Ce qui manque à cette réaction de journaliste c’est d’inclure dans CE SILENCE tous les pays musulmans et arabes. Sinon nous sommes bien d’accord que tous les pouvoirs sont discrédités à jamais par ce silence, face à la violence et à la barbarie d’un dictateur qui donnait des leçons au monde entier, sans que quiconque, jamais, ne l’ait remis à sa place.
Comment se taire?
Comment se taire face au déluge de feu qui s’abat sur les Libyens ? Comment se taire devant ces images insoutenables de sauvagerie : des jeunes, des femmes et des enfants déchiquetés par les munitions de guerre utilisées par le pouvoir maffieux d’El Gueddafi ? Ce massacre à huis clos, qui se déroule chez nos voisins, interpelle la conscience humaine ; si tant est qu’il y a encore de l’humanité en ce bas monde. Ce personnage théâtral, qui amusait le monde depuis une quarantaine d’années par ses frasques, son ire et son délire, vient de nous montrer l’aspect le plus abject de sa personnalité : son goût irrésistible pour l’odeur du sang.
Celui de ses compatriotes qu’il veut condamner à être irrémédiablement des sujets corvéables à merci. Oui, le fantasque El Gueddafi vient de nous montrer le côté hideux et monstrueux de sa personnalité. Il a, en quelques jours, repoussé dramatiquement les limites de l’ignominie dans son entreprise génocidaire contre son peuple qui l’a supporté près d’un demi-siècle durant. Rien, absolument rien ne peut justifier les exactions et les expéditions punitives commises par sa garde prétorienne, sinon la maladie du pouvoir qui a fait perdre au «guide» la boussole de l’humanité. On a, effet, jamais vu un responsable d’un pays bombarder ses compatriotes avec des avions de chasse et de l’artillerie lourde. C’est carrément hallucinant ! De la folie.
Cela renseigne bien sur le profil psychologique de Mouammar El Gueddafi qui pourrait être catalogué dans la rubrique des gens anormaux, souffrant de schizophrénie. Ce sont des images atroces qui rappellent celles des enfants de Ghaza en 2009. Et, curieusement, le «monde libre» dont se gargarise Américains, Français, Britanniques et autres Allemands semble avoir perdu la voix. Pourtant, les milliers de Libyens se sont insurgés pour recouvrer précisément leur liberté et s’affranchir de la dictature d’un fou qui se prend au sérieux. Mais, hélas, les râles des Libyens peinent pour l’heure à transpercer les oreilles des ces puissants du monde si prompts à réagir quand il s’agit «d’héliporter» la démocratie en Irak ou de larguer la «liberté» en Afghanistan. Mouammar El Gueddafi, jadis indésirable est – comme par enchantement – redevenu fréquentable depuis quelques années par la magie des pétrodollars.
Tony Blair, Berlusconi, Condoleeza Rice et Sarkozy se sont précipités à la queue leu leu chez le «roi des rois d’Afrique» pour subir le grand oral du guide en contrepartie de contrats juteux. En Tunisie, comme en Libye et en Egypte, ce «monde libre» n’a pas de leçon de démocratie et des droits de l’homme à donner. On comprend mieux maintenant ce silence coupable des grandes puissances face à cette abominable extermination à laquelle se livre El Gueddafi et ses enfants contre le peuple libyen. Son fils, Seif El Islam, a brandi hier son sabre contre ses compatriotes. Il a averti que l’armée allait déclencher «la guerre totale jusqu’à la dernière goutte de sang». Cette furia sanguinaire du fils du père est maintenant dans sa phase d’exécution. Et, à Dieu ne plaise, jusqu’à la «solution finale». Comment se taire, alors ?
Hassan Moal du journal El watan
Nicolas Sarkozy (g) et Mouammar Kadhafi (AFP) >>> Pour la postérité
www.google.fr/imgressamedi 11 juillet 2009
Obama imite Sarkozy en serrant la main d’El Kadhafi
La gauche française est-elle scandalisée ?
=> Pur et dur, en décembre 2007, alors que le leader libyen était attendu pour une visite de 6 jours, le PS dénonçait «l’aveuglement» de Sarkozy
Italie / Libye
Kadhafi vient solder les comptes
par Patrick Adam
Article publié le 10/06/2009 Dernière mise à jour le 11/06/2009 à 02:46 TU
Le numéro un libyen est arrivé mercredi 10 juin 2009 à Rome pour une visite que le gouvernement italien qualifie « d’historique ». Rome et Tripoli devraient ainsi définitivement solder les comptes de la décolonisation. L’Italie verse des dédommagements, en contrepartie la Libye s’engage à mieux contrôler l’immigration clandestine au départ de ses côtes.
