Tel qu’il est mené aujourd’hui, surtout depuis que les assertions du genre “toutes les religions se valent” ou “tous les chemins (religieux) mènent à Dieu” font florès même dans l’Eglise catholique, le dialogue islamo-catholique est sans utilité. En effet c’est un dialogue qui reconnait vrai l’affirmation du chanteur français Michel Polnareff dans sa célèbre chanson de 1972.

  • Or si, comme dit cet auteur de la chanson,on ira tous au Paradis, alors le dialogue avec n’importe quelle religion s’avère être une perte de temps. C’est du reste les musulmans qui refuseraient un tel dialogue ; ou les Juifs talmudiques ou les Témoins de Jéhovah, etc. Car les tenants de ces religions ne sont pas aussi inconséquents que certains catholiques, dont des prêtres et des évêques. Les chrétiens qui professent de telles lubies rendent la venue dans le monde du Fils éternel totalement absurde, et le sacrifice du Seigneur Jésus, sur la croix, complétement insensé !
  • Mais, heureusement, tous les prêtres et tous les évêques ne versent pas dans ce reniement, ni ne l’approuvent. Pas plus que nous qui avons quitté l’islam. En effet comment peut-on quitter l’islam si on accepte ou si l’on croit que Mahomet est un envoyé de Dieu ? Ou que le Coran est la parole de Dieu ? Il y a quelques mois, à une personne d’origine italienne, fort attachante et qui est en contact avec des musulmans d’Algérie, notamment, nous demandait pourquoi nous avions quitté l’islam. Nous eûmes alors ce dialogue, une fois que nous lui répondîmes que la découverte de la parole du Christ dans les évangiles nous avait convaincu qu’Il venait bien de Dieu et que ses actes et ses miracles attestaient de sa divinité.
— Oui, mais alors et Mahomet, pour vous, qui est il, demanda-t-il ? — Pour nous il ne vient pas de Dieu, il n’est pas prophète. Pas plus que le Coran n’est la parole de Dieu.  — Ah! Cela va jusque-là ? — Mais vous êtes catholique, n’est-ce pas ? Donc vous croyez que Jésus-Christ est Dieu. — Bien sûr que je le crois ! — Alors si Mahomet est le messager de Dieu, cela voudrait dire que c’est le Christ, puisqu’Il est Dieu, qui l’a envoyé et en a fait un prophète : cela est-il possible pour vous, sachant que le Coran dit qu’Il n’est pas Dieu et qu’Il n’a pas été crucifié ? Dieu se contredirait ? — Bah, non, Dieu ne peut pas se contredire, sinon il ne serait pas Dieu !
  • Voici enfin un prêtre, que beaucoup de personnes connaissent, puisqu’il s’agit du père Pagès, qui nous apporte son témoignage dans une vidéo à propos d’un autre prêtre, le père Guggenheim, qui est curé et délégué pour les relations avec l’Islam du diocèse de Paris. Nous relevons, car l’article est long, ces passages :

II Qui reconnaît Mahomet comme envoyé de Dieu n’est donc pas ou plus chrétien. VI il est « clairement contraire à la foi catholique de considérer l’Église comme un chemin de salut parmi d’autres, de présenter les autres religions comme complémentaires à l’Église, ou même substantiellement équivalentes, convergeant ensemble vers le Royaume eschatologique de Dieu. (DI n°21) » VII Je répète : Il faut réaffirmer avant tout que la révélation de Jésus-Christ est définitive et complète !

Islam et Vérité

En conclusion, avec le père Pagès, nous sommes d’accord que : 

  • Il faut être cohérent : si Mahomet est un envoyé de Dieu, alors il n’est plus question d’évangéliser les musulmans, car ce serait aller contre la volonté de Dieu voulant qu’ils soient musulmans ! Et il faut même que les chrétiens deviennent musulmans, puisque l’islam, venant APRÈS le Christ, serait voulu par Dieu !
  • Finalement, le dialogue islamo-chrétien, sert il à autre chose qu’à donner à l’islam la respectabilité, le temps, et ainsi les moyens de se développer ?…
  • En quel pays musulman l’Église a-t-elle la liberté d’évangéliser ? Même au Maroc, pays réputé parmi les moins fanatiques, il est légalement, constitutionnellement, impossible, d’être marocain et chrétien …
  • Le dialogue interreligieux devrait permettre de parler de sujets qui fâchent sans se fâcher, et non pas de trahir Celui qui nous a tant aimés ! [1]
  • « Les solutions qui envisagent une action salvifique de Dieu en dehors de l’unique médiation du Christ sont contraires à la foi chrétienne et catholique. (Dominus Iesus, n°14) »
  • L’Église catholique affirme que : « L’Économie chrétienne, étant l’Alliance Nouvelle et définitive, elle ne passera jamais et aucune nouvelle révélation publique n’est dès lors à attendre avant la manifestation glorieuse de notre Seigneur Jésus-Christ. (CEC n°66) » 

 

[1] Remarque essentielle pour nous : ce bienveillant dialogue, que nous appelons de nos voeux, devrait commencer par s’entendre définitivement sur les deux personnages que sont Ɛisa et Maryam, qui sont certes bien coraniques et uniquement coraniques, et Jésus et Marie, qui sont bien évidemment évangéliques et uniquement évangéliques.