…on ouvre la porte à l’Ennemi de l’intérieur !
Le Christ a dit à Simon-Pierre, le premier pape, en st Matthieu 16 :18-19 :
« Et moi, je te dis que tu es Pierre, et que sur cette pierre je bâtirai mon Église, et que les portes du séjour des morts ne prévaudront point contre elle. Je te donnerai les clefs du royaume des cieux : ce que tu lieras sur la terre sera lié dans les cieux, et ce que tu délieras sur la terre sera délié dans les cieux.»
Est-ce donc l’assurance, éternelle ou, plutôt, jusqu’au retour du Seigneur, que l’Église sera inébranlable ?
Au cours de l’histoire de l’Eglise, il est vrai, et pendant 2000 ans, elle a subie bien des assauts de nombre de ses ennemis, mais résista victorieusement. Elle a surmonté toutes les crises, provoquées par des forces extérieures ou par les chrétiens qui se sont déchirés, voire séparés d’elle.
Cependant la crise actuelle, depuis la fin du dernier Concile, semble si terrible qu’elle fait vaciller ses fondations. Qui sont la Papauté et le Magistère.
Si bien qu’il est courant d’entendre parler de la crainte d’un schisme, ou d’hérésies. Et le pape François, lui-même, a dit qu’il ne craignait pas un schisme dans l’Église. Bien peu rassurant !
Si nous reprenons un article Italien, lequel a été écrit avant l’affaire de la Pachamama du début du Synode sur l’Amazonie dans les jardins du Vatican, en octobre 2019, le journaliste écrit :
« La foi nous dit que les forces du mal ne prévaudront pas, et pourtant il est difficile de voir les issues de cette crise. Humainement, il semble que tout s’effondre. Comment l’Église sortira-t-elle de cette mauvaise passe ? »Et le professeur Roberto de Mattei répond : « L’Église n’a pas peur de ses ennemis et est toujours victorieuse quand les chrétiens combattent. »
Retenons ces deux affirmations, avec lesquelles on ne peut qu’être d’accord :
- « l’Église est victorieuse de ses ennemis »…oui mais quels ennemis ? L’affirmation qui suit du professeur Mattei donne la réponse : ce sont les ennemis extérieurs.
- « quand les chrétiens combattent » ; les chrétiens étant à l’intérieur de l’Église, ils combattent l’ennemi extérieur forcément. que se passerait-il s’ils ne combattaient pas ? L’Ennemi, ou les fumées de Satan n’en profiteront-elles pas pour entrer ? Bien-sûr que oui !
Il faut donc que les deux conditions soient toujours réunies pour la victoire : combattre l’ennemi extérieur, ce qui veut dire lui fermer les portes quand il attaque, pour ne pas le laisser entrer ; enfin ne pas s’endormir et s’armer pour le combat spirituel.
Sommes-nous, nous les chrétiens, dans cette attitude combative ? Mattei ajoute justement ceci qui indique dans quelle situation se trouvent les généraux en chefs des combattants, à qui le Christ a demandé de rester « éveillés », donc debout :
« A Abu Dhabi, le 4 février, le pape François a dit que nous devons « démilitariser le cœur de l’homme ». Je crois, au contraire, qu’il faut militariser les cœurs et les transformés en une Acies ordinata, comme celle qui, le 19 février, sur la Piazza San Silvestro, à Rome, a confirmé l’existence d’une résistance catholique au processus d’autodestruction de l’Église. »
Ainsi donc au lieu de nous inciter à combattre pour l’établissement du Royaume de Dieu, et notre salut, la grande majorité de nos pasteurs nous incitent à prêter le flanc aux vents contraires qui soufflent sur le monde désorienté, nous disent des théologiens, et avec eux Mgr Vigano, qui nous alertent sur les dangers qui nous assaillent :
“L’Église catholique, au lieu de veiller et de dénoncer les menaces qui la minent et assombrissent l’horizon de l’entière famille humaine, se prête à servir de caisse de résonance à une idéologie utopique et anti-chrétienne, dans une effrayante soumission aux pouvoirs forts qui dominent la scène mondiale, et s’emploient à promouvoir de vastes processus visant à établir un gouvernement mondialiste.”
Le jour où les portes de l’Eglise seront ouvertes de l’intérieur, de manière délibérée ou involontairement, par celui qui les a reçues en dépôt, à l’ennemi qui n’attend qu’une telle occasion, nous le verrons aussitôt par la nuit qui s’abattra sur elle et la prophétie du Christ s’accomplira :
> Car alors, la détresse sera si grande qu’il n’y en a point eu de pareille depuis le commencement du monde jusqu’à présent, et qu’il n’y en aura jamais. Et, si ces jours n’étaient abrégés, personne ne serait sauvé ; mais, à cause des élus, ces jours seront abrégés. <<
Est-ce que, comme d’aucuns le pensent, cette tribulation est déjà arrivée lors de la destruction du Temple de Jérusalem, comme nous l’avions vu précédemment ? Si on relit le texte de saint Matthieu qui rapporte les paroles du Seigneur, nous pouvons en douter puisqu’il est bien question de l’avènement du Fils de l’homme (chapitre 24 de st Matthieu):
1- Si quelqu’un vous dit alors : Le Christ est ici, ou : Il est là, ne le croyez pas. Car il s’élèvera de faux Christs et de faux prophètes ; ils feront de grands prodiges et des miracles, au point de séduire, s’il était possible, même les élus. Voici, je vous l’ai annoncé d’avance…
2- Car, comme l’éclair part de l’orient et se montre jusqu’en occident, ainsi sera l’avènement du Fils de l’homme…
3- Ce qui arriva du temps de Noé arrivera de même à l’avènement du Fils de l’homme. Car, dans les jours qui précédèrent le déluge, les hommes mangeaient et buvaient, se mariaient et mariaient leurs enfants, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche ; et ils ne se doutèrent de rien, jusqu’à ce que le déluge vînt et les emportât tous : il en sera de même à l’avènement du Fils de l’homme.
Je crois pour ma part que notre Pape actuel, entraîné par une succession d’événements qui remontent à loin, avant même qu’il fût évêque, c’est-à-dire aux préparatifs du Concile Vatican II, poussé par des lobbies internes de l’Eglise, ouvre imprudemment les portes à l’Ennemi. Souvenons-nous de la vision de Léon XIII.
Veillons donc, puisque, nous dit Jésus, “vous ne savez pas quel jour votre Seigneur viendra” .
À bon entendeur salut.