Cèdre nous fait parvenir un article érudit sur l’origine de l’assertion du Coran du verset 157 de la sourate 4 : “Ils ne l’ont pas tué, ils ne l’ont pas crucifié. Mais il leur a semblé… Allah l’a élevé à lui…”. Cèdre est l’auteur de deux autres articles publiés sur Notre-Dame de Kabylie:
– Cèdre répond à l’affirmation d’un intervenant du forum “Les Kabyles ne sont pas des chrétiens”
– – “Réponse d’un kabyle chrétien à l’arrogance de certains messages”.
L’article de Cèdre : Étude de l’origine du verset 157 de la sourate 4 “Ils ne l’ont pas tué, ils ne l’ont pas crucifié …”
Jésus le Messie (iashou’a / iasu’ al Massih) a t-il été crucifié comme l’affirment les Evangiles chrétiens?
La sourate 4, verset 157, du Coran répond à cette question : “Ils ne l’ont pas tué, ils ne l’ont pas crucifié. Mais il leur a semblé… Allah l’a élevé à lui…”
Il s’agit là d’une affirmation sans appel, péremptoire du Coran. Elle concernait ‘Issâ fils de Mariam (Fille de Imran, sœur d’Aaron donc de Moïse), estampillé “prophète” d’Allah, précisons-le, par les traducteurs occidentaux de ce Livre. Et en fait s’agissant du dit ‘Issâ, cette affirmation est vraie, et sa véracité, également sans appel, est attestée par d’autres écritures que le Coran. Nous verrons plus loin lesquelles, et si elles ont autorité au sein des exégèses autres que celles de l’islam.
Le Coran qualifie ‘Issâ de “Rassoul” c’est-à-dire de “Messager”, “d’Envoyé” au sens éthymologique de ces termes, l’appellation “Nabi” étant le terme le plus approprié dans la langue arabe pour désigner un “Prophète”. Mahomet n’en bénéficia quant à lui que deux seules fois dans le Coran.
Cette affirmation “ils ne l’ont pas tué, ils ne l’ont pas crucifié” a été appliquée par l’islam vainqueur à Jésus fils de Marie (Iashou’a / Iasu’) que les Évangiles chrétiens disent avoir été crucifié pour le salut des hommes. Mais ‘Issâ du Coran et Iasou’a / Iasu’/ Jésus des Évangiles sont-ils une seule et même personne ? Pour le savoir remontons plus haut dans l’histoire de la Palestine, où est apparue la religion chrétienne.
La Palestine était peuplée principalement de Juifs dont la religion était le judaïsme, religion révélée par plusieurs prophètes dont Moïse, ayant pour Livre Saint la Torah.et pour Dieu Yahvé. Le judaïsme est la première religion révélée. Elle est monothéiste, c‘est-à-dire qu’elle croit en un seul Dieu créateur du Ciel et de la Terre, et de l’Univers visible et invisible. Nous abrégeons, et nous nous arrêtons là pour ce qui la concerne….
Mais dans cette Palestine vivaient également, évidemment à l’écart de Jérusalem, dans ses environs désertiques, quelques sectes juives tels les Esséniens, les Ébionites, et les sabéens-mandéens-nazaréens, adepte d’une secte plus connue par les auteurs occidentaux sous le nom de “judéo-nazaréens ou Nassara, qui avait sa propre doctrine religieuse sans lien avec le judaïsme des rabbins de l’époque.
C’est cette secte juive des sabéens-mandéens-nazaréens qui nous intéresse tout spécialement et nous allons voir pourquoi.
Nous parlions plus haut de doctrine religieuse de cette secte. Quelle était donc sa religion ? Le sabéisme-mandéisme est une religion dualiste qui oppose un monde d’en haut ou “Royaume de la Lumière” à un monde d’en bas ou “Royaume des Ténèbres”. Le monde d’en haut a une divinité suprême pour Dieu, le “Dieu de la Lumière”, appelé “Vie”, Heï Rbi (le Grand Vivant), la “Grande Vie / Première Vie””, ou “Seigneur de la Grandeur”.
La foi des sabéens-mandéens-nazaréens dans sa forme primitive est difficile à définir à cause d’additions diverses dans leurs écrits au cours des siècles.
– Leur religion a connu différentes étapes, dans le cadre d’un parcours du polythéisme jusqu’au monothéisme.
