans le meilleur des mondes, qu’ils entretenaient avec les musulmans des relations fraternelles et pacifiques etc…
En tant que “musulman” endoctriné depuis la plus tendre
enfance et connaissant parfaitement “la bête”, le zèle
qu’affichait les Coptes en ne tarissant pas d’éloges vis à
vis de leurs “frères musulmans” cachait quelque chose de
pas clair…et j’avais raison.
Après avoir tissé des relations plus étroites avec certains d’entre eux, mes doutes se vérifièrent: Humiliation, négation de leurs
droits les plus fondamentaux, conversion forcée…tel
était leur quotidien. Sous pression en permanence, on
leur interdisait de révéler la réalité de leur condition.
Malgré cela, ils résistaient. Ils affichaient leur foi
avec fierté et sans détours (représentation liturgiques
dans leurs boutiques, croix tatouée, pendentifs etc..).
C’est alors que je me suis demandé où trouvaient-ils la
force de résister dans un climat aussi hostile. Une seule
réponse m’était donné, unanime et sincère: notre foi en
Jésus Christ. Après près de 2000 années marquées par des
conquêtes et massacres en tout genre, ils étaient
toujours là, avec une abnégation inébranlable.
Je me suis alors posé une seule question: inversons les
rôles. Tu es à leur place. Ta foi de musulman
t’aurait-elle permis de tenir? Une seule réponse: NON.
La vérité explosait au grand jour pour moi: non, tu n’es
pas ce qu’on t’as ordonné d’être, tu n’es pas cet homme
servile qui a choisi jusqu’alors de vivre aveuglé plutôt
que de voir la vérité en face, de peur de devoir remettre
en question 24 ans d’existence.
Autre chapitre de mon voyage, l’entrée dans une église
copte. Des sensations incroyables!! Une paix intérieure
que je n’avais jamais ressenti auparavant. De nature très
stressé, je vivais un moment de quiétude extraordinaire.
Ce voyage fut donc un véritable révélateur!
Merci aux Coptes d’Egypte pour cette formidable leçon de
courage. C’est en m’inspirant de leur force que j’ai
décidé de m’affranchir définitivement du joug familial
que je n’avais alors jamais osé briser.