Le leader libyen Mouammar Kadhafi (c) a été accueilli par le président du Conseil italien Silvio Berlusconi, mercredi 10 juin 2009.
(Photo : Alessandro Bianchi/Reuters)
C’est avec faste que l’Italie entend marquer cette première visite de Mouammar Kadhafi à Rome. C’est en grand uniforme que le numéro un libyen est apparu à Rome, où il a été accueilli par Silvio Berlusconi, le président du Conseil.
Comme à chaque fois, Mouammar Kadhafi entend imposer son propre protocole. Il arrive en Italie escorté d’une suite de plus de deux cents personnes. Et comme il l’avait notamment fait à Paris et Moscou, Kadhafi a imposé et obtenu que sa tente bédouine soit plantée en ville. C’est donc là, au cœur du plus vaste parc romain, celui de la Villa Doria Pamphili qu’il recevra ses invités. Lui-même dormira dans le palais éponyme qui date du XVIIe siècle.
Une réconciliation chèrement négociée
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Nous apprenons par la voie des portails yennayer.fr et kabyle.com que Belkacem Lounès président du CMA vient d’être invité par Seif El-Islam Kadhafi à assister à la fête nationale de la jeunesse libyenne.
Comment penser à autre chose qu’à une ruse du bourreau des Berbères ? Lui qui a déjà invité Belkacem Lounès en 2005 et qui n’a cessé de traquer les Berbères libyens depuis.
Kadhafi est sans doute le pire des dictateurs africains. Lui qui ambitionnait d’être à la tête d’une « Nation Arabe » et qui s’est tourné vers la « Nation Africaine » après avoir compris que l’Arabe n’a jamais été une identité mais uniquement une langue.
Nous avions récemment publié des articles sur le sommet de l’Union Africaine, cette pièce théâtrale dont Kadhafi était le metteur en scène, sur les détenus algériens en Libye ou encore sur la peste en Libye. Mais le plus important, ce sont ces informations récentes que nous avons publié, et qui concernent les Berbères de Libye.
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La séance de «conversion» à l’Islam imposée par le dirigeant libyen à de jeunes hôtesses italiennes recrutées spécialement pour l’occasion a choqué bon nombre de politiques et journalistes italiens et européens. Sa visite en Italie de A à Z en somme.
Mouammar Kadhafi: propagande à l’italienne
Marie Desnos – Parismatch.com
Cela ne devrait pourtant plus surprendre. Chacun des déplacements officiels du dirigeant libyen est l’occasion de choquer, de surenchérir toujours plus dans la polémique… de faire son show. Sa quatrième visite sur le sol italien, à l’occasion du deuxième anniversaire de la signature du traité d’amitié Italie-Libye, n’a pas dérogé à la règle. Passe encore sa traditionnelle tente bédouine, plantée dans le jardin de l’ambassade de Libye, les «amazones» de sa garde rapprochée, ou encore la réception en grandes pompes du dictateur par silvio Berlusconi. Mouammar Kadhafi a persisté et signé en embauchant, comme l’année dernière en marge du sommet de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), plusieurs centaines de jeunes femmes recrutées dans une agence de mannequinat, afin de leur tenir un discours sur l’Islam et leur distribuer des copies du Coran.
Pas moins de 500 hôtesses, arborant un médaillon à l’effigie du «roi» autoproclamé «des rois d’Afrique», étaient ainsi payées entre 70 et 80 euros, selon les sources, pour écouter le colonel dans un centre culturel libyen, rapporte les médias italiens. Le guide de la révolution libyenne leur aurait expliqué que «l’islam devrait devenir la religion de toute l’Europe et que Mohamed était le dernier prophète», comme le relate l’une des participantes dans «La Stampa». Mais aussi combien «les femmes sont plus respectées en Libye qu’en Occident», a précisé une autre. Et Kadhafi de les persuader d’épouser des hommes libyens, avant de brandir une carotte: «Les filles qui se montreront intéressées pendant cette rencontre seront invitées en Libye, afin d’approfondir les divers aspects de la culture libyenne. Par exemple, en septembre, elles pourraient participer aux célébrations d’une fête nationale», aurait-il proposé selon les informations du très sérieux «Corriere della Sera». (L’année dernière, il leur offrait un voyage à La Mecque.) En revanche, ajoute le quotidien italien, celles qui voudraient poser des questions «journalistique ou politique» étaient priées de se taire, et évidemment, n’avaient pas droit au «cadeau». Selon certains organes de presse, trois jeunes femmes se seraient converties à l’issue de cette rencontre. Mais l’information n’a pu être confirmée de source officielle.
Un «spectacle» de «prosélytisme» révoltant