Dans une étude intitulée “The Many Faces of Jihad“, l’islamologue américain (d’origine copte égyptienne) Raymond Ibrahim analysait les différentes formes de jihad, c’est à dire “effort”, “lutte” du croyant pour le triomphe de l’islam. Le mot «jihad» ne signifie pas seulement «guerre sainte» contre les infidèles. Il concerne toute «tentative», toute sorte de «lutte», ou de «travail», qui donne à l’Islam le pouvoir sur les infidèles. L’une des quatre formes, que Raymond Ibrahim identifie, est le jihad al-wilada (jihad des naissances, jihad démographique), forme d’autant plus efficace qu’elle est subtile, car ne jouant pas sur un résultat immédiat. Selon qu’il s’agisse de pays où les musulmans sont minoritaires (dar al-harb, terre de la guerre, pays des mécréants), ou de pays où ils sont majoritaires (Dar al-Islam, terre où s’applique la charia, la loi de l’islam), le recours au jihad al-wilada prend deux aspects différents. En situation de minorité, le devoir de tout musulman est de contribuer au triomphe de l’islam en ayant beaucoup d’enfants. Dans un discours à l’ONU (avril 1974), H. Boumediene ancien président algérien disait : “C’est le ventre de nos femmes qui nous donnera la victoire”. En situation de majorité musulmane, il s’agit de féconder des jeunes filles “mécréantes”, puis de les marier à des musulmans pieux. Cette approche diminue d’autant le nombre de femmes “fécondes” non musulmanes, donc de mise au monde de bébés “mécréants”, tout en augmentant simultanément le nombre de bébés musulmans. Le site Notre-Dame de Kabylie a déjà évoqué cette douloureuse question pour trois pays qui pratiquent l’enlèvement des jeunes chrétiennes: Egypte, Nigéria (avec le 15/04/2014, l’enlèvement de 276 étudiantes), et Pakistan. Avec la traduction de deux articles publiés en anglais, le présent article concerne l’Indonésie (où la règle de l’enlèvement ne semble pas être utilisée). Le premier article décrit la situation d’un village où chrétiens et musulmans vivaient paisiblement, et où ces derniers ont convaincu les chrétiens de se convertir pour leur éviter la mort à l’approche des jihadistes. Le second montre comment des jeunes musulmans sont formés aux techniques de séduction des jeunes filles chrétiennes, en vue de les féconder, ensuite, jouant sur la honte des familles (généralement pauvres), il propose d’épouser leur fille sans frais de dot (coutume financière en Indonésie). Ces deux témoignages se terminent par un émouvant appel à la prière. Greg Kelley de World Mission nous dit :“il est important que les croyants du monde entier connaissent cette persécution, et prient pour ces persécutés“. Malheureusement, ces frères et sœurs dans le Christ, comme tous les persécutés en terre d’islam, sont laissés de côté par la “Fraternité Universelle” de l’encyclique “Fratelli Tutti”, par les médias dominants, et par l’Eglise.
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