Sous le titre “Face à l’islam, une vraie évangélisation”, le n° 1584 de la revue L’Homme Nouveau (CF.) publie un dossier sur la Société des Missionnaires de la Miséricorde Divine(VOIR). Auparavant, en octobre 2013, l’abbé Fabrice Loiseau, curé d’une paroisse de Toulon comportant 75% de musulmans, avait présenté cette société dans une interview de KTO(LIRE), dont la troisième partie est consacrée à l’importance d’un dialogue en vérité avec les musulmans.
Dans le n° 1584 de L’Homme Nouveau, l‘abbé Fabrice Loiseau s’exprime au sujet du dialogue islamo-chrétien officiellement reconnu. En particulier, il précise que ce dialogue doit être authentique, ne doit pas se limiter à être consensuel, les convertis issus de l’islam ne devant pas en être exclus:
“Le dialogue est nécessaire. Le catholique croit profondément dans l’importance du dialogue. Mais trop souvent le dialogue est devenu une finalité en soit. Avec l’islam, le dialogue sur une question théologique ne repose souvent pas sur une bonne connaissance de l’islam de la part du côté catholique. De ce fait, le dialogue n’a pas mené à grand-chose. C’est pourquoi il est nécessaire d’avoir une meilleure connaissance de l’islam. Je pense que tant que l’on n’invitera pas des convertis dans ce dialogue, on restera à la surface des choses. Il y a plusieurs aspects sur lesquels les musulmans doivent être interpellés : la notion de la parole incréée, dogme fondamental qui empêche très souvent une compréhension de leur part du christianisme.
D’autres notions douloureuses doivent aussi être abordées telles que le djihad, la place de la raison, ou encore les erreurs historiques de l’islam à propos du christianisme. Et surtout ces dialogues n’ont pas à être consensuels. Ils doivent se faire en vérité. Il est nécessaire d’interpeller les musulmans sur les sujets en contradiction avec le christianisme. On va trop souvent chercher ce qui est commun, comme l’aumône, l’importance de la prière, etc. Et cela peut fausser le dialogue. Beaucoup de musulmans aujourd’hui croient que les chrétiens sont subjugués par l’islam, et qu’ils n’osent pas interpeller les musulmans. Les trois principaux mystères rejetés violemment par l’islam doivent donc être impérativement abordés, à savoir la Trinité, l’Incarnation et la Rédemption.”