C’est une religion gnostique évolutive, une doctrine philosophico-ésotérique qui propose à ses adeptes la pénétration des mystères de Dieu et de la Création, et des fondements de leur connaissance. Elle a subi au cours des ans, et des dispersions géographiques de ses fractions, des modifications, chaque fraction développant sa propre doctrine dans les différents pays où elle s’est répandue, comme en Mésopotamie (Syrie, Irak) puis au Hidjaz (Arabie). Les écrits de ces fractions, en contradiction entre eux le plus souvent, ont été compilés dans le Livre Sacré de cette secte, appelé le Ginza Rba (le Grand Trésor), sans cohérence ni lien entre eux, ni identifiés, ni reconnus d’une manière identique, et communément par chacune des fractions sabéennes -mandéennes- nazaréennes,
. A part leur référence à Youhanna (Jean Baptiste) qu’ils considèrent tous comme leur dernier prophète, les sabéens-mandéens-nazaréens n’avaient pas non plus réellement de prophète qui soit leur Messager venant de Dieu. Et même Dieu lui-même n’avait pas encore été clairement identifié ni signifié.
Le rite centralde cette religion est le baptême (cf. la photo ci-dessous), que ses membres pratiquent, et qui consiste en une immersion totale dans l’eau vive du Jourdain, ou toute autre eau courante. Cette eau vive est considérée comme une manifestation du “Royaume de la Lumière” sur Terre. Les auteurs arabes de l’époque médiévale appellent cette secte “al Moghtassila”, i.e. ceux qui se lavent/se baignent.
Dans le Ginza Rba des sabéens-mandéens-nazaréens, l’homme, enjeu de la lutte entre le Monde Supérieur de la Lumière et le Monde Inférieur des Ténèbres, est tenté par les religions infernales. Selon ce livre le monde a été induit en erreur, et le “Royaume de la Lumière” a envoyé aux hommes trois “Messagers Célestes” pour les sauver, et affermir leur croyance :
* Ishou, le premier “Messager Céleste”
* Manda d’Hayyé le deuxième “Messager Céleste”
* Anosh Outhra le troisième “Messager Céleste”.
En ces temps là il y a d’abord Yokhanan / Youhanna / Jean le Baptiste (Yahia selon le Coran) qui, dès sa vingt deuxième année, va prêcher la repentance et baptiser au bord du Jourdain ceux qui ont foi en lui.
Youhanna voit venir à lui dans l’eau du Jourdain, Ishou le premier “Messager Céleste” qui se présente à lui comme son disciple, et lui demande de le baptiser. Une fois baptisé par Youhanna /Jean Baptiste qui lui a enseigné le “Livre de la Vie”, Ishou s’est mis à divulguer aux croyants les secrets de ce livre qui leur permettent d’accéder à Dieu,à prêcher une autre doctrine, à réaliser des miracles par magie et sortilèges, et à fourvoyer les disciples de Youhanna.
Manda d’Hayyé, le deuxième et principal “Messager Céleste”, est l’illuminateur des fidèles, celui qui apporte la vérité, c’est à dire le Salut.
Le troisième “Messager Céleste”, Anosh Outhra, descendu du ciel parmi les juifs, opère des miracles, prêche la bonne doctrine, et convainc Ishou, le premier “Messager Céleste” de mensonge et d’imposture, qui de ce fait est considéré comme un imposteur, ou “Messie Menteur/Imposteur” (Msih Kdaba).,
Selon Huréiki (Essai sur les origines des Touaregs Ed Karthalla 2003 ) d’après un manuscrit (“La Période de Jésus”) écrit par, ou en possession de, Youhanna/Jean Baptiste, celui-ci découvrant l’imposture de Ishou qui l’a trompé, l’aurait banni de sa communauté, et livré pour être crucifié. Mais celui-ci aurait été élevé au Ciel, et quelqu’un d’autre, qui lui ressemblait, lui aurait été substitué.
Après quoi Manda d’Hayyé le deuxième “Messager Céleste” remonte au ciel d’où il reviendra pour châtier Israël, mettre à mort Ishou le premier “Messager Céleste”, Msih Kdaba, remettre le pouvoir sur le monde à Dieu et à ses disciples et déclarer la fin des temps.
