DOSSIER :
< Islam et Christianisme : Rencontre/Confrontation mais aussi conversion >
 
Introduction
 
Le discours de « Ratisbonne » est considéré comme l’un des premiers jalons d’un difficile dialogue islamo-chrétien, et c’est sous le patronage de Benoit XVI qu’un échange peut s’amorcer sous de nouveaux auspices : authenticité, réciprocité et dialogue pour le partage d’idéaux communs (comme le respect des droits humains).  
 
Dans ce dialogue ne sont pas exclus: les débats sur le multiculturalisme, l’évangélisation, l’apostasie et l’islam politique; bien au contraire: le Vatican ne cesse de prôner le respect des valeurs humaines et la liberté de conscience.
 
D’ailleurs c’est dans ce contexte marqué par l’obsession de l’islam vis-à-vis des conversions (voir le cas de Mohammad Hegazi en Egypte, celui de Lina Joy en Malaisie, la campagne virulente en Algérie contre l’évangélisation et les récentes fermetures d’Eglise dans ce pays) qu’a eu lieu le baptême de Magdi Christiano Allam et les polémiques qui en ont suivi.  
 
 
Il faut comprendre le geste du Pape comme ce qui suit: la mission d’évangélisation de l’Eglise est universelle, même vers les musulmans et elle doit être explicite. Le baptême d’un musulman est un message pour la liberté religieuse, l’évangélisation et la coexistence entre religions. Tout comme les musulmans peuvent appeler les chrétiens à devenir musulmans, les chrétiens doivent pouvoir aussi appeler les musulmans à devenir chrétiens.
 
 
 
 
Histoire d’un musulman converti, baptisé par le pape à Saint-Pierre
 
Dans un article qui fait date, Magdi Christiano Allam annonce ce qui suit : «Sa Sainteté a lancé un message explicite et révolutionnaire à une Eglise qui a été jusqu’à présent trop prudente dans la conversion des musulmans, puisqu’elle s’est abstenue de faire du prosélytisme dans les pays à majorité musulmane et n’a rien dit de la réalité des musulmans convertis dans les pays chrétiens. Par peur. Peur de ne pas pouvoir protéger les convertis contre leur condamnation à mort pour apostasie. Peur des représailles exercées sur les chrétiens qui vivent dans les pays musulmans.  Aujourd’hui Benoît XVI nous dit, par son témoignage, qu’il faut vaincre la peur et ne pas craindre d’affirmer la vérité de Jésus y compris aux musulmans.  Pour ma part, je dis qu’il est temps de mettre fin aux abus et à la violence des musulmans qui ne respectent pas la liberté de choix en matière de religion. »   chiesa.espresso.repubblica.it/articolo/195566?fr=y
 
La conversion de Magdi Christiano Allam et ses déclarations suscitèrent de nombreuses réactions et autant de polémique, voir par exemple la réaction d’Aref Ali Nayed un des 138 dignitaires musulmans: (voir chiesa.espresso.repubblica.it/articolo/195566?fr=y) qui accuse l’Eglise de manquer de respect envers la dignité et la liberté de la personne humaine , “Un épisode malheureux qui réaffirme l’exécrable discours de Ratisbonne” par Aref Ali Nayed.  Cette incompréhension ne se limita pas qu’au milieu «musulman » ainsi elle se manifesta et s’exprima aussi chez certains militants du dialogue islamo-chrétiens (tout comme pour le discours de Ratisbonne…..). notredamedekabylie.net/Autresrubriques/AwalExpression/tabid/63/articleType/ArticleView/articleId/267/Default.aspx.
 
