Plus que jamais, trois fois plutôt qu’une fois et sans hésiter, envers et contre toute la société moderne errant dans son dédale d’obscurités ! Quand on vient de l’islam, la question de l’existence de Dieu, ou non, est une strate remontant à la dernière période glaciaire ! Parce que le dernier des minus comprend que la question n’est pas là. Le dernier des minus, en effet, je préfère faire partie d’eux plutôt que d’être parmi les prétentieux planant à des hauteurs que je ne cherche pas à atteindre.

Jésus nous le dit autrement aussi, en Mat. 6,33 : “Cherchez d’abord le royaume de Dieu et sa justice, et tout [le reste] vous sera donné par surcroît.” Un autre, chrétien de conversion tardive, a fait un livre de ce cri : “Dieu est Dieu, nom de Dieu !” (1), écœuré par les débats télévisuels infructueux et stériles — que dirait-il de ceux d’aujourd’hui ? — en 1976.

  • Mais quelle question alors, faut-il se poser ? Etant donné mon parcours il n’y a que celle-ci : mais de quel Dieu parlons-nous, au vu de tout ce qu’Il permet dans le monde qu’Il a créé ? Et donc cette autre : Dieu, s’il existe, pourquoi nous a-t-il créés ? C’est une suite à la question de Dostoïevski : ” Si Dieu n’existe pas, alors tout est permis !

Quelle est la réponse de l’évangile, à cette question, « pourquoi Dieu nous a créés ? » Dostoïevski avait bien compris en effet que le Christ nous a donné la réponse ; de sorte qu’il était passé à une autre question, qui en découlait : Pourquoi Dieu aime les hommes alors qu’ils ne méritent pas son amour ? 

Mieux encore, nous pouvons ajouter que, dans aucune autre religion, y compris dans certaines sectes qui se disent chrétiennes et lisent la Bible, il n’y a cette promesse :

Lorsque les temps furent accomplis, Dieu a envoyé son Fils, né d’une femme, pour faire de nous ses fils” (Galates 4: 4-5).

Dans la même épitre, en 3 :26, st Paul écrit, scandale pour les Juifs et les Musulmans, folie pour les païens : « Car vous êtes tous fils de Dieu par la foi en Jésus Christ ; »

Sa pensée est vraiment explicite, la voici :

“04 Mais lorsqu’est venue la plénitude des temps, Dieu a envoyé son Fils, né d’une femme et soumis à la loi de Moïse,

05 afin de racheter ceux qui étaient soumis à la Loi et pour que nous soyons adoptés comme fils.

06 Et voici la preuve que vous êtes des fils : Dieu a envoyé l’Esprit de son Fils dans nos cœurs, et cet Esprit crie « Abba ! », c’est-à-dire : Père !

07 Ainsi tu n’es plus esclave, mais fils, et puisque tu es fils, tu es aussi héritier : c’est l’œuvre de Dieu.”

  • Attention ce n’est pas la première filiation, dont parlent les Kabyles (et d’autres) qui disent « nous sommes tous enfants de Dieu [nella yakw d arraw n-Rebbi] » ; qu’on retrouve dans la Bible à propos des enfants d’Israël, au chapitre 8 de l’évangile de st Jean, aux versets 41 et 42 :

Ils lui dirent : Nous ne sommes pas des enfants illégitimes ; nous avons un seul Père, Dieu.

Ce qui a amené la réponse de Jésus :

Si Dieu était votre Père, vous m’aimeriez, car c’est de Dieu que je suis sorti et que je viens ; je ne suis pas venu de moi-même, mais c’est lui qui m’a envoyé.

Cette première filiation nous vient d’Adam et prend fin avec notre retour à la poussière en tant qu’enfants d’Adam à qui Dieu dit : « car tu es poussière, et tu retourneras dans la poussière. »

Cette poussière qui est aussi le lot du serpent que Dieu condamne : « Puisque tu as fait cela, tu seras maudit entre tout le bétail et entre tous les animaux des champs, tu marcheras sur ton ventre, et tu mangeras de la poussière tous les jours de ta vie. »

L’homme destiné à la poussière prend fin avec la venue du Christ, l’Adam spirituel : « Et comme tous meurent en Adam, de même aussi tous revivront en Christ, ».

Mais st Paul précise toutefois, et ce n’est pas rien : « ceux qui appartiennent à Christ, lors de son avènement. »

Ce sera la fin du « vivre-ensemble » dont on nous gargarise aujourd’hui ; lequel est inévitable tant que le tri n’a pas été fait : « à l’époque de la moisson, je dirai aux moissonneurs : Arrachez d’abord l’ivraie, et liez-la en gerbes pour la brûler, mais amassez le blé dans mon grenier. » Mt 13 :30

Vivre avec Dieu voilà la seule bonne nouvelle et la seule invitation digne d’être partagée et annoncée aux hommes. Tout le reste n’est que du vent.

Trois qualités de Notre Dieu qui ne peuvent qu’emporter l’adhésion de celui ou celle qui LE cherche :

Humilité +++ Tendresse +++ Patience

Pour nous prouver son amour, comme Seigneur +++ Pour prouver notre filiation, comme Père +++ Pour prouver sa miséricorde, comme Rédempteur

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(1) : c’est bien sûr Maurice Clavel, qui l’avait emprunté au poète des ” Epiphanies “, Henri Pichette.