Manda d’Hayyé, le deuxième “Messager Céleste”, est le “Messager de Vérité”, le véritable “Messie” attendu par les mandéens-nazaréens.
Ouvrons ici une parenthèse. Selon Huréiki (Essai sur les origines des Touaregs Ed Karthalla 2003 ), ce manuscrit (“La Période de Jésus”) attribué au prophète Youhanna/Jean Baptiste, a très probablement été considéré par l’islam comme un “évangile chrétien” parce que Ishou’ y a annoncé la venue, parmi le peuple juif, d’un prophète dont le nom est “Ahmat bar Bisbat” (Ahmat le fils du Magicien), Ahmat un nom typiquement sabéen-mandéen qui a été remplacé dans le Coran par son paronyme Ahmad ou Ahmed (qui signifie “le très glorieux”, ou “le très loué”), nom que Mahomet se donne dans le verset 6 de la sourate 61 du Coran
Donc osons une première hypothèse : dans la religion des sabéens-mandéens-nazaréens c’est Ishou, le Messie -Menteur -Imposteur (Msih Kdaba), le premier “Messager Céleste” de celle -ci, qui a été livré pour être crucifié, mais il fut élevé au ciel, et c’est quelqu’un d’autre qui lui a été substitué, d’où leur affirmation “ils ne l’ont pas tué, ils ne l’ont pas crucifié.etc…”
Mais,m’objectera-ton, quel rapport, quelle relation y aurait- il entre ‘Issä du Coran et Ishou le Msih Kdaba (Messie -Menteur -Imposteur) des sabéens-mandéens-nazaréens ? Comment l’affirmation “ils ne l’ont pas tué, ils ne l’ont pas crucifié mais il a été élevé au ciel, et quelqu’un d’autre qui lui ressemblait lui a été substitué “, du Livre Saint le Ginza Rba des sabéens-mandéens-nazaréens, a-t-elle atterri dans le Coran, et y a été appliquée à Jésus le Messie fils de Mariam des évangiles chrétiens parle verset 157 de la sourate 4 (an Nissa) du Coran : “Ils ont dit : « Voici, nous avons tué le Messie, ‘Îsâ, le fils de Mariam, l’envoyé d’al Lah ». Mais ils ne l’ont pas tué, ils ne l’ont pas crucifié, C’était seulement quelqu’un d’autre qui, pour eux, lui ressemblait”. Alors, comment Ishou est devenu ‘Issâ ?
Nous allons le savoir plus bas, mais avant revenons au début de l’histoire de cette secte juive. En Palestine la religion pratiquée par les juifs était le judaïsme. L’une des figures les plus marquantes de ce peuple est indéniablement Abraham, fils de Terrah avec lequel Yahvé avait établi une alliance. En signe de cette alliance, Abraham et toutes les familles regroupées en son sein, devaient être circoncis. Or les sabéens-mandéens-nazaréens considéraient que la circoncision était une mutilation de l’intégrité physique du corps humain blasphématoire pour Dieu, et de ce fait récusait Abraham. Depuis, les sabéens-mandéens-nazaréens vouent une haine implacable aux juifs rabbiniques. Pour eux Adonaï (Yahvé), que les juifs adorent, est un faux Dieu, et Jésus un imposteur. Ils ont alors été pourchassés et persécutés dans toute la Palestine par les juifs rabbiniques, à cause de leur doctrine ésotérique, puis récusés par les chrétiens, car ils considéraient Jésus comme un imposteur (Msih Kdaba). Entre 66 et 68 de l’ère chrétienne ils furent contraints à l’exil et durent se réfugier en Mésopotamie, la Syrie actuelle, plus précisément à Harran région située entre les fleuves Tigre et l’Euphrate.
Différentes fractions parmi eux s’éparpillèrent ensuite, par vagues successives, vers le sud, l’Arabie (le territoire Mecquois, au Hidjaz, Yathrib où ils construisirent des sanctuaires dédiés à leurs dieux tutélaires. D’après al Biruni cité par J. Hjârpe in “Analyse critique des traditions arabes sur le sabéens harraniens” (thèse, Upsalla Suède 1972) le plus important de ces sanctuaires est le temple cubique de la Kaaba dédié au Dieu astral Saturne (Ezzouhel). Sa statue a été lourdement endommagée par un incendie du temple, puis a été volée par les Qarmates en 930 de l’ère chrétienne, et brisée en trois morceaux. Vingt ans après un morceau de cette statue a été restitué. Ses adorateurs l’ont incrusté à l’angle externe sud-est de la Kaaba : c’est la fameuse “Pierre Noire” (voir illustration) que les pèlerins musulmans embrassent à chacun des sept tours qu’ils font autour du Temple cubique lors du grand pèlerinage annuel (le Hajj).
