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Comment concilier Foi et Raison, fidélité à l’Eglise catholique et lucidité ?
L’Eglise est d’essence divine, car fondée par le Christ qui l’a confiée à st Pierre. Mais l’Eglise est composée d’hommes, donc pécheurs et faillibles.
Le christianisme est le dialogue de la Foi et de la Raison comme le souligne le Pape émérite Benoît XVI. L’Eglise ne demande pas d’abdiquer la Raison, car « sans la Raison, la Foi chrétienne ne serait qu’une superstition ». La solution se trouve dans et par l’Eglise, à savoir le dogme de l’infaillibilité pontificale.
L’infaillibilité pontificale
Tout catholique a l’obligation de croire tout ce qui est revêtu de l’infaillibilité pontificale, sinon il ne peut se prétendre catholique ni recevoir les sacrements. Limitée à un domaine restreint et dotée de formes solennelles, l’infaillibilité pontificale ne s’applique que si deux conditions cumulatives sont réunies :
– en matière de doctrine et de moeurs exclusivement (par exemple la Trinité, l’Eucharistie, etc ; l’homosexualité, etc). L’islam et les questions politiques ou d’immigration se situent hors des ces deux domaines.
– si l’infaillibilité pontificale a été solennellement et expressément prononcée sur le point de doctrine ou de moeurs concerné.
Le “guide de lecture” du Catéchisme de l’Eglise Catholique énonce : “Son infaillibilité, le Pape l’exerce dans des conditions précises. L’objet se limite au champ de la Foi et des moeurs. Il faut aussi le respect des formes : il s’agit de déclarations solennelles et publiques, destinées à l’Eglise toute entière, ce que l’on désigne par l’expression ex-cathedra. C’est dire que l’exercice de l’infaillibilité pontificale est peu fréquent. Depuis la définition du concile Vatican I qui l’a promulguée, le Pape n’en a usé que pour l’Assomption de la Vierge. » (Dans le Catéchisme de l’Eglise Catholique, les paragraphes : 880 à 882, 889 à 892 et 2035)
Quel est l’autorité du magistère non infaillible ?
Quelle valeur accorde l’Eglise au magistère (l’enseignement de l’Eglise) non infaillible ? L’assentiment, à savoir un acte du fidèle ordonné à la Foi théologale, par lequel son intelligence juge « probable » une doctrine proposée par le Magistère. L’adhésion est seulement « probable » et non « certaine » ; le « probable » étant ce qui est jugé digne d’être approuvé par le jugement moral (selon St Thomas, je crois).
Ainsi notre jugement est sollicité ; ne pas assentir ne remet pas en cause notre appartenance à l’Eglise catholique. Ceux qui prétendent le contraire et veulent faire taire leurs opposants au nom de « l’unité de l’Eglise » outrepassent leurs droits (fussent-ils évêques ou pape). L’unité de l’Eglise ne peut se bâtir que sur la Vérité, y compris sur la Vérité du dogme de l’infaillibilité pontificale.
Dans sa Providence, notre Sainte Mère l’Eglise nous offre ce moyen de lui demeurer fidèles même dans l’épreuve. Remercions la, aimons malgré tout, et invoquons l’Esprit-Saint pour Elle et pour nous !