Djehha fut réveillé, alors qu’il faisait sa sieste:
” Vite Djehha, vient donner un coup de main, le feu a pris dans le village en face! ” En Kabylie tous les villages sont “en face”, à cause des montagnes.
Mais Djehha répondit: ” Fichez moi la paix avec ça, le feu est bien loin de ma maison! ” Seulement le feu se propagea au village de Djehha. Et on vint en courant vers lui:
” Vite Djehha le feu a atteint le bas de notre village!” Mais il ne bougea pas plus, car sa maison n’était pas atteinte.
” Djehha lève toi, le feu est dans les bas quartiers! ” Mais il refusa de bouger, sa maison n’étant pas atteinte.
” Djehha c’est le moment, prend un seau d’eau, notre rue est touchée par le feu et les flammes approchent de nos maisons!” Il répondit que tant que sa maison n’était pas atteinte, il ne bougerait pas.
La suite vous la devinez: lorsque sa maison fut atteinte par le feu, personne n’avait besoin de l’avertir car il pouvait voir les flammes lécher la toiture de sa maison. Et il avait beau crier “À l’aide! Au secours!” personne ne pouvait répondre parce que ses voisins étaient soit en fuite, soit trop occupés à éteindre le feu qui brûlait leurs biens.
Dormez bonnes gens puisque le feu ne vous ravage pas… encore!
Des chrétiens jugés pour rupture du jeûne en Algérie
par Amine KADID, à ALGER | “LA CROIX” | 21/09/2010
Le procès qui s’est tenu mardi 21 septembre à Aïn-El-Hammam, en Kabylie, souligne la multiplication de poursuites sous ce motif
«Cette affaire a causé un grand tort à l’État algérien. Et ce n’est pas fini. » Akli, enseignant de 44 ans, est l’un des nombreux citoyens de la région venus mardi 21 septembre « manifester (sa) solidarité avec des innocents » : Salem Fellak et Hocine Hocini, deux ouvriers « non-jeûneurs » pendant le Ramadan qui étaient jugés mardi 21 septembre. Une violation de la Constitution algérienne
À la barre, les deux prévenus, qui étaient restés en liberté, ont dévoilé le zèle de la police qui les avait filés pour les prendre en « flagrant délit » de non-respect du jeûne. “La société est moins intolérante que l’Etat”
Pour Mustapha Krikèche, de l’Église protestante d’Algérie, l’affaire d’Aïn-El-Hammam et les autres montrent clairement qu’il n’y a pas de liberté de culte en Algérie, que l’on soit chrétien ou musulman. « Mais je suis encouragé par la mobilisation des gens. La société est finalement moins intolérante que l’État », estime-t-il. Une pratique de culte non autorisée
Cette affaire est la première dans une série qui implique des Algériens non musulmans. « Je redoute que cela ne relance la campagne contre l’Église protestante d’Algérie. Nous pratiquons notre religion sous les pressions de l’administration », affirme Mustapha Krikèche. |