A la Mecque et sur tout le territoire mecquois les plus importantes de ces fractions sabéennes-mandéennes juives se sont regroupées en une puissante confédération de tribus, parmi lesquelles celle des Banou Hachem à laquelle appartient Mahomet, sous le nom de Koraych (terme qui signifie “regroupements d’hommes”) d’après certains auteurs arabes, ou musulmans dont le persan Mohammed Tabari (Mohammed sceau des prophètes, Ed. Actes-Sud /Sindbad 2001), y amenant dans leurs bagages bien entendu leurs croyances et leur Livre Sacré le Ginza Rba. C’est ainsi que leur affirmation concernant Ishou le Msih Kdaba, le premier “Messager Céleste” du “Royaume de la Lumière” des sabéens-mandéens (livré pour être crucifié, en réchappa car fut élevé au ciel) est arrivée à la Mecque, puis au Coran dans la sourate an Nissa, sous Mahomet (Ils ne l’ont pas tué, ils ne l’ont pas crucifié mais il leur sembla seulement etc…)
Mais rappelons-le il s’agissait de Ishou le premier “Messager Céleste” du “Royaume de la Lumière” sabéen-mandéen-nazaréens.
Les Koraych seraient alors les descendants de ces fractions juives sabéennes-mandéennes -nazaréennes chassées de Palestine entre 66 et 68 de l’ère chrétienne. La tribu de Mahomet, et Mahomet lui-même, seraient alors d’ascendance ethnique juive, c’est-à-dire des sabéens-mandéens. Ses adversaires ne le nommaient-ils pas “sabiyyi” ?
Soit, mais comment Ishou est-il devenu ‘Issâ ?
‘Issâ est la déformation en arabe nordarabique (la langue du Coran) de Ishou. Le son Ch (ou Sh), hébraïque et juif, est prononcé Se en langue nordarabique. Donnons quelques exemples : Ishmaêl, le nom du fils qu’Abraham eut de Haggar l’esclave égyptienne de Sara sa femme et qui est un nom hébreux est prononcé ISmaêl en nordarabique ; SHlomo (Salomon) est prononcé Souleiman, MoSHé (Moïse) est prononcé MouSSa etc…
Soit encore ! Mais pourquoi Mahomet dans son Coran privilégie-t-il l’appellation ‘Issa’ au lieu de Ishou ? Revenons au début de notre écrit. Nous écrivions plus haut : “selon Huréiki le manuscrit (“La Période de Jésus”), attribué au prophète Youhanna/Jean Baptiste, a très probablement été considéré par l’islam comme un “évangile chrétien” parce-que Ishou’ y a annoncé la venue parmi le peuple juif d’un prophète dont le nom est “Ahmat bar Bisbat” (Ahmat le fils du Magicien),Ahmat étant assimilé à Ahmad ou Ahmed (qui signifie “le très glorieux”, ou “le très loué”), nom que Mahomet se donne dans le verset 6 de la sourate 61 du Coran.
D’après ce “livre de Jésus”, Ishou prédit la venue parmi le peuple JUIF (il faut le souligner) d’un prophète dont le nom est Ahmat bar Bisbat (bar Bisbat signifie en sabéen-mandéen le fils du Magicien). En le transformant en AHMED (le loué) et en se l’attribuant dans le Coran, Mahomet se garde bien de revendiquer aussi l’appellation Bar Bisbat (fils du magicien) son père Abdallah n’étant pas qualifié de magicien. L’intérêt pour lui étant plutôt de revendiquer avoir été annoncé par ’Issâ fils de Mariam qui devient de facto, et par un tour de passe-passe Jésus Messie des évangiles chrétiens.
Nous pouvons maintenant affirmer que :
* ‘Issâ du Coran, et Ishou de la secte juive des sabéens-mandéens-nazaréens, sont très probablement une seule et même personne.
