Joyeux Noël à tous les enfants de Dieu. Par et avec celle qui, au premier Noël, en mettant au monde son premier né, Jésus, a introduit l’humanité nouvelle dans une économie spirituelle et éternelle. Bien sûr cette économie, qui n’est pas basée sur l’argent et son dieu Mammon, dont la fin approche, a été bâtie par Dieu sur l’amour, non pas charnel, mais spirituel. Dieu veut des adorateurs en esprit et en vérité. Afin que ses enfants soient définitivement établis dans la ressemblance du Fils de Dieu. Mais ce Royaume dont parlait Jésus, ne viendra que lorsque son Roi sera intronisé sur terre par sa victoire sur “le prince de ce monde”. Car à tous ceux qui l’ont reçu, il a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu, eux qui croient en son nom. Ils ne sont pas nés du sang, ni d’une volonté charnelle, ni d’une volonté d’homme : ils sont nés de Dieu. C’est donc aussi par Marie, Mère de Jésus, son premier né, qu’a lieu cette naissance et cette introduction dans le Royaume de Dieu.
À tous les frères de Jésus, que nous devenons en Le recevant, si nous le voulons, car il faut poser un acte libre en ce sens, est proposée une destinée divine et éternelle. Mais nous ne le savons pas toujours clairement. Nous nous engageons dans les méandres de la vie en bégayant, puis en nous amusant, parfois en nous interrogeant, souvent en nous passionnant ou en nous dégoutant, pour nous retrouver dans des impasses qui peuvent être mortelles. Cependant, même dans les situations extrêmes, Dieu peut nous en libérer pour nous remettre en chemin si nous acceptons, car Dieu n’oblige personne, comme nous le savons par Jésus. Voir la parabole de l’enfant prodigue. Si nous acceptons, bien que blessés et altérés, rien n’est perdu. C’est de bien finir qui compte, c’est de terminer dans les bras du Père, c’est de se retrouver dans Son Royaume de vie éternelle, qui sauve !
Dans le Royaume il n’y aura que des repêchés par le Sauveur. Repêchés des eaux déchainées, dont les flots tourbillonnants ont failli nous entrainer dans les profondeurs de l’abîme, les uns saisis par la main, ou par le pied, par la tête rebelle ou une oreille un peu sourde, bref par un morceau du corps peu ou prou dépassant encore des eaux écumantes de tempêtes impitoyables. Tous des sauvés et des éclopés, parfois, in extremis comme le bon larron, parfois déjà dans l’agonie ou déjà les yeux éteints et fermés par l’horreur.
Cependant il y a un être d’exception qui n’a pas connu ses affres et ses tourments, bien qu’ayant eu aussi son lot de douleur et de souffrances, ô combien pesant ! Une créature parmi toutes à laquelle fut épargné la tentation du mal, des vices et des péchés. Celle-là seule est restée pure de toute souillure et n’eût pas à se repentir, à regretter des actes ou des paroles qui viennent du Malin. La seule créature à n’avoir pas dénaturé son humaine condition la gardant immaculée, telle que sortie des mains créatrices de Dieu.
Marie seule, oui, sauve l’honneur de l’humanité en ayant accepté sa destinée par son Fiat. Ce fiat fait d’elle la première des acceptants, ouvrant la voie à une foule d’autres qui, en acceptant Jésus, réalisent la Volonté du Père. En sorte que si nous descendons tous d’Adam et Eve entachés du péché et donc condamnés à l’égarement et sous le coup de la colère divine, le fils de Marie et Fils de Dieu, a tout réparé sur la Croix. Il nous a rétablis dans l’amitié de Dieu. Bien mieux Il fait de nous les fils du Père par adoption, et des fils et filles de Marie spirituellement, qu’Il a établie telle depuis son agonie sur la croix.