Majid Oukacha, très connu dans les milieux critiques de l’islam, a sorti en début d’année un nouveau livre : Ex-Musulman : le Guide de Survie aux éditions Libertaria. Dont la dernière page de couverture indique : 

« Saviez-vous qu’il peut être dangereux pour les ex-musulmans d’avouer publiquement qu’ils ont perdu la foi en l’islam ? Et cela même dans un pays libre comme la France, où la loi garantit pourtant que personne ne devrait être inquiété pour ses opinions religieuses.   Ce livre vous aidera à comprendre les difficultés et les menaces auxquelles nous, les ex-musulmans, sommes confrontés. Beaucoup d’entre nous sont en effet trop souvent obligés de faire semblant d’être toujours musulmans devant leurs proches, car quitter l’islam est un tabou, une honte et même un crime dans cette religion. C’est la raison pour laquelle la plupart des ex-musulmans sont si discrets et vivent cachés parmi la population musulmane, au point qu’il est difficile de savoir l’ampleur du phénomène qu’ils représentent, en France comme partout ailleurs dans le monde.   Pourquoi sommes-nous considérés comme des traîtres à notre communauté quand nous perdons la foi en l’islam et quittons cette religion ? Quelle est la meilleure manière d’en parler à nos proches ? À quels dangers nous exposons-nous réellement ? Et à quoi ressemble la vie d’un ex-musulman qui, au quotidien, devant les autres, doit se comporter comme s’il n’avait jamais cessé de croire en l’islam ?   Les ex-musulmans font face à un dilemme : garder leur apostasie secrète ou oser en parler publiquement. Mais lorsqu’est venu le temps pour eux de sortir de l’ombre et de tout risquer pour leur liberté, ce choix est évidemment lourd de conséquences. »&

Ex-Musulman : le Guide de Survie

Madjid Oukacha a été interviewé par Tv Libertés dernièrement.

Nous ne savons pas, toutefois, si l’auteur fait une distinction entre les deux types d’ex-musulmans, à l’intérieur du livre. En substance entre les athées et autres agnostiques, les plus nombreux, et les convertis à Jésus-Christ. Ces derniers, eux, risquent gros dans les pays musulmans et, parfois aussi, dans les pays non-musulmans ayant une importante communauté islamique.
Il est évident que les athées ou les agnostiques ne se regroupent pas en communauté ecclésiale comme les convertis qui, de ce fait, remettent en question les dogmes islamiques. On voit bien, en Algérie, par exemple, que les lois promulguées, depuis 2019, l’ont été contre eux. La plus importante étant la suppression de la liberté de conscience dans la nouvelle et dernière constitution. Cela a permis de fermer les 47 églises protestantes.

Quitter l’islam et le déclarer publiquement réunit cependant tous les ex-musulmans. Mais ceux qui le critiquent, par ailleurs peu nombreux, parmi les athées, comme M. Oukacha le fait, prennent des risques aussi graves que les convertis au  christianisme.