* ’Issâ du Coran et Iashou’a / iasu’/ Jésus-Christ des évangiles chrétiens sont étrangers l’un à l’autre, et n’ont aucun point commun, ni aucune historicité commune.
* L’assertion “Voici, nous avons tué ‘Issâ fils de Mariam.. ils ne l’ont pas tué, ils ne l’ont pas crucifié mais il leur sembla Allah l’a élevé à lui” [relative à la croyance des sabéens-mandéens-nazaréens, et des musulmans, au sujet de ‘Issâ/Ishou] est vérifiable, mais elle ne peut récuser la vérité de crucifixion de Jésus, le Christ des évangiles, pour le salut des hommes.
* Ishou /Msih Kdaba ; de la secte juive des sabéens- mandéens- nazaréens a annoncé la venue parmi les JUIFS d’un prophète qui s’appellera AHMAT BAR BISBAT (Ahmat fils du Magicien)
* Jésus Christ fils de la Vierge Marie n’a jamais annoncé dans les évangiles la venue après lui de Mahomet
* Donc le Coran, “Parole” d’Allah sensée être infaillible et irrécusable est prise en flagrant délit d’amalgame des personnes et d’adultération de la vérité des évangiles à des fins promotionnelles en faveur de Mahomet.
Nous n’irons pas plus loin dans notre écrit concernant cette secte, espérant avoir rendu à ‘Issâ du Coran ce qui appartient à ‘Issâ du Coran, et à Ishou’a/Jésus des évangiles chrétiens ce qui appartient à Iashou’a/Jésus des évangiles chrétiens.
Mais il reste une question fondamentale, sur laquelle ce même Coran entretient une confusion à toute épreuve, ceci avec une habilité indéniable dans la conscience de ses croyants, et même chez les auteurs occidentalo-chrétiens. Elle concerne bien entendu Mariam, la Vierge Marie des évangiles chrétiens enfant unique de Johachim et d’Anne, et Mariamdu Coran fille de Imran sœur de Moïse et d’Aaron, “prophétesse” née quelques 1500 ans avant elle. A moins que celle-ci ait eu la possibilité de traverser à pied allègre le gué spatio-temporel qui sépare son siècle de celui de la Vierge Mariam (Inna Lah ‘azizun hakim).
De ce que nous venons d’écrire, il découle que :
· – Moïse et Aaron, et leur sœur Mariam fille de Imran ont vécu 15 siècles avant la naissance de Marie des évangiles et donc de Jésus le Christ. ‘Issâ du Coran (i.e. Ishou des sabéens-mandéens) a donc vécu 15 siècles avant Jésus le Christ des chrétiens. De ce fait son historicité commence 15 siècles avant. Le calendrier de ‘Issâ du Coran se trouve donc en l’an 3514 = (1500+2014). On ne peut donc en toute neutralité et objectivité conclure avec l’islam que ‘Issâ et Jésus sont une seule et même personne. 15 siècles les séparent….
· – Si Mariam sœur d’Aaron, fille de Imran, est la Mère de ‘Issâ le Messih, prophète d’Allah et du Coran, celui-ci ne nous dit pas qui en serait le père puisque l’islam rejette le crédo de “Fils de Dieu” des chrétiens, pas plus qu’il ne fait allusion à l’existence de Joseph époux de Mariam des évangiles…
· – Si les évangiles nous citent les noms des apôtres choisis par Jésus le Christ, y compris celui de Judas l’Iscariot qui l’a livré aux juifs, le Coran lui n’en connait aucun à ‘Issâ, ces deux dernières lacunes étant très gravement significatives pour une parole absolue, incréée d’un Allah omniscient (Inna Lah ‘alla koulou chaïin ‘alim)
Tout cela devrait inciter nos frères protestants et évangéliques, voire même catholiques, parmi nos convertis issus de l’islam, à ne plus dire “Sidna ‘Issâ”, mais Iasu’, ou Iasu’-Massih, quand ils évoquent Jésus le Christ, sinon ils contribueraient à pérenniser l’inconcevable blasphème coranique vis-à-vis de la divinité du Christ Jésus, Fils de Dieu, cautionneraient ainsi le mensonge inqualifiable du Coran, et déprécieraient leur foi et leur espérance en sa parole.
Les chrétiens arabes orientaux ne l’appellent pas autrement que Iasu’ al Massih.