Il semble que dans leur démarche, certains militants ne semblent pas avoir compris ce que résume si bien le Père Samir Khalil Samir dans Islam and Christianity: encounter/confrontation, but also conversion (www.asianews.it/index.php?l=en&art=4129). «  Aujourd’hui un jeune musulman se trouvera en face de ce dilemme : ou bien être un athé Occidental ou bien un musulman qui rejette l’Occident. A la place il existe une troisième voie : devenir Chrétien. Une conversion au Christianisme est désirable, un choix qui est plein de valeurs et hautement riche. Malheureusement j’ai rencontré des membres du clergé et même certains évêques qui ont peur d’une telle chose, l’excluant même comme une possibilité, au nom d’un fallacieux respect religieux. C’est comme si les prêtres et les évêques ne comprennent pas que le Christianisme est l’achèvement du chemin de chaque religion. Mais c’est aussi le respect pour une personne et l’amour pour son combat de vivre sa foi dans ce monde moderne qui me pousse à lui annoncer l’Evangile. Tout d’abord, j’essayerai d’aider un musulman à trouver une synthèse entre le monde moderne et la foi, dans sa foi islamique, mais si cela n’arrive pas, parce que c’est trop difficile, je peux aussi lui proposer la voie ‘chrétienne’. Il y’a bien plus que le rejet de la modernité dans la religion, et que le rejet de la foi au nom de la modernité : il y’à aussi une synthèse offerte par le Christianisme et attestée par les Chrétiens »
 
A Aref Ali Nayed Federico Lombardi S.I. répond « Nous ne pensons pas que l’accusation de manquer de respect envers la dignité et la liberté de la personne humaine soit méritée aujourd’hui par l’Eglise. L’attention doit être portée en priorité sur de tout autres violations de celles-ci. Et si le pape a pris le risque de ce baptême, c’est peut-être aussi dans ce but: affirmer la liberté de choix en matière de religion, conséquence de la dignité de la personne humaine ». cf  chiesa.espresso.repubblica.it/articolo/195566?fr=y


Les baptisés sont appelés à être des « témoins de la miséricorde de Dieu »

 En tant que baptisés et donc appelés à témoigner de la miséricorde de Dieu, nous appelons avec simplicité les musulmans sincères à se convertir en disciples de Jésus-Christ (voir notredamedekabylie.net/Autresrubriques/AwalExpression/tabid/63/articleType/ArticleView/articleId/268/Default.aspx).  

C’est d’ailleurs ce que, dans son homélie pascale, annonce Sa Sainteté Benoit XVI : «  Telle est la réalité du Baptême : lui, le Ressuscité, vient, il vient à vous et il associe sa vie à la vôtre, vous tenant dans le feu ouvert de son amour. Vous devenez une unité, oui, un avec Lui, et de ce fait un entre vous. Dans un premier temps, cela peut sembler très théorique et peu réaliste. Mais plus vous vivrez la vie de baptisés, plus vous pourrez faire l’expérience de la vérité de ces paroles. Les personnes baptisées et croyantes ne sont jamais vraiment étrangères l’une à l’autre. Des continents, des cultures, des structures sociales ou encore des distances historiques peuvent nous séparer. Mais quand nous nous rencontrons, nous nous connaissons selon le même Seigneur, la même foi, la même espérance, le même amour, qui nous forme. » 

Et ce dimanche, Sa Sainteté Benoit XVI encourage les baptisés à être des «témoins de la miséricorde de Dieu » www.zenit.org/article-17656?l=french

 

Quand je découvre un bon “produit”, cela me fait plaisir de passer l’information à mes amis. Ce n’est pas un acte de propagande commerciale, mais d’estime et d’affection. Aussi, lorsque le Musulman m’invite avec beaucoup de simplicité à devenir Musulman, je l’invite avec simplicité à devenir Chrétien.
 
« Le Saint-Esprit est amour et douceur pour l’âme, l’intelligence et le corps. Celui qui a connu Dieu par le Saint-Esprit ne peut être comblé [par le monde] ; jour et nuit, il s’élance vers le Dieu Vivant, car grande est la douceur de l’amour divin. Et quand l’âme perd la grâce, c’est en pleurant qu’elle cherche à nouveau l’Esprit Saint. Mais l’homme qui n’a pas connu Dieu par le Saint-Esprit, ne peut le chercher avec des larmes, et son âme est sans cesse assaillie par les passions ; son esprit est préoccupé par les choses de la terre et ne peut parvenir à la contemplation, ni connaître Jésus Christ. C’est par le Saint-Esprit que l’on connaît Jésus Christ. Saint-Silouane » www.pagesorthodoxes.net/metanoia/silouane-lamentations.htm