Vaincre la peur, commence par “ne pas avoir peur d’avoir peur”. Oui ça parait simple ainsi dit mais, finalement, c’est de l’ordre de l’impossible, sans l’aide de Dieu. Tous les animaux ont peur. Même le lion a peur. C’est innée chez les êtres vivants : la peur de la mort. Jésus nous libère de cette peur. Justement parce qu’il n’a pas peur.
- Jésus a-t-il eu peur de la mort ? Pensons à la scène du Jardin des Oliviers. A-t-il eu peur vraiment ? Jésus a-t-il eu peur de la mort ? Non. La preuve nous est donnée lorsqu’il ressuscite Lazare. En st Jean chapitre 11: 25-27 : « Jésus lui dit : « Moi, je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra ; quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela ? » Elle répondit : « Oui, Seigneur, je le crois : tu es le Christ, le Fils de Dieu, tu es celui qui vient dans le monde. » Au jardin des oliviers Jésus redoute la souffrance, terrible et incommensurable, qui l’attend, et qu’il va endurer pour nous sauver. Pour nous racheter !
- Ce sont les hommes qui ont peur de la mort. Comparons pour cela, simplement, avec l’épisode où st Pierre demande à son maître de marcher sur l’eau, dans st Mattieu chapitre 14: 28-32 : “Jésus lui dit : « Viens ! » Pierre descendit de la barque et marcha sur les eaux pour aller vers Jésus. Mais, voyant la force du vent, il eut peur et, comme il commençait à enfoncer, il cria : « Seigneur, sauve-moi ! » Aussitôt, Jésus étendit la main, le saisit et lui dit : « Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? » Et quand ils furent montés dans la barque, le vent tomba.” Ici nous voyons Pierre avoir peur de mourir. Lui, comme tous les hommes, a peur de la mort.
- Mais Pierre, avec l’aide de Dieu, appendra à ne plus avoir peur de la mort. Il l’affrontera sur la croix, la tête en bas. Et quand il souffrira, il se réjouira de souffrir pour le Christ, tout comme st Paul qui dit (Colossiens 1:24) : « Maintenant je trouve la joie dans les souffrances que je supporte pour vous ; ce qui reste à souffrir des épreuves du Christ dans ma propre chair, je l’accomplis pour son corps qui est l’Église. »
De sorte que de ne plus craindre la mort nous libère. Mais cette force vient de Dieu.
*********************************************************************************
Dans le PDF du sermon de M.M. que nous mettons en exergue ci-dessous, nous avons les deux attitudes à tenir et qui peuvent nous permettre de ne pas avoir cette peur panique qui nous fait perdre nos moyens et nous aveugle. La première attitude est la confiance, la foi. C’est parce que les disciples obéissent avec confiance qu’ils remplissent leurs filets. Toute mission dans l’église se reçoit de celui qui représente le Christ : c’est la transmission. Personne ne s’arroge de lui-même un ministère. Le père envoie le Fils, le Fils envoie Pierre et ses apôtre, Pierre envoie les évêques, les évêques envoient les prêtres, les prêtres envoient les catéchistes… tant que les disciples travaillaient par eux-mêmes et pour eux-mêmes, leur travail restait vain, mais à la simple parole de Jésus, ils remplirent leurs filets… Jésus fait de ses disciples des pêcheurs d’hommes par son mandat missionnaire : « jetez les filets » C’est la dimension missionnaire de l’Eglise qui n’agit que par l’autorité de Jésus : « sans moi vous ne pouvez rien faire ».
La seconde attitude est celle de se reconnaître pécheur, faible et impuissant. Dépendre totalement de Dieu. C’est pour cela qu’aussitôt après avoir reconnu son péché et sa faiblesse, Pierre se voit confier par Jésus la Mission. Il le confirme dans sa mission ! Ce n’est pas un ministère comme un autre. La triple question posée à Pierre évoque son triple reniement : c’est parce que Pierre prend conscience de sa faiblesse extrême et de la petitesse de son amour qu’il peut alors accueillir la puissance de l’amour de Dieu et devenir le pasteur du peuple de Dieu, le passeur de la mission.
L’autorité religieuse et politique interdit aux apôtres de parler au nom de Jésus ! Ils vont être persécutés, fouettés mais ils demeurent joyeux. Plus ils sont persécutés plus ils sont joyeux… Ils vivent pleinement le mystère de la résurrection : pour eux impossible de se taire, une force les habite, une joie les enivre…
En cours de chargement…
Recharger le document 
Ouvrir dans un nouvel onglet