…avec les haines et les détestations nationales, régionales ou même familiales. Car les haines prennent naissance aussi dans les familles. Familles politiques, linguistiques ou religieuses ; familles et fraternités idéologiques, maçonniques ou élitistes, écologiques ou partisanes de gauche, du centre ou de droite. Haines partagées dans les cercles et les groupes d’initiés. On disait il n’y a pas si longtemps : “vous n’aurez pas ma haine !”, à l’occasion des attentats terroristes. L’affirmation se voulait audacieuse, cependant elle n’excluait pas l’existence de la haine et de la détestation.

  • Jésus comme repère

Il y a 2000 ans mon Seigneur et mon Dieu a dit de cultiver nos amours, de nous épanouir en aimant Dieu et son prochain. Qui est mon prochain ? lui avait demandé un jeune docteur juif de son époque. On pourrait ajouter à sa place : Est-ce uniquement celui qui est comme moi, qui pense comme moi, qui pratique la même religion que moi, qui a la même ascendance que moi, qui a tété le même lait que moi ? Et Jésus lui a dit et nous dit en st Luc chapitre 10 :

28 Jésus lui dit : « Tu as répondu correctement. Fais ainsi et tu vivras. » 29 Mais lui, voulant se justifier, dit à Jésus : « Et qui est mon prochain » 30 Jésus reprit la parole : « Un homme descendait de Jérusalem à Jéricho, et il tomba sur des bandits ; ceux-ci, après l’avoir dépouillé et roué de coups, s’en allèrent, le laissant à moitié mort. 31 Par hasard, un prêtre descendait par ce chemin ; il le vit et passa de l’autre côté. 32 De même un lévite arriva à cet endroit ; il le vit et passa de l’autre côté. 33 Mais un Samaritain, qui était en route, arriva près de lui ; il le vit et fut saisi de compassion34 Il s’approcha, et pansa ses blessures en y versant de l’huile et du vin ; puis il le chargea sur sa propre monture, le conduisit dans une auberge et prit soin de lui. 35 Le lendemain, il sortit deux pièces d’argent, et les donna à l’aubergiste, en lui disant : “Prends soin de lui ; tout ce que tu auras dépensé en plus, je te le rendrai quand je repasserai.” 36 Lequel des trois, à ton avis, a été le prochain de l’homme tombé aux mains des bandits ? » 37 Le docteur de la Loi répondit : « Celui qui a fait preuve de pitié envers lui. » Jésus lui dit : « Va, et toi aussi, fais de même. »

  • La pitié, la compassion avant tout, dit Jésus.

Le Maître ne nous dit pas de condamner, de détester les bandits, mais d’avoir pitié, de la compassion envers la victime. Donc de mettre en avant-poste notre cœur pour faire le bien, pour aimer et non pour détester. Agir pour le bien et non pour le mal. C’est si facile d’agir pour le mal en détestant, en haïssant les bandits. Mais ce n’est pas à ce poste de garde que le Seigneur nous attend. Il nous veut sur la brèche, pour parler en terme de guerre, où les combattants sont rares ou, peut-être, d’où ils ont fui. La brèche où l’amour est absent, où il manque terriblement. Ne pas regarder ce que font les autres autour de moi, mais mettre mon cœur en bandoulière et agir selon ce que me dicte ma conscience et me demande tendrement mon Dieu.

  • Est-ce que Jésus dit que les Samaritains sont tous bons …que les lévites et les prêtres sont tous mauvais ? 

Parce que la victime est un des leurs, cela ne signifie pas que les Samaritains sont tous bons, même s’ils sont objets de mépris de leur voisins Juifs. Du reste Jésus ne dit pas de quel bord sont les bandits: peut-être sont-ils Samaritains, qui sait ? Jésus ne le dit pas. Ce qu’il nous demande c’est d’agir par rapport à l’exigence de l’amour fraternel voulu par Dieu dés le commencement. Voir à cet égard l’histoire du premier fratricide commis par Caïn (Gn.4:08). Dont la cause originelle est la préférence de Dieu pour l’offrande d’Abel. L’amour envers son frère ou son prochain en difficulté, dans le besoin, doit être premier. Juger ou faire justice en punissant les bandits, n’est pas l’affaire du Samaritain, donc de nous qui voulons l’imiter quand nous sommes face à un besoin d’assistance. D’imiter et de faire ce que nous demande Dieu. Auquel devrait nous appeler notre cœur : Si vous faites du bien à ceux qui vous en font, quelle reconnaissance méritez-vous ? Même les pécheurs en font autant.” St Luc 6.33.

Cependant quelque chose n’est pas dit, mais qui va de soi : les actes des bandits sont vils et mauvais. Ainsi, bien que les bandits ne doivent pas être détestés, ils méritent évidemment d’être jugés et punis à cause de leurs actes. Mais Dieu nous demande de distinguer entre les actes mauvais et les bonnes actions. Le jugement, quand il y a lieu, doit se limiter aux actes de la personne qui les a commis, mais non pas à elle, qui est du ressort de Dieu.

  • En conclusion et en conscience : oui…ne pas prendre le parti de la guerre.

En sorte que je ne veux partager que les amours de mes soeurs et frères. Qu’ils ne me demandent pas de partager leurs haines. qu’elles soient situées en Orient, au Septentrion, dans le Midi ou en Occident. Aucune haine n’est inspirée par Dieu. Par mon Dieu et mon Sauveur en qui je crois. La haine fait toujours l’affaire du diable.

À bon entendeur salut.

Ça

  ou ça :

Mènent à cela : 

Crâne jaune vue de dessus sur fond bleu