…n’est pas fêtable en l’état en Algérie pour nous Kabyles. Yennayer a deux dates selon les régions d’Afrique du Nord : le 12 ou le 14 janvier. Dans le calendrier agraire, qui utilise l’année julienne, laquelle est décalée de 13 jours par rapport à l’année grégorienne, yennayer devrait donc être fêté le 14 janvier, jour de l’an, ou le 13 pour le dernier repas de l’année écoulée : imensi n-yennayer.
1- Mais la situation faite aux Kabyles et aux chrétiens depuis l’avènement du président Tebboune, qui gouverne selon les directives des militaires qui l’ont installé, n’incite pas à faire la fête. Car la persécution bat son plein sous la dictature militaire devenue plus que jamais ségrégationniste envers les Berbères en général et les Kabyles en particulier. Quant aux chrétiens autochtones c’est leur éradication qui est recherchée.
2- La persécution contre les chrétiens est timidement évoquée dans la presse française. Comme les journalistes étrangers ont du mal à obtenir des visas pour enquêter dans le pays, les informations leur viennent de sites non français, comme celui de « Portes ouvertes ».
– Extrait : « Si les talibans affirment qu’il n’y a «pas de chrétiens en Afghanistan» et que l’Iran traque ses convertis jusque dans leurs maisons pour les jeter en prison, l’Algérie vient d’arriver au bout de sa campagne contre les églises protestantes: désormais, les 47 églises de l’EPA (Église Protestante d’Algérie) ont été forcées de cesser leurs activités. Cela signe la mort de la liberté religieuse pour les convertis d’arrière-plan musulman qui composent l’essentiel de l’EPA. »
3- La ségrégation des Kabyles, par les autorités en place, a besoin de plus d’espace et de temps pour en parler. Mais c’est donner de l’eau au moulin de ces autorités que de circonscrire le problème des Algériens aux seuls Kabyles. C’est toute la jeunesse algérienne qui se meurt par la faute de ses gouvernants. Des gouvernants qu’ils n’ont pas choisis mais que la caste militaire a imposé pour donner le change, espère-t-on, à l’étranger d’une démocratie populaire qui crie famine.
Voici un article qui résume le drame de la jeunesse algérienne dans le journal Internet Le Matin d’Algérie.